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Le Destin de Lisa > Matthias Dietrich nous dit tout sur Thibaud

Anne-Sophie Hojlo
Publié le 08/11/2007 à 11:47 Mis à jour le 03/04/2011 à 18:01

Depuis le mois de janvier, les téléspectateurs de TF1 suivent chaque après-midi Le Destin de Lisa (Verliebt in Berlin en VO) : dans le monde impitoyable de la mode, un vilain petit canard cherche son prince charmant. Toutelatele.com est parti à la rencontre de Matthias Dietrich, qui incarne le personnage de Thibaud, ex-petit ami de la sœur du bien-aimé de l’héroïne, et fils de la meilleure amie de son ancienne collègue à la cafétéria... Compliqué ? Heureusement, il nous explique tout dans la langue de Molière, grâce à une mère d’origine française.

Anne-Sophie Hojlo : Le Destin de Lisa connaît un beau succès en France, et un triomphe en Allemagne : fortes audiences, blogs et forums en pagaille sur internet...Vous vous attendiez-vous à une telle effervescence ?

Matthias Dietrich : Je ne l’aurais jamais imaginé ! En Allemagne, la série est une des plus populaires depuis 10 ans. Mais on ne peut jamais prévoir un grand succès. Avant que la série ne soit diffusée, des tests ont été faits auprès de téléspectateurs, et cela n’a pas fonctionné ! Ni la chaîne, ni la production, ni les acteurs ne s’attendaient à un tel plébiscite.

Anne-Sophie Hojlo : D’autres adaptations de Yo soy Betty la fea (la telenovela colombienne à l’origine du Destin de Lisa, ndlr) ont été produites avec succès dans le monde entier. Il aurait été étonnant que cela ne soit pas le cas en Allemagne...

Matthias Dietrich : Verliebt in Berlin était la première adaptation ! J’ai vu Ugly Betty, la version américaine. On ne peut pas vraiment comparer avec le Destin de Lisa, car il n’y a qu’une vingtaine d’épisodes, c’est un genre différent avec plus de temps et de budget. Je trouve cela très bien fait mais je n’ai vu que quelques épisodes. La diffusion s’est arrêtée très rapidement en Allemagne : le public préférait regarder la série locale !

Anne-Sophie Hojlo : Comment avez-vous été choisi pour incarner Thibaud ?

Matthias Dietrich : J’ai passé un casting, avec beaucoup d’autres jeunes acteurs. J’ai fait plusieurs séries d’essais, et j’ai été choisi une semaine avant le début du tournage !

Anne-Sophie Hojlo : Comment définiriez-vous votre personnage ?

Matthias Dietrich : C’est un jeune qui se cherche. Il ne sait pas encore ce qu’il veut faire dans la vie, ni même qui il est. Il n’est pas très heureux à Kerima. Il a des problèmes avec sa mère, car son père est parti très tôt : c’est un peu l’homme de la famille ! Et c’est difficile pour lui de porter cette responsabilité...

Anne-Sophie Hojlo : Vous sentez-vous proche de lui par certains côtés ?

Matthias Dietrich : Oui, bien sûr, tous les jeunes se posent les mêmes questions à cet âge... Moi, je me cherche encore !

Anne-Sophie Hojlo : Etes-vous toujours présent dans la série en Allemagne ?

Matthias Dietrich : J’ai quitté Verliebt in Berlin à la fin de la première saison. Au départ, la série était prévue pour un an. Mais vu l’énorme succès, elle a été prolongée pour 6 mois, puis pour une deuxième saison. Beaucoup d’acteurs ont alors décidé de partir.

Anne-Sophie Hojlo : Seriez-vous prêt à revenir, au moins pour quelques épisodes ?

Matthias Dietrich : Il ne faut jamais dire jamais, mais en tout cas je ne regrette pas ma décision. J’ai participé à beaucoup d’autres projets depuis. Mais c’était une expérience très enrichissante : j’ai beaucoup appris, et je me suis fait connaître !


Anne-Sophie Hojlo : Le rythme de tournage devait être très soutenu...

Matthias Dietrich : Oui, c’était vraiment très prenant : quatre ou cinq jours par semaine pendant un an et demi ! Mais si j’avais un projet prévu à telle ou telle date, je le disais aux auteurs, et ils décidaient que Thibaud partait en stage, ou en vacances... J’ai donc pu faire d’autres choses en parallèle.

Anne-Sophie Hojlo : Avec quels acteurs vous vous entendiez le mieux sur le tournage ?

Matthias Dietrich : Alexander Sternberg (Max) est devenu mon meilleur ami, et je m’entends très bien aussi avec Bärbel Schlecker (Yvonne).

Anne-Sophie Hojlo : Et avec Lara-Isabelle Rentinck (Kim) et Laura Osswald (Hannah) ? Vous avez pourtant tourné une scène tous les trois qui aurait pu vous rapprocher...

Matthias Dietrich : Oui, on m’en parle tout le temps ! Je pense qu’on ne s’attendait pas à ça dans une série diffusée à cet horaire... Mais cela reste un très bon souvenir de tournage ! (rires)

Anne-Sophie Hojlo : Seriez-vous prêt à vous enlaidir pour un rôle comme l’a fait Alexandra Neldel pour devenir Lisa ?

Matthias Dietrich : Bien sûr ! Pour un acteur, c’est toujours très intéressant de se déguiser. Le costume et l’apparence aident beaucoup pour entrer dans la peau du personnage. En ce moment, je dois d’ailleurs prendre cinq kilos de muscles pour un film !

Anne-Sophie Hojlo : Quels sont vos autres projets ?

Matthias Dietrich : Je tourne un road-movie en Allemagne, en France et en Espagne. J’ai le rôle principal : c’est un étudiant qui cherche à travers l’Europe sa copine. Le film sortira début 2008 en Allemagne. Ensuite, je vais aussi faire un film de science-fiction, pour le cinéma.

Anne-Sophie Hojlo : De quoi avez-vous envie aujourd’hui en tant qu’acteur ?

Matthias Dietrich : J’ai déjà fait du théâtre auparavant, mais en ce moment, j’ai plus envie de cinéma et de télé. Je recherche avant tout la diversité, car chaque personnage peut être intéressant. Mais je ne me vois pas revenir dans un rôle récurrent à la télé. Un de mes plus grands rêves, ce serait de faire un film historique, en costume, avec une épée... Depuis tout petit j’adore ces films (rires) ! J’ai aussi fondé une société de production : nous avons fait notre premier film au début de l’année. Je l’ai écrit et j’ai joué le rôle principal.

Anne-Sophie Hojlo : De quelles autres séries êtes-vous téléspectateur ?

Matthias Dietrich : J’adore South Park et Les Simpson. Surtout des séries américaines en fait, il n’y a pas tellement de productions françaises qui passent sur les chaînes allemandes.

Anne-Sophie Hojlo : Etes-vous un cousin éloigné de Marlene Dietrich ?

Matthias Dietrich : Eh bien non ! (rires) Mais c’est mon vrai nom, et pas un pseudo... Ce n’est pas un nom particulièrement courant en Allemagne, et j’ai donc fait des recherches pour vérifier, mais mes ancêtres viennent de Suisse en fait ! Mais j’aimerais bien faire sa carrière au masculin...