Le Dîner vraiment parfait, l’indigeste pilule du Dr House

Grégory, Jean-Yves, Maxime et Flore s’affrontent ce lundi 5 octobre lors de la grande finale du Dîner presque parfait : le combat des régions. Dernier fleuron de M6 en date, le programme est devenu, au fil des semaines passées, le refuge préféré des moins 50 ans et amateurs de bonne chair. Après quatre émissions qualificatives à travers la France, Stéphane Rotenberg a, cette fois-ci, donné rendez-vous aux candidats, en plein Paris. Après un prime time aux manches à élimination directe, les deux derniers concurrents en lice prépareront, ce soir en direct, un Dîner vraiment parfait, à destination des papilles chevronnées des six chefs invités.

Vainqueur par KO de 1 contre 100, puis de Star Academy 8 à l’étouffée, le Dîner presque parfait n’a plus aucune preuve à faire sur la case de 17h50. Malgré une baisse sensible des audiences, due à la revanche de Benjamin Castaldi et Secret Story, le rendez-vous des gourmets est toujours suivi chaque jour de la semaine par 1.5 million de téléspectateurs, soit 14 à 15% de part de marché de moyenne. Adapté en livre de cuisine, formaté en DVD, et bientôt même traduit sous la forme d’un jeu de société (sortie prévue le 14 octobre), le divertissement mène à bon port le public de M6 depuis le 11 février 2008.

Après 369 épisodes, 1845 recettes concoctées, et déjà plusieurs essais en prime time, le Dîner presque parfait créait l’événement en août dernier, à l’annonce des grilles de rentrées de M6. En prime time, les meilleurs hôtes du jeu concourraient bientôt dans le plus vaste des tournois de cuisine jamais proposé à la télévision : le Combat des régions.

Un mois après le lancement de ce concept inédit, les seize participants à l’aventure ont tous mis les petits plats dans les grands pour honorer, et au passage séduire, leurs concurrents. De villes en spécialités, d’animations imaginatives en commentaires aguerris, les montgolfières et la yourte de Stacy, la foire de Maxime et la cuisine au millimètre de Jean-Yves figurent parmi les temps forts.

En démarrant par l’Est, avec 2.85 millions de téléspectateurs et 11.6% de part de marché, Un dîner presque parfait : le combat des régions a terminé sa course des audiences devant 3.89 millions de fidèles et 16% du public par la case Ile-de-France.

Face aux séries américaines de France 2, et les fictions françaises de TF1, le divertissement de M6 a très rapidement creusé son sillon, capitalisant les fidèles parmi les moins de 50 ans. Au final, la chaîne privée a passé chaque lundi en tête sur la cible, drainant conséquemment toute la famille. La palme est revenue à la région Nord et Ouest, qui a permis à M6 de goûter aux joies du triomphe, grâce à 4.36 millions de curieux, représentant 18.4% du public. Ce soir-là, 24.6% des moins de 50 ans étaient mis en appétit par le programme.

Et pour que le succès soit total, la chaîne avait également parié sur une seconde manche hebdomadaire, invitant les trois meilleurs hôtes de la soirée à rejoindre des cuisines professionnelles. Face à eux, Cyril Lignac et un chef invité avaient pour responsabilité de goûter et noter les plats proposés. Tous ont dû servir leurs plats dans un temps limité, tantôt en lutte contre truites à écailler, un poulet à désosser et des feux à induction à maîtriser...

Sur la même case horaire, Recherche appartement ou maison, C’est du propre et autres rendez-vous de coaching avaient déjà prouvé que le public des séries de TF1 pouvait s’avérer volatile. Après la saison 2 d’Ugly Betty, le Dr House a fait son retour avec la rentrée des classes. Sur son ordonnance, la rediffusion de la saison 1. Plébiscite en prime time, la série américaine constituerait à coup sûr un nouveau rempart difficilement franchissable pour toute la concurrence. Personnage préféré des ménagères de moins de 50 et des 15/34 ans, Gregory House a finalement été contraint de revoir son diagnostic. Le Dîner vraiment parfait n’est pas une pilule des plus simples à avaler.

Après un démarrage suivi par 2.96 millions de téléspectateurs, et 24.2% de part de marché, l’expérience du Dîner vraiment parfait est d’emblée apparue comme concluante. Les lundis suivants, toujours le même son de cloche. Son audience allait littéralement grimper en flèche, jusqu’à l’explosion en troisième semaine. 4,24 millions de Français étaient ce soir-là au rendez-vous, soit 38% du public. Terrassé par le vent gourmand de M6, Dr House s’est incliné à trois reprises, sur les quatre semaines. Un record pour M6.

Et ce lundi 5 octobre, plusieurs nouvelles épreuves inédites attendent Grégory, Jean-Yves, Maxime et Flore. Lors des deux premières manches de cette Finale, les quatre concurrents vont d’abord livrer bataille sur un marché parisien. Sur place, ils prépareront un plat sous l’œil vigilant des promeneurs... et des chefs. Avant cela, ils auront fait leurs emplettes, avec un budget serré et quelques ingrédients imposés.

Les trois meilleurs d’entre eux seront ensuite invités à la noce... Mais côté cuisine ! Sur place, les mariés et leurs invités les attendent de pieds fermes. 150 pièces de cocktail doivent être préparées à temps, avec cinq recettes différentes. Déjà testé aux États-Unis dans Top chef (diffusé en France sur Cuisine TV), l’expérience est un savoureux mélange de stress et d’organisation...

À 22h35, seulement deux seront qualifiés pour l’ultime duel du Dîner vraiment parfait. Présentée pour la première fois en direct, l’émission opposera les finalistes dans une course contre la montre sans filet. Pendant une heure, deux plats seront cuisinés sous le regard des téléspectateurs, et pour le plus grand plaisir des chefs. Au terme de ce marathon, parsemé de surprises, Stéphane Rotenberg désignera le champion.

Si toutefois le temps prête au Dîner presque parfait une vie aussi longue que Des chiffres et des lettres ou Questions pour un champion, les téléspectateurs assisteront peut-être dans les prochaines années à la rencontre des super-champions ou au Dîner presque parfait des grandes écoles. Et pourquoi pas au Dîner junior ? M6 semble en tout cas avoir trouvé la recette du succès, aux déclinaisons multiples et efficaces.