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Le Mur de l’Atlantique (France 3) : les adieux de Bourvil, le secret caché de sa maladie

Joshua Daguenet
Par
Rédacteur TV & Séries
Publié le 18/06/2020 à 18:59 Mis à jour le 19/06/2020 à 10:05

Si l’appel du Général de Gaulle a 80 ans ce 18 juin 2020, Bourvil est décédé il y a près de 50 ans. L’acteur s’est illustré une dernière fois dans la comédie de guerre Le Mur de l’Atlantique.

Le Mur de l’Atlantique se dresse à partir de 21h05 ce jeudi 18 juin sur France 3. Une programmation volontairement liée au quatre-vingtième anniversaire de l’appel du Général de Gaulle, commémoré par Emmanuel Macron au Mont Valérien ce jour.

Léon fait de la résistance

Restaurant sans histoire dans un village normand, Léon Duchemin vit auprès de sa sœur et de sa fille, qui a déjà l’âge d’être indépendante. Aussi bien les menus que la clientèle sont éparses. Le propriétaire des lieux accueille simultanément des officiers allemands, des résistants ou encore des trafiquants. Son quotidien est bouleversé par l’irruption de Jeff, un pilote anglais qui détient les plans de missiles nazis. Ce dernier se retrouve dans le lit de Juliette, la fille de Léon. Très vite, le Normand est confondu avec un peintre en bâtiment et entre malgré lui dans la résistance.

Dans les mémoires collectives, Le cercle rouge est le dernier film auquel a participé Bourvil, crédité pour la première et unique fois sous le nom d’André Bourvil. En vérité, les Français ont pu applaudir une dernière fois le Normand dans Le mur de l’Atlantique, son autre œuvre tournée à titre posthume au printemps 1970. Elle est sortie en octobre de cette même année, un mois après le décès du comédien, atteint de la maladie de Kahler.

Bourvil « heureux » avant sa mort

Très diminué et se sachant condamné par sa maladie, l’acteur s’est confié une dernière fois à un reporter le 29 mai pour le journal télévisé. Chaudement vêtu et le crâne recouvert d’un béret, il n’a pas relâché son sourire et s’estimait heureux en évoquant sa famille et sa bonne santé : « Si je n’étais pas heureux, je serais vraiment exigeant ».

Jusqu’au bout, il a tenu à constamment dissimuler le mal qui l’a rongé en moquant son destin : « Quand je serai vieux, je n’aurai rien à demander à personne » faisant référence à l’argent amassé depuis le début d’une carrière qui s’est brisée à seulement 53 ans.

Les deux derniers films de l’acteur ont cumulé 9 millions d’entrées en 1970, dont 4.77 millions pour Le Mur de l’atlantique, deuxième plus gros succès de l’année derrière Le gendarme en balade (4.87 millions de spectateurs) avec Louis de Funès dans le rôle-titre.