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Liane Foly (SuperKids) : « Il est difficile d’avoir un avis négatif sur tous les numéros »

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Directeur exécutif en charge des contenus
Publié le 06/04/2016 à 20:01 Mis à jour le 06/04/2016 à 23:49

Après Un air de star, Liane Foly est de retour sur M6 dans le rôle de juré pour SuperKids, le nouveau talent show avec des enfants de la Six. Alors que la chanteuse sort un nouvel album, elle revient pour Toutelatele sur cette nouvelle aventure. Rencontre.

Benjamin Lopes : Il s’agit d’un retour pour vous sur M6 après Un Air de Star. Pourquoi SuperKids vous a-t-il convaincu de reprendre le rôle de juré ?

Liane Foly : M6 et Shine (le producteur, ndlr) m’ont proposé ce projet en m’expliquant clairement ce qu’il en était. Dès que j’ai pris connaissance du concept, je n’ai pas hésité une seconde. Et puis j’avais déjà fait Le Grand show des enfants sur TF1. En plus, le niveau super élevé des enfants est un véritable plus. Ce n’est pas un genre de concours où les numéros sont inégaux. On a été esbroufés par la force, la volonté et le talent des enfants.

Vous partagez l’affiche avec Gérard Louvin, Alizée et Philippe Candelero. Le courant est-il passé tout de suite entre vous ?

Se retrouver tous les quatre, c’était bien. On se connait depuis très longtemps et on s’aime beaucoup. Il y un véritable truc entre nous, c’est fluide et bienveillant. Il y a aussi un vrai échange avec Faustine Bollaert et Stéphane Rotenberg. On est bien garés comme dirait l’autre !

Vous avez présenté Le Grand show des enfants sur TF1 comme vous l’évoquez. Cela a-t-il été un plus pour votre participation à SuperKids sur M6 ?

Oui. En même temps, il y avait beaucoup de pression sur Le Grand show des enfants, car c’était en direct. Il est vrai qu’il faut savoir choisir ses mots avec les jeunes talents. Ça s’est terminé un peu vite, c’est dommage. Super Kids est un programme très familial qui va plaire à tous les âges. C’est une émission très qualitative et c’est aussi cela qui nous a tous enchantés dans la proposition.

Était-ce plus difficile de juger des célébrités dans Un air de star ou des enfants dans SuperKids

Ce n’est pas la même discipline. Après, j’ai toujours un avis bienveillant. Je ne suis jamais dans la critique. Elle me dérange toujours si elle n’est pas constructive. C’était donc facile, car on les regardait et on avait envie de les encourager et les féliciter. Les enfants ont une véritable ténacité et une rage de réussir. C’est des heures d’entrainement chaque semaine. Je connais bien, car j’ai été à mon niveau une « Super Kid » aussi. Et de toute façon, il est difficile d’avoir un avis négatif sur tous les numéros qu’on nous a proposé. Sur Un air de star, c’était encore autre chose, avec une véritable folie.

En alignant les compliments, ne craignez-vous pas que SuperKids soit trop mielleux ?

Il y a de grands moments entre les quatre jurés, au contraire. On a généreusement plaisanté ente nous. Il y a beaucoup d’émotions dans ce programme, de la tendresse. Et l’idée qu’il y ait une bourse au final est géniale, car ça apporte un véritable enjeu.

Auriez-vous aimé participer à Un air de star en tant que candidate et non jurée ?

C’était un pari fou, car il fallait trouver des personnalités prêtes à se déguiser en prime time. J’avoue ne pas trop m’être posé la question, car on m’a demandé tout de suite d’être dans le jury. J’aurai pu éventuellement le faire au sein de ma folle parenthèse, le spectacle que je promouvais à l’époque avec des imitations.

« J’ai été élevée comme une superkid »

Véronic Dicaire a eu droit à son propre show sur France 2. Vous a-t-on proposé d’avoir le vôtre ?

On me l’a proposé, mais rien ne s’est vraiment concrétisé. À côté de ça, j’ai fait beaucoup d’émissions avec Nikos (Aliagas, ndlr) sur TF1. J’avais fait une petite parenthèse d’humour et aujourd’hui je reviens à la musique, je suis avant tout une chanteuse.

Entre 2008 et 2012, vous avez animé plusieurs prime time sur TF1. Pourquoi la collaboration s’est-elle arrêtée ?

Il faudrait demander aux dirigeants, même s’ils ne sont plus en place aujourd’hui. On n’a pas les cordes des choix que font les chaînes. La production d’Anne Marcassus (DMLS TV) avait à l’époque envie du duo que je formais avec Nikos Aliagas. Ça a été à un moment donné et ça n’est pas forcément récurrent. Je n’ai pas particulièrement envie d’animer un show. Je suis bien dans mon rôle dans SuperKids. J’ai dit qu’un jour je ferai un jeu, j’adore ça. C’est une expérience qui me tenterait, mais on ne peut pas tout faire.

Vous êtes également comédienne. Allez vous poursuivre dans cette voie ?

Quand on me propose des rôles qui me conviennent, j’accepte volontiers. Il faut qu’il y ait un vrai désir. L’été prochain je vais tourner dans un film de Claude Lelouch. Je marche au coup de cœur.

Vous multipliez les activités, un statut rare en France pour une artiste. Faut-il se battre pour convaincre les décideurs des différents milieux ?

J’ai été élevée comme une superkid. C’est là où j’ai un point commun avec tous ces enfants. J’ai évolué dans ce rythme-là, effréné. J’étais hyperactive et mes parents ont multiplié les activités pour que je puisse trouver une passion. C’est difficile d’y arriver. On se bat tous les jours dans ce métier, et cela fait 31 ans.

Votre album « Crooneuse » est sorti dans les bacs. Quelles sont ses spécificités ?

Il s’agit d’un album concept sur des chansons que j’ai aimé enfant et adolescente. Les arrangements de Franck Eulry sont merveilleux. Ça a été un véritable travail de réorchestrer tout ça en big bang jazz. C’est assez surprenant, comme « J’aime regarder les filles » de Patrick Coutin. C’est un peu atypique. Je suis très heureuse redevenir chez Sony. Le chant reste ma première passion, c’est mon cinquième élément la musique. Je pars jusqu’à fin 2017 en tournée dans toute la France et je serai le 10 juin au Casino de Paris.