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Måns Zelmerlöw (gagnant de l’Eurovision 2015) : « La France a la meilleure chanson en 2017. Mais… »

Par
Rédacteur TV - Expert Eurovision
Publié le 13/05/2017 à 19:25 Mis à jour le 13/05/2017 à 19:29

Sébastien Das Almas : Que pensez-vous de la chanson proposée par la France ?

Måns Zelmerlöw : Selon moi, « Requiem » est probablement la meilleure chanson. Alma a une voix splendide, elle est très belle, très à l’aise sur scène. Mais je pense qu’il manque quelque chose à la mise en scène, comme un couple de danseurs qui aurait apporté du dynamisme à l’ensemble. Néanmoins, je parie qu’elle va se classer très haut, entre la 5e et la 10e place.

Quels sont vos favoris ?

Ça va se jouer entre trois chansons : celles de l’Italie, du Portugal et de la Bulgarie. Francesco Gabbani n’est pas le candidat typique de l’Eurovision ; c’est le gars sympa, qui vient pour s’amuser. La chanson est très forte. Ce serait très bien pour l’Eurovision si l’un des pays du « Big 5 » (les cinq plus gros contributeurs : la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Espagne et l’Italie, NDLR) pouvait gagner. Le Portugais est tellement unique. La chanson est très belle et quand il chante, on dirait que le temps s’arrête : en quelques secondes, toute la salle se tait. Le Bulgare est un jeune artiste qui propose un titre efficace et moderne, avec une mise en scène innovante.

Le représentant suédois aurait-il une chance de l’emporter ?

Non. Il a une bonne chanson, le tableau est très bien, mais ça ne suffira pas.

« Pour moi, la victoire va se jouer entre l’Italie, le Portugal et la Bulgarie »

Les fans de l’Eurovision risquent d’être déçus, car, après le succès de l’an dernier à Stockholm, ils espèrent vous revoir comme présentateur de l’Eurovision en 2018…

Je fais une petite apparition ce soir dans une séquence humoristique tournée avec les présentateurs ukrainiens (prévue vers 22h45, NDLR). Je suis ici à Kiev, car je commente le Concours pour la télévision suédoise. Mais j’adorerais présenter de nouveau l’Eurovision, avec Petra Mede : on s’est tellement amusés l’an dernier ! Cependant, ma carrière artistique est ma priorité. Je suis en pleine tournée dans toute l’Europe, j’ai fait quatre dates en France.

Vous êtes l’un des rares vainqueurs de l’Eurovision à avoir réussi à percer en France…

L’Eurovision est une sorte de bulle dont il est difficile de sortir. Ce n’est pas évident de se faire accepter par le public pour ses autres chansons. Par chance, « Should I’ve Gone Home », notamment grâce à sa version française « Je ne suis qu’un homme », a été très bien accueillie en Europe. Maintenant, je m’apprête à sortir en France mon deuxième single « Rien que nous deux » (« Hanging on to Nothing »). J’espère que ça deviendra un tube dans votre pays. Cependant, je ne perds pas de vue l’Eurovision. En 2015, j’ai chanté pour la Suède et j’ai gagné. En 2016, j’ai présenté le show. En 2017, j’assure les commentaires de la retransmission télévisée. L’année prochaine, j’espère pouvoir participer comme auteur-compositeur.

Et peut-être producteur du show, dans quelques années, comme votre compatriote Christer Björkman qui avait représenté la Suède au début des années 1990 ?

Pourquoi pas, oui !