Marie Hennerez (Léa Nebout, Plus belle la vie) : « Il manque une femme dans la vie de Léa »

Joshua Daguenet : Quelques jours après avoir appris que son chef de service était un tueur en série, Léa encaissait la mort de son beau-père. Comment a-t-elle tenu le coup jusqu’à l’annonce de la supercherie organisée par Patrick avec la complicité de Babeth ?

Marie Hennerez : Elle a tenu le coup comme elle pouvait. Concernant Nicolas Berger, tout était sous-entendu car il n y a pas eu de scène entre Patrick et elle après cette affaire. Pour Léa, cela a été dur, elle a fait une tentative de suicide mais elle a davantage voulu se faire peur. Elle s’est rendue compte que sa vie n’avait pas grande importance, elle est un peu seule, chez ses parents à presque 30 ans. Il lui manque une amoureuse.

Cette fausse mort va-t-elle requinquer Léa sur le long terme ?

Pour le moment, c’est dur à déterminer. Je pense que quelque chose de plus lumineux va se produire dans son futur. Pour l’instant, elle encaisse le coup et est en colère contre Patrick même si les choses vont rentrer progressivement dans l’ordre.

Va-t-elle prochainement réintégrer l’hôpital, d’où elle a pris congé pour se remettre de la « mort » de Patrick ?

Oui, quand même. Elle reprend le service juste après la fausse mort de Patrick. Dans les prochains mois, nous reverrons Léa à l’hôpital.

D’un point de vue professionnel, Léa a tout appris ou presque des mains de Nicolas Berger, alias l’Enchanteur. De ce fait, pourrait-elle remette son avenir en question ?

Je ne pense pas. Le docteur Berger sera certainement remplacé par quelqu’un mais pour l’instant, la question du successeur n’a pas été traitée.

« Léa a réalisé à quel point Patrick était important dans sa vie »

Lors d’une scène, Samia parle de Patrick comme « votre père » alors qu’elle a eu Jean-François comme collègue. Et Léa a émis le souhait de prendre le nom de Nebout. Pourquoi un tel remplacement ?

Elle n’a plus de nouvelles de son père et celui qui est présent pour elle, c’est Patrick. Lors de sa mort, elle a réalisé à quel point il était important dans sa vie. C’est dans cette logique qu’elle a fait ce choix d’adopter son nom car avec Jean-François, c’est désormais loin des yeux, loin du cœur.

La maladie de Jocelyn a aussi beaucoup atteint votre personnage. Est-il le cœur d’artichaut de la famille Nebout ?

En effet, elle est beaucoup plus sensible que tout le monde. Dans la famille, elle se permet d’exprimer ses sentiments. Babeth a essayé de prendre la meilleure décision pour la protéger mais avec Patrick, ils se sont rendus compte que c’était pire.

Depuis son histoire avec Crystal, la vie sentimentale de Léa est vide mais cela est amené à changer…

J’espère qu’elle va rencontrer quelqu’un. Léa a été très présente ces derniers temps et elle le sera moins prochainement. Mais à son retour, je souhaiterais une histoire avec une nouvelle boss ou une patiente. Je laisse libre recours à l’imagination des scénaristes (rires).

Avez-vous échangé avec Rebecca Hampton, (Céline) dont le personnage a eu, lui aussi, des aventures avec d’autres femmes ?

Non, je n’en jamais parlé avec elle car je n’en ai pas ressenti le besoin et que l’occasion ne s’est pas présentée. Je me renseigne davantage sur l’univers de la médecine, les gestes. Je suis en contact avec une interne à Marseille et j’aimerais la rencontrer. Par rapport à l’homosexualité, l’amour c’est l’amour et il n y a pas besoin d’avoir de mode d’emploi.

« Mon rêve serait d’intégrer une série d’époque style Versailles »

Vous pratiquez le yoga et la méditation. Les plateaux de tournage ont-ils un côté oppressant ?

Ils peuvent quand on y passe beaucoup de temps. Je m’éloigne du plateau quand je ne tourne pas pour aller dans les appartements noirs. Mais il ne faut pas exagérer, tourner reste plaisant, j’aime bien. Aujourd’hui, beaucoup de gens pratiquent le yoga.

Vous faites partie d’une troupe de théâtre. Quels rôles confectionnez-vous ?

Nous jouons actuellement diverses situations avec plusieurs personnages différents. C’est principalement du registre sentimental. J’ai beaucoup joué les femmes-enfants et en grandissant j’aborde des femmes plus installées comme des jeunes mères ayant leur vie en main.

Plusieurs de vos collègues de Plus belle la vie apparaissent dans des thrillers. Ce un registre vous attire-t-il ?

Les polars ne sont pas mon univers jusqu’à présent. Mais si j’ai l’occasion, je le ferai évidemment. Mon rêve serait d’intégrer une série d’époque style Versailles. Le milieu de la médecine me plait beaucoup.