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Marie Vincent (Brigitte Le Kervelec dans En famille, M6) : « Il n’y a aucun égo surdimensionné »

Léopold Audebert
Publié le 04/07/2016 à 20:01 Mis à jour le 05/07/2016 à 15:05

Depuis 2012, elle est Brigitte Le Kervelec dans « En Famille », la shortcom de M6 prenant le relais de « Scènes de ménages » pendant la pause estivale. A l’occasion de l’anniversaire du programme, qui fête sa cinquième saison, rencontre avec Marie Vincent, actrice, doubleuse et comédienne ayant notamment reçu le Molière de la révélation théâtrale 2004 pour « …Comme en 14 ! », pièce mise en scène par Yves Pignot, alias Jacques Le Kervelec dans la série.

Léopold Audebert : Depuis cinq étés maintenant, En famille s’installe sur M6 pour amuser les téléspectateurs. Que vous inspirent, aujourd’hui, ces années de travail ?

Marie Vincent : Que du bonheur, vraiment ! Celui des rencontres avec les gens, que ce soit avec les techniciens, mes camarades de jeux…Il n’y a jamais eu une ombre au tableau. À chaque fois, je quitte ma famille, que j’ai nombreuse, pour en retrouver une autre.

Selon vous, quels sont les atouts majeurs de votre groupe d’acteurs ?

On se connaît extrêmement bien. Quand un de nous a une petite chute de tension, les autres sont là. Il n’y a aucun égo surdimensionné. Et puis, je pense qu’il y a une capacité d’écoute énorme.

Votre travail est-il facilité par la pérennité de la shortcom ?

Nous connaissant de plus en plus, nos camarades auteurs ont corrigé, adapté, enjolivé et donné plus de couleur encore à tous nos personnages. Donc j’ai l’impression, j’espère qu’elle est bonne, que ça s’améliore chaque année et donc que le travail vaut. Dans l’équipe, qui est très soudée, on est capable de se dire les choses extrêmement sincèrement. Quand on n’est pas totalement convaincu par un texte ou par le jeu de son partenaire, on a l’honnêteté et l’amitié d’en parler ensemble.

« A chaque fois, je quitte ma famille pour en retrouver une autre »

La série serait-elle la même sans cette complicité ?

Au niveau de mon plaisir personnel, certainement pas. En tant que téléspectatrice, quand je regarde les épisodes, j’ose dire que je m’amuse. Je suis fière de ce travail, je le revendique.

Le théâtre, le cinéma, la télévision ainsi que le doublage ont considérablement marqué votre carrière avant En famille. Finalement, qu’avez-vous gagné de plus avec cette nouvelle expérience ?

Une solidité psychologique, un confort et une confiance en soi supplémentaire. L’essentiel est de faire mon métier, que j’ai choisi. Je suis libre d’interpréter les pièces de théâtre qui me plaisent, ou encore de tourner les téléfilms qui me donnent envie.

Quelle différence majeure établissez-vous entre vos expériences au théâtre et à la télévision ?

Le théâtre, c’est « one shot », on n’a pas le droit à l’erreur ! Là, on peut dire « pardon, pardon, on recommence ! ». Mais j’ai toujours une école absolument magnifique, qui est celle du doublage, et que je ne quitterai jamais, parce que j’aime trop le travail de la voix. C’est une école de la discipline, de l’humilité, de la rapidité. Et je retrouve ça en télé, car tout de suite, il faut avoir un éventail d’émotions dans sa besace, et pas trois semaines plus tard ! (rires)