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Nathalie Péchalat : « Je fais Danse avec les stars par pur plaisir de la danse et de la compétition »

Claire Varin
Publié le 04/10/2014 à 18:49 Mis à jour le 07/10/2014 à 13:00

Nathalie Péchalat est au casting de Danse avec les stars 5. Depuis le 27 septembre, la patineuse artistique a pour coach Grégoire Lyonnet. A l’occasion de la conférence de presse de lancement du concours de danse de TF1, les partenaires de danse ont évoqué leur préparation à la compétition, leurs atouts et leurs motivations...

Étiez-vous téléspectatrice de Danse avec les stars avant d’accepter de participer à l’émission ?

Nathalie Péchalat : Je ne connaissais pas l’émission française, mais j’avais vu la version américaine. J’ai regardé dernièrement les numéros de danses de Grégoire avec Alizée. Ça m’a mis un peu la pression. C’est quand même le gagnant de la saison dernière, ça veut dire qu’il a du talent. La production m’a donné un danseur qui assure pas mal !

Grégoire, aviez-vous suivi les Jeux olympiques ?

Grégoire Lyonnet : Je me suis intéressé aux Jeux olympiques parce qu’il y avait deux couples qui faisaient un truc sur Le Lac des cygnes. Avec Alizée, on a regardé parce qu’on avait fait un tableau sur le Lac des cygnes. Il y avait des choses un peu similaires, c’était drôle. Le patinage artistique est un milieu qui m’intéresse un peu. Je connaissais Nathalie sans être à fond dans le truc. Mais pour préparer ma chorégraphie, j’ai regardé pour voir à qui j’avais à affaire. J’ai vu qu’on allait pouvoir faire des choses intéressantes parce qu’elle bouge bien.

On imagine déjà que les portés se seront pas un problème dans vos chorégraphies...

Grégoire Lyonnet : Effectivement, Nathalie n’est pas novice dans les portés. On va pouvoir essayer beaucoup de choses, et prendre un peu de risques parce qu’elle sait se rattraper. C’est sûr que c’est un avantage. Après, elle va devoir s’adapter à une nouvelle technique de danse et enlever les automatismes qu’elle avait sur la glace. Sur les portés, il y a des techniques similaires. Mais la tenue du corps est totalement différente. Ils sont tout le temps en mouvements et nous, on est statique.

Nathalie Péchalat : Dans le patinage, on est en recherche de vitesse. Grégoire me freine à chaque fois. Et tous mes mouvements sont surjoués parce que sur une patinoire de 60 mètres sur 30, ça va très vite et il faut que le gars au dernier rang voie aussi dans une salle de 20 000 personnes. C’est très différent. Mais il y a aussi des choses super bien au niveau de la liberté. Par exemple, on peut se casser la figure. J’apprends à tomber. J’ai plein de bleus. Je m’éclate ! C’est un autre monde vraiment.

Comment appréhendez-vous cette introspection que demande l’émission ?

Nathalie Péchalat : Je n’ai pas peur d’aller m’entraîner quatre ou cinq heures d’affilée. Avoir des bleus partout. Ressentir mes muscles après un mois de vacances. J’adore ça ! J’aime le stress avant la compétition. Mais ce que j’appréhende le plus, c’est le vote du public. En même temps, je ne le contrôle pas donc ça ne sert à rien que je m’en préoccupe. Je me concentre sur ce que je peux faire, c’est-à-dire bosser et écouter Grégoire.

Mais on trouve aussi un jugement subjectif dans le patinage artistique...

Nathalie Péchalat : Quand la note du juge sort, on ne peut pas la changer, mais on va recueillir des conseils derrière pour s’améliorer à la prochaine compétition. C’est subjectif, mais on sait à peu près ce que les juges attendent de nous. Donc on peut à peu près leur donner ce qu’ils veulent. Parfois, on me demande : « T’en as pas marre de tous ces jugements humains ? » Non parce que je trouve ça super d’avoir une femme comme Pietragalla qui va regarder ce que je fais et qui va me donner des conseils. J’adore la danse. Je connais bien ce qu’elle fait. Alors, je prendrai tous ses conseils.

« Je veux rester le plus longtemps possible pour me lever le matin et aller me bouger, avoir mal, progresser et apprendre »

Peut-on penser que le mental sera l’atout de votre duo ?

Grégoire Lyonnet : Le mental est important surtout quand il y a des moments de fatigue ou de doute quand on sort d’une petite défaite. C’est là qu’il faut être réactif. Nathalie sait ce que c’est d’avoir la pression. On va se servir de son expérience. Et de mon expérience aussi de cinq saisons de Danse avec les stars. Mon rôle a toujours été de rassurer mes partenaires et de les mettre en confiance. J’ai fait une saison avec Laura Flessel, championne olympique d’escrime. Elle n’était pas très bonne danseuse, mais c’était vraiment une guerrière. Elle m’a appris à être un battant. J’ai déjà eu une sportive de haut niveau et une danseuse exceptionnelle, peut-être que Nathalie sera un mix des deux.

Danse avec les stars vous met en compétition face à Brian Joubert...

Nathalie Péchalat : Ca fait dix ou quinze ans qu’on fait des compétitions ensemble. On fait partie de la même équipe. On est hyper content les uns pour les autres quand on a des médailles. Là, on est toujours dans la même équipe. On représente tous les deux le patinage. On se soutient. Et on a les mêmes problèmes. On a plus d’équilibre sur une lame de deux millimètres que dans des chaussures sur du parquet. Donc on se comprend super bien. Et ça nous fait plaisir d’être dans le même bateau. C’est une émission de télé, on est là pour se faire plaisir. Que le meilleur gagne ! Quoiqu’il arrive, on fera la fête après.

En raison de votre vie privée (elle est en couple avec Jean Dujardin), n’avez-vous pas peur de la surmédiatisation en faisant Danse avec les stars ?

Nathalie Péchalat : Je fais Danse avec les stars parce que j’aime ça. J’ai toujours aimé la danse, depuis que je suis toute petite. Avant c’était sur glace, maintenant c’est au sol. On n’est pas en train de préparer les Jeux olympiques, mais j’aimerais vraiment que notre travail, à Grégoire et à moi, soit reconnu comme tel. Ça n’a rien à voir avec le fait d’être connue. Je ne fais pas Danse avec les stars pour relancer ma carrière puisque je viens de mettre fin à ma carrière de sportive de haut niveau et que je vais rester dans le milieu du patinage. J’ai un diplôme de commerce et je veux faire des choses qui sont liées à mes compétences. C’est juste par pur plaisir de la danse, de la compétition et surtout de l’entrainement. Au-delà d’aller en finale pour gagner le trophée, je veux rester le plus longtemps possible pour me lever le matin et aller me bouger, avoir mal, progresser et apprendre. Danse avec les stars est un projet que je choisis. Je ne choisis pas le fait d’être traquée par des paparazzis, ni avec qui j’ai une histoire, je le subis.

Grégoire, après le bouleversement personnel qu’a représenté la saison dernière, avez-vous hésité à participer à cette saison ?

Grégoire Lyonnet : Quand on fait une émission aussi belle, il n’y a pas d’hésitation. Ce serait de la folie de refuser de continuer Danse avec les stars. Ce qui s’est passé l’année dernière était unique. J’ai rencontré la personne avec qui je veux passer le reste de ma vie. On s’est rencontré dans cette émission, mais ça aurait pu être ailleurs. Mon travail c’est de danser et de faire cette émission aussi. Vivre quelque chose d’émotionnellement aussi fort, ça n’arrivera pas, c’est évident. C’est peut-être presque plus dur pour Nathalie. Dans le sens où je sors d’une saison 4 où tout a été magique. Mais il s’agit de faire de belles performances le samedi soir, d’essayer de trouver une bonne composition entre Nathalie et moi, de séduire les juges et le public par nos prestations. C’est une nouvelle histoire.