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Nouvelle Star / Pas de secrets entre nous : Gaël Faure se confie

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Directeur de la publication
Publié le 16/07/2008 à 14:42 Mis à jour le 31/03/2011 à 16:50

A 21 ans, Gaël Faure est bien connu des téléspectateurs pour avoir été en compétition avec Christophe Willem dans l’aventure Nouvelle Star 4. Depuis le jeune homme a fait du chemin en privilégiant toujours la musique, et ce sans précipitation. Avant la sortie de son premier album, son nom est, à nouveau, associé au petit écran en tant qu’interprète de « Nos blessures d’hier », générique du nouveau feuilleton de M6 Pas de Secrets entre nous. Rencontre avec Gaël Faure, jeune artiste mature et lucide, qui a déjà tout pour devenir une « nouvelle star ».

Jérôme Roulet : Nous avions perdu votre trace après votre élimination face à Christophe Willem et Miss Dominique en demi-finale de Nouvelle Star. Qu’avez-vous fait depuis ces deux années ?

Gaël Faure : On m’a proposé divers projets à ma sortie de l’émission, mais ils ne me correspondaient pas. Je n’étais pas forcément prêt. Nouvelle Star ne sert pas à être un artiste, juste à se faire connaître du grand public et auprès des gens du métier. La notoriété apportée par l’émission n’était pas forcément facile à gérer. J’ai voulu prendre mon temps, je n’avais que 18 ans à l’époque et je ne me sentais pas construit artistiquement. J’ai suivi le chemin d’un artiste dit « normal » en faisant beaucoup de scène. C’était en quelque sorte un retour au point de départ.

Jérôme Roulet : A l’époque, on vous a connu étudiant paysagiste. Avez-vous depuis repris le chemin des études ?

Gaël Faure : Je suis jeune, on verra plus tard. C’est un sujet sur lequel je suis lucide. Pour l’instant, je tente ma chance, j’aviserai en fonction...

Jérôme Roulet : Parallèlement, vous auriez même refusé des rôles dans des séries télévisées. Souhaitez-vous vous concentrer uniquement sur la musique ?

Gaël Faure : Tout à fait. Ce n’est pas mon univers et je suis vraiment très mauvais acteur (rires). Je ne dis pas « non » car on ne sait pas de quoi demain sera fait mais le théâtre et la comédie ne me parlent absolument pas. Je ne me sentirais pas à l’aise et je préfère me concentrer uniquement sur ma passion, la musique.

Jérôme Roulet : Souhaitiez-vous vous débarrasser, à un moment donné, de l’image Nouvelle Star ?

Gaël Faure : Quoi qu’on en dise, Nouvelle Star reste une bonne émission. C’est normal que cette image me colle à la peau, le public ne m’a pas vu ailleurs. Mais ce n’est pas une image complètement péjorative. Aujourd’hui, c’est à moi de me débarrasser de cette étiquette, on verra ensuite ce que les gens pensent de ma musique...

Jérôme Roulet : Les anciens candidats de télé-réalité se plaignent parfois de ne pas être soutenus par la chaîne et la maison de disques associée au programme. Cela a-t-il été votre cas après l’émission ?

Gaël Faure : Ils ne peuvent pas non plus s’occuper de tout le monde ! Après Nouvelle Star, je pense que nous sommes tous un peu perturbés. Mais c’est à nous de nous débrouiller et de faire les bons choix. Je pense qu’il faut avoir un petit peu de caractère dans ce milieu-là sinon on se fait vite bouffer. J’ai eu la chance de travailler directement après grâce à la rencontre avec un producteur indépendant et l’absence médiatique ne m’a absolument pas dérangé.

Jérôme Roulet : Avez-vous eu des conseils auprès d’anciens candidats de Nouvelle Star ?

Gaël Faure : J’ai rencontré quelques candidats. Ils m’ont surtout parlé de leurs parcours respectifs et ce n’est pas évident de faire un parallèle avec le mien. Tous ont été très gentils. Via les différentes discussions que j’ai pu avoir, je me rends compte que ça n’a pas été très évident pour certains et ça fait un peu peur. Pour ma part, je ne me dis pas que c’est gagné.


Jérôme Roulet : « Nos blessures d’hier » est le générique de Pas de secrets entre nous. Ce titre a-t-il été écrit spécialement pour le feuilleton ?

Gaël Faure : Avec mon producteur, nous avons fait écouté nos maquettes à M6. Ils avaient accroché sur le côté frais et groove grâce, notamment, aux musiciens de Jamiroquaï. Quelques jours plus tard, la chaîne nous a contactés pour nous proposer un titre dans la même veine. Nous avons pu y apporter notre touche artistique et le résultat est en cohérence avec mon univers. Puis, j’ai visionné le pilote de la série et j’ai assisté au tournage. J’ai été rassuré quand j’ai vu le résultat.

Jérôme Roulet : Vous aviez donc quelques appréhensions ?

Gaël Faure : Je ne peux pas le cacher. Une fois sur le plateau, j’ai bien discuté avec l’équipe et j’ai trouvé ça vraiment cool. Mais j’ai la tête sur les épaules, j’ai conscience de la difficulté de ce métier. Il ne faut pas leurrer : ce générique est l’occasion pour moi de redémarrer médiatiquement parlant.

Jérôme Roulet : La grande majorité des artistes qui signent le générique d’une série ou d’un programme télévisé ont bien du mal à percer après. Entre Faf Larage (Prison Break), Victoria (Heroes), Alexandra Nucci (Le destin de Lisa) ou encore Eva (Plus belle la vie), les exemples ne manquent pas. Ne craignez-vous pas de suivre ce même chemin ?

Gaël Faure : C’est vrai. J’ai longuement réfléchi par rapport à ça mais M6 Interactions m’ont rassuré. Ils ne veulent pas se servir de moi pour leur série et n’ont pas, non plus, envie de me griller. Je suis assez confiant. Sur le fond, c’est la même situation pour les comédies musicales, une grande partie des artistes n’a pas la chance de faire une carrière solo. Certains ont eu beaucoup de succès et vous savez de qui je parle (rires).

Jérôme Roulet : En évoquant Christophe Maé, votre single s’approche énormément de son style musical. Est-ce une inspiration affirmée ?

Gaël Faure : Je peux comprendre le rapprochement pour le single, mais ce n’est pas le cas pour le reste de l’album. Aujourd’hui, dès qu’un artiste arrive avec une guitare et un côté groove on le compare immédiatement à Christophe Maé et ça m’énerve. Ce n’était pas mon intention, c’est quelqu’un que je respecte vraiment et je n’ai pas du tout envie de le copier. Je suis le premier à ne pas aimer dès qu’on essaye de vite reproduire le succès d’un artiste au top. Avec Christophe Maé, nos styles sont différents. Il fait du reggae et le fait très bien, il n’a pas besoin d’un clone.

Jérôme Roulet : Le succès de Pas de secrets entre nous aura forcément une incidence sur les ventes du générique. Allez-vous suivre les audiences de près (l’interview a été réalisée avant le lancement du feuilleton, ndlr) ?

Gaël Faure : J’ai signé pour un album derrière, j’ai la garantie qu’il sortira. M6 me l’a confirmé : si la série ne fonctionne pas, il n’y aura juste pas de clip pour « Nos blessures d’hier ». Dans ce cas-là, nous en tournerons un sur un autre titre de mon disque. Ce n’est pas dans leur intérêt de perdre la série et moi avec. Ils cherchent à faire du développement d’artiste et soutiendront quelle que soit l’audience du programme.