Numb3rs > David Krumholtz

Emilie Lopez : Elfe dans Super Noël, schizophrène dans Urgences, génie dans Numb3rs, vos rôles sont tous très différents. Cette diversité est-elle primordiale pour vous ?

David Krumholtz : J’adore les acteurs « caméléon », dont les rôles sont si différents que l’on a du mal à croire que ce soit bien eux. Pour ma part, j’aime surprendre mon public, donc oui, c’est toujours, une priorité pour moi...

Emilie Lopez : Pourtant, vous interprétez le rôle de Charlie depuis plus de quatre ans. N’êtes-vous pas quelque peu lassé ?

David Krumholtz : Je m’ennuie ! (rires) Plus sérieusement, je trouve ce rôle infiniment intéressant. Charlie est un personnage qui a une capacité à évoluer. Il n’a jamais travaillé pour le FBI avant, c’est donc un nouveau monde pour lui, et cela lui demande de nombreux efforts. Il a encore beaucoup de travail à faire afin de parvenir à vaincre ses inaptitudes sociales. Charlie est un génie, il est donc constamment dans la recherche et la découverte. De ce fait, moi aussi !

Emilie Lopez : Auriez-vous été intéressé par le rôle de Don ?

David Krumholtz : Oui parce qu’il a un flingue ! (rires) D’ailleurs, ce serait intéressant d’échanger les rôles le temps d’un épisode. Je suis le plus jeune du casting, mais je n’ai jamais de scènes d’action ! Tous les autres doivent courir, tirer, sauter, et moi tout ce que je fais, c’est être assis derrière un bureau. J’aimerais bien échanger pour une journée, ce serait marrant.

Emilie Lopez : Vous interprétez le rôle d’un génie des mathématiques. Pourtant, il parait que vous n’étiez pas très doué dans cette matière, étant jeune...

David Krumholtz : J’étais même nul ! Je détestais ça quand j’étais môme. C’est d’ailleurs plutôt ironique comme situation, car je dois en faire tous les jours à présent. Du coup, j’aime ça aujourd’hui, j’ai du respect pour cette matière. J’ai vraiment le sentiment que la série a su rendre les maths intéressantes, même pour quelqu’un qui déteste cela !

Emilie Lopez : Les maths mises à part, diriez-vous que vous avez des points communs avec votre personnage ?

David Krumholtz : Moi aussi je suis un geek (rires) et un perfectionniste. A l’instar de Charlie, je peux me montrer très autocritique, et je suis également honnête. Tout comme lui, je tiens énormément à ma famille. Et je pense être un mec bien. En définitive, il y a beaucoup de similitudes entre nous... même si, malheureusement, je ne suis pas un génie ! (rires)

Emilie Lopez : Vous pensez que Charlie est un geek...?

David Krumholtz : Bien sûr ! Mais ce n’est pas un geek comme les autres. Il s’habille bien et il n’a pas les énormes lunettes à triple foyer. Disons que c’est un « geek cool », un « geek chic » ! (rires)

Emilie Lopez : Comprenez-vous la bagarre incessante entre Don et Charlie pour l’amour de leur père ?

David Krumholtz : En fait, je pense qu’ils se battent plus pour l’amour de leur défunte mère. Aucun d’entre eux n’a réussi à assumer ce décès. Tous deux essayent de s’en remettre, et c’est ce qui les empêche d’être trop proches. Le père reste un peu entre eux deux et aimerait qu’ils soient plus proche. Donc même s’il est inquiet, que ses deux fils travaillent dans un milieu si dangereux, cela le rend heureux, car ils parlent enfin.

Emilie Lopez : La quatrième saison de Numb3rs est actuellement diffusée sur M6. Pouvez-vous présenter l’évolution de votre personnage au fil de ces épisodes ?

David Krumholtz : Charlie s’investit vraiment dans son job au FBI, il devient un membre à part entière de l’équipe. Tout le monde compte sur lui. En milieu de saison, il écrit un livre, qui connaît un franc succès. Il commence à faire des interviews, il passe à la télévision, et a une certaine notoriété... Plus tard, après avoir frôlé la mort, il décide de suivre une formation du FBI afin d’apprendre à être un vrai agent. Mais ça ne se passe pas forcément bien... A la fin de la saison, il est forcé de prendre une décision...

Emilie Lopez : Et l’amour dans tout ça ?

David Krumholtz : Charlie a toujours sa petite amie, et si dans les trois premières saisons c’était plutôt au second plan, dans la quatrième, cela devient plus évident. Elle emménage avec lui, et on suppose qu’ils ont des relations sexuelles, même si on ne voit rien ! (rires)