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Paris (Arte) : 24 heures dans la capitale, vue par Virginie Brac (Engrenages)

Claire Varin
Publié le 15/01/2015 à 19:00

Jeudi 15 janvier, Arte diffuse les trois premiers épisodes de Paris, la mini-série, écrite par Virginie Brac (Engrenages, Les beaux mecs) et réalisée par Gilles Bannier (Engrenages). Cette fiction chorale, produite par Son & Lumière, inspirée du documentaire 24h Berlin, suit une douzaine de personnage durant 24 heures, sur six épisodes.

Virginie Brac a exprime son envie de « retrouver, en tant que scénariste, le travail d’Altman sur Short Cuts ou d’Iñárritu sur Amours chiennes et Babel, ou de Paul Haggis sur Collusion » en racontant « comment votre destin se transforme en une journée ». « Il faut que chaque personnage aille au bout de lui-même au cours de cette journée », dit-elle. Tous sont pris entre conflits professionnels et personnels.

Ses héros, bourgeois et populaires, racontent aussi Paris et ses institutions. « Il y a des tas de lieux emblématiques dans Paris. La caractéristique de Paris, c’est que les gens travaillent dans des monuments. Des monuments dont tout le monde parle. » Le récit se déploie alors autour de Matignon, avec un Premier ministre (François Loriquet), son épouse (Florence Pernel), leur fils (Thomas Doret) et la conseillère en communication (Félicité Wouassi) ; autour du Palais de justice avec un procureur de la République (Eric Caravaca) ; ou encore, autour de la RATP, avec une de ses déléguées syndicales (Nanou Garcia). « La RATP et les problèmes de transports, c’est Paris. Ce sont les derniers “ouvriers emblématiques” de Paris » , déclare la scénariste.

« Et je voulais montrer le “milieu” qui est à Paris, entre le Quai des Orfèvres et les Champs Elysées », raconte Virginie Brac. On trouve ainsi des personnages de voyous et d’indiques (Kool Shen, Jérôme Robart) communs à l’univers d’Engrenages. Et une transsexuelle, Alexia (Sarah-Jane Sauvegrain), évoluant dans le monde de la nuit. « Le fait qu’elle soit du troisième sexe fait d’elle une espèce d’ange, explique la scénariste. Elle représente une pureté qui traverse cette journée. Elle est sympa. C’est une artiste. C’est quelqu’un qui appartient aux deux sexes et en même temps, à aucun. Et qui, du coup, transcende la série. »