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Patrice Monchaussé, gagnant de la saison 2 de La Meilleure boulangerie de France

Alexandre Raveleau
Publié le 27/06/2014 à 19:41 Mis à jour le 04/07/2014 à 13:20

Au terme d’une semaine riche en épreuves, Patrice Monchaussé a remporté la finale de la saison 2 de La Meilleure boulangerie de France. Après sa victoire, l’artisan revient sur son parcours et les coulisses du divertissement de M6, déjà renouvelé pour une saison 3.

Alexandre Raveleau : Que signifie pour vous cette victoire lors de la finale de La Meilleure boulangerie de France ?

Patrice Monchaussé : Elle me procure une immense joie, que je veux partager avec toute mon équipe. C’est à eux que je la dédie parce que je n’y serais jamais arrivé tout seul. J’ai bien sûr une pensée particulière pour Johnny qui a su me seconder pendant toutes ces semaines de tournage.

Comment avez-vous atterri au générique de ce divertissement ?

Dans ce programme, c’est la clientèle qui choisit. Le boulanger ne décide pas de s’inscrire. Lorsque vous êtes sélectionné, la production vous appelle et cherche à en savoir plus. Les entretiens au téléphone durent environ au total entre 10 et 12 heures. Ils vous posent un tas de questions pour savoir si vous êtes un puriste, si vous faites de la formation, si vous êtes un vrai artisan. On est vraiment filtré.

N’avez-vous jamais hésité avant d’accepter ?

J’ai d’abord hésité, avant de savoir ce qu’était l’émission. Quand j’ai su qu’elle était axée sur la mise en avant de notre métier et qu’elle était bienveillante, en donnant toute sa place aux artisans, j’ai soumis ma décision à mon équipe et à ma femme. Ce sont eux qui m’ont poussé derrière. À partir du moment où j’ai accepté de participer à la boulangerie, j’en ai assumé pleinement les conséquences, comme la présence des caméras.

Aviez-vous vu des images de la saison 1 ?

Elles m’avaient déjà rassuré, mais j’ai voulu quand même en savoir plus avant de me lancer. Aujourd’hui, j’ai 47 ans et j’ai fait beaucoup de concours dans ma vie. Avec l’âge, on se tasse un peu... Et quand je me lance dans une telle aventure, je le fais avec mes tripes. Souvent, les résultats des concours auxquels vous participez vous mettent comme des coups de bâton dans le dos.

Quels souvenirs gardez-vous de cette expérience ?

Il y a vraiment une ambiance sympa, avec l’équipe de production comme avec les autres candidats. C’est une super aventure humaine. Évidemment, lorsqu’on est tous face aux défis, on veut donner le meilleur de soi-même, mais tout en restant fair-play.

« Quand je me lance dans une telle aventure, je le fais avec mes tripes »

Étiez-vous préparé à une vraie compétition à la Top Chef pour cette finale ?

Quand on décide de participer à l’émission, non, on n’est pas prêt. Au fil des épreuves, chacun se prend au jeu. Et puis au sérieux... On aborde les épreuves avec sérénité, mais avec l’envie de tout faire pour ne pas être évincé. À chaque fois, avec Johnny, nous n’avons rien lâché. On n’était jamais sûr de nous. De toute façon, à partir du moment où on est soumis au vote d’un jury, on ne maîtrise rien.

Connaissiez-vous le travail du jury ?

Pas du tout. J’avais envie de me rendre dans la boulangerie de Bruno Cormerais, qui est à 30 kilomètres de chez moi. Je n’ai même pas eu le temps ! Je ne connaissais pas Gontran, autrement que par l’émission ou les journaux spécialisés.

L’émission a-t-elle boosté les ventes de votre boutique ?

Effectivement, après des sélections régionales, les clients ont répondu présents. La télévision a un impact considérable sur la consommation. Tout le monde voulait le pain au brie noir et la tarte Tahiti. J’ai peur que l’effet redouble les jours prochains !

Seriez-vous prêt à vous battre contre le gagnant de la saison 3, déjà annoncée ?

Maintenant que je me suis piqué au jeu, il n’y a pas de problème. Je répondrai à tous les défis qu’on me proposera, si mon équipe me suit.