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Patrick Puydebat (Les Mystères de l’amour) : « Le couple Hélène / Nicolas peut résister à tout »

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Rédacteur - Expert TV
Publié le 15/09/2018 à 18:54 Mis à jour le 15/09/2018 à 22:01

Dès ce samedi 15 septembre à 19h50, TMC reviendra à un rythme de deux inédits des Mystères de l’amour chaque week-end. Patrick Puydebat se confie sur l’évolution de l’intrigue suite à l’accident d’Hélène et Nicolas. Le comédien évoque ses souhaits pour son personnage et ses projets.

Benoît Mandin : Suite à un accident, Hélène a perdu son bébé. Comment Nicolas va-t-il gérer la situation ?

Patrick Puydebat : À l’instar d’Hélène, Nicolas essaye de tourner rapidement la page de ce drame. En temps normal, Hélène est le personnage fort de la série qui soutient les autres, là les rôles s’inversent. Elle est beaucoup plus affectée que Nicolas. Il l’aide à remonter la pente même si on ne s’attarde pas trop sur le sujet. C’est triste et ça correspond pas vraiment avec l’optique de la charte des Mystères de l’amour de faire trop dans le dramatique.

Hélène sombre dans une dépression. Nicolas va-t-il jusqu’à redouter le pire ?

À ce moment-là de l’histoire, tout est possible. Hélène est avant tout raisonnée et sait faire face à la fatalité. Vu que c’est la première fois qu’elle est autant affectée, Nicolas est mort d’inquiétude. Mais il sait qu’elle n’ira pas jusqu’à commettre le pire. Hélène n’est pas un personnage qui pourrait mettre sa vie en danger face à l’adversité. Je ne pense pas que Nicolas puisse avoir ce type de crainte.

Le couple Hélène / Nicolas va-t-il sortir renforcer de cette épreuve ?

C’est le couple modèle, il peut résister à tout ! Hélène explique à Nicolas qu’elle comprendrait s’il la quitte, car il n’aura plus d’enfant avec elle. Elle lui dit à demi-mot qu’elle ne souhaite plus vivre de grossesse après ce drame. Avec toute sa sagesse et son amour, elle lui propose de le quitter pour qu’il ait d’autres enfants. Hélène a deux enfants adoptés, Nicolas a une fille avec Ingrid et un fils avec Audrey. On est déjà une belle tribu !

« Nicolas est le Hélène au masculin »

Parallèlement, Sylvain annonce à Nicolas que Gwen, la fille d’Hélène, part faire ses études dans le sud de la France. Nicolas va-t-il trouver les ressources pour aider Hélène à ne pas sombrer ?

L’avantage du contexte dans lequel tous ces personnages évoluent est que l’on est une grande famille. Quelque soit les problèmes, on arrive toujours à faire face l’adversité grâce à cette cohésion. Même s’il n’y a pas de lien de sang, on parvient toujours à trouver du réconfort auprès des uns et des autres. C’est une mauvaise nouvelle supplémentaire pour Hélène, mais ce n’est pas comparable au drame qu’elle traverse.

Pendant sa convalescence, Céline, l’aide-soignante de Nicolas, se montre très insistante. Comment va-t-il le gérer ?

Il est d’abord flatté d’être sollicité par une jeune femme. Il a un amour inconditionnel pour Hélène et c’est quelqu’un de droit et fidèle. Je ne pense pas qu’il va répondre à ses sollicitations.

Comment définiriez-vous Nicolas ?

C’est un peu le leader et un pilier de la bande. Par nature, il a un caractère rassurant, altruiste et réconfortant. Ses amis ont l’habitude de se confier et lui demander du soutien. Il arrive aussi à Nicolas d’être égaré et de compter sur l’appui de ses copains. Vu que les autres personnages sont un peu plus turbulents et vivent plus de mésaventures, ça va souvent dans le même sens. Nicolas est un peu le Hélène au masculin sans toutes les qualités de sa sainte compagne (rires).

Ce statut de « bon copain » de la bande vous convient-il ?

J’aimerais que Nicolas vive davantage de choses. Nicolas est plus confronté aux conséquences de ce qui arrive aux autres. Je souhaiterais qu’il soit mis un peu plus en danger et qu’il se laisse aller. Je le réclame à Jean-Luc Azoulay (producteur des Mystères de l’amour, ndlr) et de temps en temps ça arrive. Bien que ce n’est pas assez souvent à mon goût, il y a beaucoup de personnages à faire vivre et des caractères à respecter. Nicolas ne peut pas devenir d’un seul coup un salaud ou un mec sans morale.

« Nicolas ne pourra jamais tomber dans le côté obscur de la force »

Que pensez-vous de l’évolution de votre personnage ?

Je ne suis pas certain que l’on peut parler d’évolution (rires). Les personnages de la série sont un peu comme les gens dans la vie. Il va y avoir des fluctuations. Ils existent depuis vingt-cinq ans donc ils ne peuvent pas changer du tout au tout. Comme le public, ils ont la même personnalité jusqu’à la fin de leurs jours. Nicolas est fragile côté nana, il a trois enfants avec trois femmes différentes... C’est un bon camarade qui ne pourra jamais tomber dans le côté obscur de la force.

Nicolas essaye de faire évoluer Hélène en la rendant lucide sur les intentions d’Ingrid. Pensez-vous qu’il va arriver à lui faire ouvrir les yeux ?

Il connaît Ingrid mieux que les autres. Tous les téléspectateurs savent de quoi elle est capable. La philosophie d’Hélène est que si on voit les gens au meilleur de ce qui sont, on finit par les rendre meilleurs. Nicolas s’agace de cette attitude parce qu’il a envie de la protéger en essayant de l’avertir.

Marie pourrait-elle y parvenir ?

De par son métier, elle est plus à même de donner des preuves sur les malversations d’Ingrid. Ce sera imparable et forcément Hélène ne pourra pas nier que cette fille est un poison. Marie a la meilleure position pour prouver tout ce qu’on redoute. Jusqu’à présent, Nicolas n’a aucun doute sur une implication possible d’Ingrid dans l’accident. Il y aura peut-être une information ou un indice qui va lui mettre la puce à l’oreille, mais ce n’est pas le cas pour le moment.

« Les Mystères de l’amour sont une grosse madeleine de Proust »

Comment expliquez-vous l’attachement du public pour Hélène et Nicolas ?

L’attachement est plus pour le groupe, sa solidarité et son amitié. À travers tout ce que les personnages peuvent tolérer et pardonner, les téléspectateurs sont attachés aux relations humaines qu’il y a dans ce groupe de vieux copains.

Les Mystères de l’amour ne cessent d’enchaîner les succès d’audience. Comment l’analysez-vous ?

On est une grosse madeleine de Proust ! C’est très français, les gens aiment vivre dans la nostalgie et les souvenirs. On n’est pas seulement dedans puisque ça perdure encore et encore. On vieillit avec notre public et ça le ramène aux années 90. Ils étaient tous jeunes et fringants comme nous l’étions. On doit sûrement évoquer beaucoup de bons souvenirs.

Après l’arrêt des Vacances de l’amour en 2007, pensiez-vous pouvoir reconnaître le succès avec une série telle que Les Mystères de l’amour ?

C’était un pari risqué, car un come-back comme celui-là ne s’était jamais fait. Les Vacances de l’amour ne se sont pas interrompus pour un problème d’audience, mais en raison d’un litige entre TF1 et AB. Le public est resté sur sa faim donc c’était un risque à prendre. On ne pouvait pas simplement compter sur le succès qu’on a eu. Il a fallu refabriquer une série à part entière et ça a été un énorme travail. Le premier épisode a eu un effet de curiosité, puis les audiences ont été très moyennes parce qu’il fallait tout reconstruire. On a réussi à attirer un nouveau public, car celui d’avant ne suffisait pas.

Parallèlement aux Mystères de l’amour, avez-vous d’autres projets ?

J’ai tourné un film en 2017 avec Jean-Pascal Zadi, un jeune réalisateur qui commence à se faire connaître. Je joue le rôle d’un policier dépressif et la sortie de « Les gens y croient trop » est prévue pour 2019. J’ai un nouveau projet pour la rentrée 2019, mais il est encore tôt pour en parler. J’ai joué au théâtre au début d’année, mais c’était impossible de cumuler avec les tournages des Mystères de l’amour.