Toutelatele

Pauline Bression (Plus belle la vie) : « Emma a vu que César était quelqu’un de bien »

Joshua Daguenet
Par
Rédacteur TV & Séries
Publié le 04/10/2018 à 18:51 Mis à jour le 04/10/2018 à 18:54

Pauline Bression interprète Emma Rimez du lundi au vendredi dans Plus belle la vie sur France 3. Pour Toutelatele, la comédienne est revenue sur la relation entre son personnage et Baptiste, mais aussi son rapport avec César. Elle a également commenté l’arrivée du nouveau feuilleton de France 2, Un si grand soleil...

Joshua Daguenet : Emma connaît une période très agitée depuis son arrivée à GTS. Malgré les événements contraires s’y succédant, pourquoi reste-t-elle au sein de cette boîte ?

Pauline Bression : Il y a des événements contraires mais des petits liens la poussent à rester. Emma ne veut pas y retourner après sa garde-à-vue mais le proviseur Rochat lui met le doute sur la culpabilité de César. Très vite, Emma est intimement persuadée qu’il est innocent et, par envie de justice, elle décide d’enquêter.

La relation entre Baptiste et Emma est née après un coup de tête. Depuis, la violence, qu’elle soit physique ou verbale, a toujours entouré ce couple…

Ils ont quand même eu des moments plus calmes, heureusement. Mais ce n’est pas de tout repos car ils ont un fort tempérament et il leur arrive des choses fortes. Après, cela arrive à tout le monde d’être perturbé, mouvementé par une autre personne alors que l’on est en couple. Ce n’est pas « très grave » même si tout cela pose des questions.

L’intrigue policière découlant de la mort de Chris Ford, pourtant conséquente, n’est-elle pas avant tout un subterfuge pour créer une histoire d’amour entre Emma et César ?

Non, c’est vraiment une enquête policière et ce qui est chouette est que l’on y mêle effectivement une histoire d’amour. Il faut avant tout résoudre les morts et les auteurs ont réussi à intégrer des personnages présents depuis longtemps.

César a beaucoup soutenu Emma lorsqu’elle se noyait dans la prostitution. Comment n’a-t-elle pas réalisé plus tôt que le jeune homme était amoureux d’elle ?

Elle pensait vraiment qu’il était passé à autre chose car il a eu une longue relation avec Thérèse. Ce personnage se veut outrancier, dans le rentre-dedans mais Emma a vu qu’il était, dans le fond, quelqu’un de bien.

« Emma est passée d’une jeune femme rebelle à quelqu’un de sage et fort »

Les téléspectateurs ont pu rencontrer le père de Baptiste. Celui de votre personnage, lui, est en prison et n’est jamais apparu à l’écran. Avez-vous la volonté de développer une intrigue autour de lui ?

Effectivement, j’en ai parlé récemment à la production en leur demandant si mon père était sorti de prison, mais ce n’est pas encore dans les tuyaux. Il est certain qu’il pourrait revenir et avoir la « part belle » car ma mère a déjà menti et qu’il était plus en prison pour magouilles et non pour violences.

En plus de son passé d’escort, Emma est impliquée dans un nouveau scandale sexuel qui s’est déroulé en Australie. À titre personnel, ne souhaiteriez-vous pas qu’elle se détache de ces mœurs ?

Je pense qu’on a déjà compris qu’elle en a fini. J’aime aussi que les personnages ne soient pas amnésiques et un petit come-back a permis d’arranger l’histoire.

L’intrigue sur la prostitution a découlé de scènes assez crues, dont une avec Bryan Trésor qui amène à la grossesse d’Emma. Comment avez-vous vécu leur tournage ?

J’ai beaucoup de chance car les scènes dénudées et passionnelles sont toujours avec Bryan Trésor [Baptiste] et nous nous connaissons très bien dans le jeu. Ces scènes sont plus faciles car c’est lui et ensemble nous faisons des blagues pour noyer le poisson.

Si Emma et Baptiste ont été au lycée ensemble, vous avez 8 ans de plus que votre partenaire de jeu, Bryan Trésor. Avez-vous été surprise en apprenant que vous alliez former un couple du même âge avec un si jeune comédien ?

Je savais que Baptiste et Emma deviendraient un couple au début mais j’ignorais l’âge de Bryan Trésor et j’avoue que cela a été un choc en l’apprenant. Il n’était pas majeur et quand il m’a demandé quel bac j’ai passé, je n’ai pas compris la question et il m’a ensuite signifié qu’il était en terminale. Je suis la seule fausse jeune ! (rires)

Près de quatre ans après votre arrivée au Mistral, comment jugez-vous l’évolution d’Emma à travers les saisons ?

Je l’aime beaucoup car cela est très cohérent. Ce personnage est très torturé et quand elle ne va pas bien, elle l’exprime pleinement. Elle est passée d’une jeune femme rebelle à quelqu’un de sage et fort.

« J’ignore s’il y aura du public pour trois feuilleton quotidiens »

La danse est l’une de vos passions. Pourrions-nous voir au Mistral une facette plus artistique du personnage d’Emma, dont les loisirs se cantonnent à la boxe ?

Je trouve ça bien que la production ait fait reprendre la boxe à Emma car on ne la voyait plus pratiquer. Il faudrait que cela continue car c’est bien d’offrir aux personnages des activités à côté.. Maintenant, j’ignore si elle acquerra une facette artistique...

Après Demain nous appartient sur TF1, France 2 a lancé également un feuilleton quotidien : Un si grand soleil. Ne redoutez-vous pas une répercussion sur les audiences de Plus belle la vie ?

Les gens qui aiment Plus belle la vie ne vont pas arrêter une intrigue qu’ils apprécient malgré un petit changement d’horaire. En revanche, j’ignore s’il y aura du public pour tout le monde car trois quotidiennes, cela me semble beaucoup. Plus belle la vie a été précurseur et je trouve cela normal que les chaînes souhaitent avoir un programme similaire qui marche. Ce sont de belles aventures humaines et professionnelles et chacune doit bénéficier de son propre créneau.

Vous avez été invitée à des épisodes de Caïn, Joséphine ange gardien, Commissaire Magellan… Avez-vous d’autres apparitions prévues prochainement ?

J’ai tourné en début d’année Le juge courage : l’affaire des Vermiraux mais qui a changé de nom [La révolte des innocents, ndlr], un téléfilm d’époque sur France 3 tiré d’une histoire vraie. Il évoque des enfants maltraités dans un établissement. C’est une histoire passionnante, terrifiante et tournée dans les vrais lieux du drame. Les faits se sont déroulés au début du XXe siècle. J’ai retrouvé Bruno Debrandt, de Caïn, et Julie Ferrier joue dedans. Le scénario a été passionnant à lire même si, de mon côté, je n’ai eu que trois jours de tournage.