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Pony pony run run, représentants français des MTV Europe Music Awards

Tony Cotte
Publié le 01/11/2010 à 12:55 Mis à jour le 27/05/2022 à 00:42

Depuis plus d’un an tout leur sourit. Les Pony pony run run représentent le groupe pop français du moment. Leur single Hey you s’est écoulé à plus de 100 000 exemplaires (réellement vendus) et leurs concerts continuent d’afficher complet. Après une Victoire de la musique plus tôt cette année décernée par le public, c’est au tour des MTV Europe Music Awards de connaître les PPRR comme ils sont aussi surnommés. La cérémonie européenne peut ainsi compter sur le trio comme digne représentant de la France. Face à eux, Inna, Enrique Iglesias ou encore Marina and the diamonds promettent une forte concurrence. Réactions d’Antonin, un des membres du groupe, pour Toutelatele.com...

Tony Cotte : Entre un single à succès, votre Victoire de la musique du « Groupe révélation du public » et maintenant le choix des internautes pour les MTV Europe Music Awards, comment vivez-vous cette année 2010 ?

Antonin (Pony pony run run) : A la sortie de notre album, on s’est demandé comment tout ça allait prendre. Au fil des concerts, on a commencé à faire de plus en plus de dates complètes. Le succès est venu rapidement, mais progressivement. La Victoire de la musique et cette sélection aux MTV Europe Music Awards prouvent que l’on a une base de gens qui nous supportent vraiment. Nous sommes ravis, un an et demi après la sortie de l’album, d’être toujours dans l’actualité. On reste dans une dynamique de travail et c’est ce qui nous plait.

Allez-vous tenter de vous attaquer à d’autres territoires, notamment européens, grâce à cette nomination ?

Jusqu’à présent, nous étions focalisés sur la France. Des sorties sont prévues à l’étranger prochainement. Nous serons en Allemagne en fin d’année, mais ces dates étaient prévues avant la nomination aux MTV Europe Music Awards. Je ne sais pas si elle va avoir une influence. C’est un peu comme quand on nous demande ce que notre Victoire de la musique a changé dans notre carrière. À part une explosion de joie sur le moment, quand tu es musicien et que tu ne travailles pas en maison de disques, c’est assez difficile de mesurer les conséquences des choses.

Ignorez-vous vraiment l’influence de votre Victoire de la Musique ?

Disons que ce prix a ouvert davantage notre public, les tranches d’âges sont très différentes aujourd’hui. Nous rencontrons même parfois des gens de la génération de mes parents. Des gros médias ont commencé également à s’intéresser à nous ou du moins au « phénomène ». Certains ont découvert notre projet après la diffusion de cet événement institutionnel. Les retombées ne sont donc que positives. Mais il n’y a aucune raison que ce soit autrement : on passe notre temps à faire des concerts, on ne montre pas trop nos gueules et, surtout, on ne fait pas de déclarations homophobes.

Vous avez de nombreux concurrents dans la catégorie « Meilleur artiste européen ». Les MTV Europe Music Awards c’est un peu votre Eurovision...

En fait, à part Enrique Iglesias, je ne connais pas encore les autres, du moins de nom. Je ne sais même pas si beaucoup d’artistes chantent également en anglais. En tout cas, il y a pas mal de concurrence, mais je ne peux pas me permettre de faire un pronostic.


Avant d’être nommé, que représentaient pour vous les MTV Europe Music Awards ?

Je ne sais pas comment la cérémonie est perçue par les jeunes aujourd’hui. À mon époque, c’était un événement un peu institutionnel. C’était le show que l’on allait voir chez des copains quand on n’avait pas le câble. Je m’en souviens, le lendemain matin, tout le monde ne parlait que de ça. Pour moi, ça reste un gros truc. Quand on nous a annoncé notre sélection, c’était assez surréaliste, surtout que l’on avait Phoenix et David Guetta face à nous !

Sur votre biographie, vous vous réclamez de près ou de loin à de nombreux artistes dont les Beach Boys ou encore Daft Punk, mais aussi de la scène « zouk » ! Pouvez-vous revenir sur ce dernier point ?

On utilise beaucoup de références pour nous décrire, non pas pour montrer une quelconque étendue de notre culture, mais pour citer la musique qui nous touche et nous intéresse. Chacun de nous trois écoutons des genres divers et variés, notre univers commun a donc forcément de multiples influences. Et pour chaque morceau que l’on crée, nous testons plusieurs instrumentations. Nous aimons vraiment la musique dans sa globalité, nous avons arrêté de juger en fonction du genre. Il se trouve que nous travaillions sur un titre façon un peu zouk au moment où la biographie a été rédigée. Il ne figure pas sur l’album, mais peut-être sur le prochain...

Qu’en est-il de ce prochain album en question ?

Pour l’instant, on a juste noté des idées sur un bloc-notes. On a pour habitude de composer une fois que nous sommes posés. Mais à partir de janvier, on va se retrouver pour des sessions et mettre tout ça à plat. Le planning idéal serait de pouvoir enregistrer au printemps ou au début de l’été les nouvelles chansons pour pouvoir sortir le nouvel album l’année prochaine, peut-être à la rentrée. Mais on est assez cool par rapport à ce qui nous arrive. Il n’y a aucune pression, notre maison de disques ne nous force pas à faire des choses et ne nous monte pas la tête.

En dehors de la cérémonie des MTV Europe Music Awards, votre prochaine actualité importante reste la scène du Zénith de Paris, le 12 novembre prochain. Avez-vous des appréhensions ?

Nous sommes surtout dans l’excitation, car on va faire un truc spécial ce soir-là. Nous travaillons dessus justement et nous avons hâte de voir le résultat. Depuis la rentrée, avec l’expérience des festivals cet été, nous sommes vraiment détendus sur scène. C’est du plaisir total du début jusqu’à l’enfant, même si une petite pression est toujours nécessaire.