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Pretty Woman (M6) : pourquoi Richard Gere n’aurait pas dû être le partenaire de Julia Roberts

Joshua Daguenet
Par
Rédacteur TV & Séries
Publié le 28/06/2018 à 18:25 Mis à jour le 28/06/2018 à 20:21

La comédie romantique Pretty Woman, que l’on ne présente plus, est à suivre en prime time sur M6 ce jeudi 28 juin.

Véritable fer de lancement dans la carrière de Julia Roberts et de relance dans celle de Richard Gere, la comédie romantique, réalisée en 1990 par Garry Marshall, produit continuellement les effluves de la rencontre unique et magique, égayant les sens les plus instinctifs des amoureux nostalgiques.

Le culte voué à la comédie tient également à sa large satire sociale. En effet, Pretty Woman met en scène un homme au talent inné pour les affaires, Edward, s’enrichissant grâce à la faillite des entreprises. Débarquant à Los Angeles pour racheter le chantier naval de James Morse, il regagne son hôtel au volant du véhicule de sport de son collaborateur, Philip. Au même moment, Vivian erre sur les trottoirs d’Hollywood Boulevard, à la recherche de clients pour des relations sexuelles. Leur destin se croise alors, et Vivian prend les volants du bolide. La jeune prostituée, aussi charmante qu’audacieuse, va prendre plus généralement les manettes du quotidien d’Edward.

Le casting des deux principaux protagonistes aurait pu être totalement différent. Julia Roberts, jeune comédienne de 20 ans - soit en dessous de la majorité américaine -, n’a pas été le premier choix de la production. Sandra Bullock, Kristin Davis ou encore Sarah Jessica Parker ont refusé le rôle, défiantes pour la plupart à incarner une prostituée, représentant un risque considérable pour le reste de leur carrière.

Du côté masculin, Richard Gere est parti d’encore plus loin pour se voir attribuer le personnage d’Edward Lewis. L’acteur enchaînait alors les flops au cinéma (Le Roi David, Sans pitié, Rien à perdre...) et considérer qu’il ne faisait plus recette était un doux euphémisme. Christopher Reeve était l’un des grands favoris pour jouer l’homme d’affaires attendri par Vivian. Le choix premier s’était néanmoins porté sur Al Pacino mais ses essais peu concluants avec Julia Roberts ont décidé l’acteur à rebrousser chemin. Celui qui retrouvera Robert De Niro en 2019, à l’affiche de The Irishman n’en était pas à son premier coup d’essai. En effet, Al Pacino avait déjà refusé le rôle d’Han Solo dans Star Wars ou encore celui de Ted Kramer, dans Kramer contre Kramer.

Autre changement - et pas des moindres -, le titre du long-métrage. Le très classique Pretty Woman devait s’intituler 3 000, soit le tarif de Vivian pour permettre à Edward de s’offrir ses services. Cela aurait pu tout aussi bien représenter le nombre de prises nécessaires pour les scènes d’amour tant Julia Roberts a donné du fil à retordre à l’équipe. Quand son chien, jaloux et protecteur, n’était pas à guetter de près le comportement de l’intrusif Richard Gere, la jeune femme devait se faire « retirer » une veine sur le front, apparue sous le coup du stress. Le réalisateur a dû, encore, lui chatouiller les pieds pour la faire rire sur un plan rapproché.

Toutes ces difficultés n’ont pas entravé le succès du film, salué par 4 millions de Français au cinéma, soit la sixième performance de l’année 1990. Ce jeudi 28 mai, Pretty Woman affronte Dirty Dancing sur TMC, mais pas de Patrick Swayze ni Jennifer Grey, la chaîne du groupe TF1 propose la série revisitant la célèbre comédie musicale.