Séraphine (Arte) : une histoire vraie avec Yolande Moreau, un plagiat de la biographie de Séraphine de Senlis ?
Séraphine, biographie de Martin Provost réalisée en 2008, est à suivre en prime ce lundi 23 août 2021 sur Arte. Elle suit le parcours d’une peintre qui finira sa vie dans des conditions misérables.
Arte programme l’œuvre tragique Séraphine à partir de 20h50 ce lundi 23 août 2021. Elle suit l’ascension d’une femme de ménage dans les arts avant sa terrible descente aux enfers. Yolande Moreau est dans le rôle-titre.
A Senlis, le collectionneur allemand Wilhelm Uhde loue un appartement. Il fait alors connaissance avec sa femme de ménage, Séraphine Louis. A ses heures perdues, elle peint la nature. Un jour, le marchand d’art remarque chez des notables locaux un tableau en bois abandonné. Sous le charme, il découvre que son auteur est Séraphine. Il reprend alors contact avec elle et l’encourage à persévérer dans la peinture.
Une mort dans l’indifférence générale
La Grande Guerre sépare Wilhelm et Séraphine. Ce n’est qu’en 1927 qu’ils se retrouvent à l’occasion d’une exposition et le collectionneur décide de devenir son mécène. Mais le succès de Séraphine lui monte rapidement à la tête et elle ne peut plus s’arrêter de peindre, perdant peu-à-peu le fil de son existence.
Martin Provost retrace le parcours alambiqué de l’artiste rattachée à l’art naïf. Lors de ses premières œuvres, elle a représenté de petites natures mortes composées de fruits accrochés à un branchage. Son ascension s’est stoppé net en 1932 lorsqu’une crise de folie l’a envoyée dans un asile pour ne plus jamais en ressortir. Dix ans plus tard, elle est morte de faim avant d’être enterrée dans une fosse.
Le film condamné pour plagiat
Yolande Moreau prête ses traits à la peintre. L’actrice est notamment célèbre pour avoir campé le principal rôle dans la série Les Deschiens entre 1993 et 2002 avant de rejoindre un épisode de Capitaine Marleau en 2017. Ulrich Tukur, qui interprète le mécène, a participé au casting du célèbre long-métrage allemand, La Vie des autres.
Malgré ses sept César décrochés en 2009, Séraphine a été condamné pour plagiat l’année suivante. Alain Vircondelet, un spécialiste de Séraphine Louis, et l’éditeur Albin Michel, ont reproché à l’adaptation d’avoir effectué « 35 emprunts » de la biographie « Séraphine de Senlis ».