Sophie Ferjani (Redesign) : « Si l’émission fonctionne, elle sera en alternance avec D&CO sur M6 »
Le samedi 1er avril, M6 propose sa nouvelle émission de décoration : Redesign, sauvons les meubles. Le programme, coprésenté par Sophie Ferjani et Emmanuelle Rivassoux, prend la place de D&CO à 18h35. Sophie Ferjani s’est confiée pour Toutelatele sur ce nouveau concept.
Alexandre Desgué : Quel est le concept de Redesign, sauvons les meubles ?
Sophie Ferjani : Le but est de repenser la décoration d’une pièce chez une personne qui a candidaté à l’émission. Emmanuelle Rivassoux et moi-même sommes à la tête de deux équipes avec deux designers. Le défi va être de décorer en utilisant que des objets ou des meubles recyclés avec un budget maximum de 150 euros par groupe. C’est le concept d’« upcycling ». Généralement, la somme est utilisée pour acheter des matériaux de base. Pour le reste, on récupère des pièces chez Emmaüs, dans des déchetteries ou via des associations avec qui nous sommes partenaires.
Comment définir le terme « Upcycling » ?
L’Upcycling peut être traduit par « recyclage ». C’est de la récup, mais pas au sens où on l’entend. La mission est de détourner l’objet pour en faire autre chose et lui donner une seconde vie. On est dans le crédo « Rien ne se perd, tout se récupère », c’est une émission qui est dans l’ère du temps. L’idée est qu’avec peu, on peut faire beaucoup.
Que remportent les participants au terme de l’émission ?
Leur décoration ! Quant à nous, nous sommes du métier, on ne fait pas ça pour l’argent. C’est très motivant pour nous de participer à ce programme. La compétition entre les deux équipes ajoute une dimension divertissante. Et comme dans la vraie vie, le fait d’avoir une équipe en face galvanise et on se donne beaucoup plus !
« Le fait d’avoir une équipe en face galvanise et on se donne beaucoup plus ! »
Quels sont les profils des participants ?
Les équipes de casting ont eu le désir d’avoir des profils différents. Ça va de l’étudiant avec peu de moyens, au retraité, en passant par des familles... C’est très diversifié, mais ils avaient tous en commun de vouloir des décorations différentes, avec la volonté d’avoir la pièce unique.
Quels retours avez-vous eus des candidats ?
Ils ont toujours été agréablement surpris ! Quand ils nous donnent la feuille de route, on part d’un thème. Parfois, on commence à partir d’un objet, et ça lance une mécanique. S’ils ont une idée générale, il n’y a rien qui soit irréalisable, car on est vraiment à leur écoute. Après je serais incapable de faire une décoration qu’avec du Upcycling. Mon plaisir en décoration, c’est de mélanger ! Je pars du principe qu’il faut toujours reconnaître le travail de quelqu’un, apprécier l’effort. Quand les candidats choisissent à la fin, seuls eux sauront dire si c’est réussi ou non.
En terme de styles, comment décririez-vous les deux équipes ?
Nous sommes assez différents, c’est là où c’est génial. Nos équipes de designers correspondent à nos esthétiques. Pour ma part, ce sont mes âmes sœurs professionnelles. De notre côté, nous sommes un peu plus vintage, poétique, à tenter de trouver des concepts à chaque chose. Un côté « tout est possible ». Alors qu’au sein de l’équipe d’Emmanuelle, ils sont dans des choses plus contemporaines, et sont plus concrets dans leur façon de travailler. Ils prennent le défi dès le début à bras le corps. Les deux groupes sont très équilibrés.
« Sur ce genre de format, rien n’est calculé ni prémédité »
Comment se déroule le tournage de l’émission ?
Il se déroule dans un entrepôt au sud de Paris. C’est en quelque sorte notre atelier. Il est séparé par une cloison afin que nous ne puissions pas voir le travail de l’autre équipe. Généralement, on tourne pendant trois jours. Et sur ce genre de format, rien n’est calculé ni prémédité. On est incapable de savoir à l’avance ce qui va être tourné !
En quoi l’adaptation française diffère de la version norvégienne ?
On refuse, par exemple, de changer le décor d’origine de la pièce. Lorsqu’on était en discussion avec Emmanuelle, on a demandé à rajouter ce point. C’est quelque chose qui n’apparaît pas dans le format norvégien. L’équipe de l’émission d’origine est d’ailleurs venue voir notre travail et ils étaient agréablement surpris par nos créations, on était très fier !
Allez-vous retourner d’autres numéros de Redesign ?
Pas pour l’instant, car c’est très épuisant comme émission. Sur M6, on diffuse par salve, donc si l’émission fonctionne, elle sera en alternance avec D&CO.