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Stars aux USA > Jimmy Kimmel, le plus mesquin

Thomas Thierry
Publié le 28/12/2013 à 16:04 Mis à jour le 13/01/2014 à 06:16

Aux États-Unis, après les séries ou les programmes de variétés de prime time, les chaînes font place à des émissions « mythiques » mais relativement inconnues en France : les late shows et late nights. Soit des programmes de divertissement à la mécanique bien rodée, où l’animateur se situe à mi-chemin entre l’éditorialiste, l’interviewer et le comédien, face des invités souvent en promotion. Tour d’horizon de ces stars du petit écran dont la renommée dépasse parfois la frontière américaine.

Aux États-Unis, après les séries ou les programmes de variétés de prime time, les chaînes font place à des émissions « mythiques » mais relativement inconnues en France : les late shows et late nights. Soit des programmes de divertissement à la mécanique bien rodée, où l’animateur se situe à mi-chemin entre l’éditorialiste, l’interviewer et le comédien, face des invités souvent en promotion. Tour d’horizon de ces stars du petit écran dont la renommée dépasse parfois la frontière américaine.

Voici 10 ans que le comédien, auteur et présentateur Jimmy Kimmel officie sur ABC pour son Late Night, concurrent de Jay Leno et David Letterman. Contrairement à ses collègues animateurs de late shows et late Night, Jimmy Kimmel n’est jamais passé par le stand-up, mais se passionne dès le lycée pour l’animation d’émissions, notamment radio, et passe rapidement maître dans l’art du canular téléphonique. Il enchaîne dès le début des années 90 les contrats pour différentes stations de radio à travers les États-Unis.

En 1997, il intègre la chaîne câblée Comedy Central, pour co-animer un jeu, et remporte un Emmy Award pour cette prestation. Son style se peaufine autour de pièges tendus à l’auditeur / téléspectateur, de questions douteuses et de blagues régressives. En 2003, la chaîne ABC lui demande d’animer sa propre émission en live, le Jimmy Kimmel Live !.

L’animateur, moins comédien que ses collègues donc, sollicite énormément ses téléspectateurs. Il demande régulièrement aux parents de filmer les réactions de leurs enfants face à différents canulars comme leur offrir un cadeau décevant ou leur avouer avoir mangé tous leurs bonbons d’Halloween, et d’envoyer les films, qui sont diffusés pendant l’émission.

Mais la séquence la plus connue de son émission reste le « lie detector », où l’animateur, déguisé en policier et accompagné d’un complice moustachu habillé en fée, passe d’innocents enfants devant un faux détecteur de mensonges. Réalisée pour être un one-shot, la séquence devient un tel succès que Kimmel rempile rapidement pour en faire d’autres et devient le passage de son show le plus partagé sur les réseaux sociaux.

Une source d’inspiration

La séquence traverse d’ailleurs l’Atlantique récemment, où Benoît, l’un des chroniqueurs de Stéphane Bern dans son émission d’après midi « Comment ça va bien ? » reprend à la virgule près le concept.

C’est lors d’un nouveau segment avec des enfants, décidément plus gros filon de Kimmel, que l’animateur se fait épingler récemment par des associations anti-racistes américaines. En effet, lors d’une séquence, il demande à un jeune garçon ce que le gouvernement américain devrait faire pour rembourser la dette du pays. Ce dernier répond : « Tuer tous les chinois ». Le sketch, validé et diffusé par la chaîne, surprend et choque, une pétition en ligne sur le site du gouvernement demandant le licenciement de Kimmel a même atteint les 100 000 signatures sur internet, synonyme de réponse obligatoire de la Maison Blanche.