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Stéphane (Koh Lanta 1)

Alexandre Raveleau
Publié le 02/08/2004 à 00:05 Mis à jour le 04/05/2011 à 16:43

Enregistrée en avril 2001 dans les contrées lointaines et sauvages de Thaïlande, Koh-Lanta, le Survivor français, est aujourd’hui la seule télé réalité à avoir atteint les quatre saisons avec succès. Stéphane, candidat Lanta Naï (les jaunes) de la première édition, délie aujourd’hui les langues de bois. Loin de l’île de Thaïti d’Opération Séduction 3, Les aventuriers de Koh Lanta réserve encore quelques bonnes surprises.

Alexandre Raveleau : En allant sur l’île de Koh Lanta, vous pensiez participer à un Fort Boyard extrême ou à une télé réalité ?

Stéphane Bertheau : Je revenais juste du Québec, je connaissais donc Survivor (ndlr : la version américaine de Koh-Lanta). Par contre, tous les autres candidats pensaient tomber sur des Rambo en puissance... Et puis en fait, on était tous des petits canards. Tous normaux quoi ! A Koh Lanta, on a pas que des strip-teaseuses ! Y a même des moches !

Alexandre Raveleau : Vous n’aviez pas envie parfois d’être seul comme Robinson... loin des caméras ?

Stéphane Bertheau : Robinson lui avait Vendredi quand même. Et moi Lundi, Mardi, Mercredi jusqu’au 17e candidat, les caméras. Mais la nuit, entre 18 heures et 6 heures du matin, nous étions totalement seuls.

Alexandre Raveleau : Les rumeurs voulaient que la production vous aide de temps en temps quand même...

Stéphane Bertheau : Je ne comprends pas que la rumeur d’Entrevue (ndlr : le magazine) ait pu aller aussi loin ! Nous avons tous été blessés par cette annonce. Le seul contact que nous avions avec la production, c’était le matin avec la journaliste qui nous demandait si ça allait ou pas. Et puis, c’est tout. Bien sûr, il y avait les interviews mais personne ne nous aidait.

Alexandre Raveleau : Qu’est ce qui vous a manqué le plus sur cette île du bout du monde ?

Stéphane Bertheau : De la nourriture ! J’ai perdu 15 kilos pendant le jeu. Pour la 1e édition, nous étions sur une île protégée de Thaïlande. La production nous a donc demandé de ne pas toucher aux rats et aux varans. Et pourtant, ce n’est pas l’envie qui nous manquait...

Alexandre Raveleau : De retour à Paris, au moment de la diffusion, qu’avez-vous pensé du montage des épisodes ?

Stéphane Bertheau : On a tous franchement ri ! Le travail a dû être très difficile. Alors bien sûr, avec une heure pour résumer trois jours, beaucoup de bons moments sont passés à la trappe. Mais le but de chaque épisode, c’était de comprendre pourquoi un tel était éliminé. Les téléspectateurs ont donc pensé qu’il n’y avait que des tensions alors que tout le monde avait un profond respect des autres. C’est pas l’Ile de la tentation. On était tous dans la même merde !


Alexandre Raveleau : Que pensez-vous des suites données à vos aventures ?

Stéphane Bertheau : Tous les vendredis soirs sur Paris, on se retrouve tous (ndlr : les candidats des différentes saisons) pour regarder l’émission. Ce sont les « Koh Lanta party » ! C’est super parce qu’on forme un véritable cercle d’amis maintenant. Dès que le générique débute, on a tous les mêmes réflexes. On commente le montage, on sait exactement à quel moment Denis Brogniart dira « Portrait » ! (rires) La mécanique du jeu n’a plus aucun secret pour nous. Et au final, année après année, on se ressemble tous.

Alexandre Raveleau : Vous vivez donc toujours à l’heure de Koh Lanta ?

Stéphane Bertheau : Oui ! Cette année, nous sommes même tous partis faire un week-end Koh-Lanta en Tourraine chez Régis, au milieu des chèvres ! Nous étions également tous au mariage d’Amel. Par contre, à la sortie de la mairie, on a refusé de jeter le riz sur la mariée ! (rires)

Alexandre Raveleau : Pour vous, Koh Lanta est-elle une real tv différente des autres ?

Stéphane Bertheau : Dans toutes les autres émissions du même genre, le plus important c’est l’après. A Koh Lanta, il n’y a aucun problème d’image ou d’ego. Et le programme ne semble pas atteint par l’érosion de l’audience comme les autres. Pour preuve, le vendredi, Marjolaine et les Millionnaires commence directement après le générique de fin, sans pub. J’ai jamais vu ça ! Ils en ont besoin. A côté de nous, c’est de la guimauve, de la sucrerie.

Alexandre Raveleau : Vous êtes un champion toute catégorie : vous avez survécu à Koh Lanta et à Christine Bravo !

Stéphane Bertheau : Elle ne savait même pas que j’avais fait le jeu en m’engageant dans Douce France. D’ailleurs, si elle avait su elle ne m’aurait jamais pris. Et c’était encore une expérience géniale. Christine Bravo a d’ailleurs pris un risque avec moi : un beur catho adopté pour représenter l’Ile-de-France...

Alexandre Raveleau : Et quels sont vos projets ?

Stéphane Bertheau : J’ai ma devise : je préfère être déçu que frustré. Alors je fais beaucoup de choses. Je travaille toujours en tant que chef de publicité pour une entreprise de transport public. Je suis aussi journaliste pour la City Radio et Préférences. J’adore écrire, c’est ma vraie passion. Et dès le 25 octobre prochain, je serai à l’antenne de Pink TV avec une liberté d’expression totale...