Toutelatele

Stéphanie Renouvin (W9) : « Véto de choc est l’Enquête d’action des animaux »

Par
Rédacteur - Expert TV
Publié le 19/09/2017 à 19:19 Mis à jour le 26/09/2017 à 16:45

Forte du succès d’Etat de choc, W9 lance une nouvelle série documentaire. Ce mardi 19 septembre à 20h55, le canal 9 de la TNT diffusera le premier numéro de Véto de choc. Rencontre avec Stéphanie Renouvin, une animatrice qui savoure son retour à la télévision.

Benoît Mandin : Que vont pouvoir retrouver les téléspectateurs dans le premier numéro de Véto de choc, diffusé ce mardi 19 septembre en prime sur W9 ?

Stéphanie Renouvin : L’émission offrira de l’émotion et des situations stressantes puisque l’on pourra découvrir des animaux en danger de mort ou dans une situation de maltraitance extrême. Par exemple, certains ont été retrouvés dans un parking au bout de vingt-quatre heures par quarante degrés, ou encore une vache a eu beaucoup de difficulté à donner naissance à son petit.... Et puis, il y a des opérations très risquées pour des animaux exotiques. Véto de choc a la même ligne éditoriale qu’État de choc sauf que là, il s’agit d’animaux.

Par quoi avez-vous été séduit dans cette série de documentaires ?

J’ai préféré attendre de voir les documentaires pour me prononcer et de savoir si j’avais vraiment envie de le faire. L’intérêt est que l’on suit toute une série de personnages à Nantes, en Corse, à la campagne, à Paris… Cela présente des situations totalement différentes et on part à la rencontre de véritables sauveurs d’animaux qu’ils soient vétérinaires, pompiers bénévoles, chirurgiens… On risque de ne pas s’ennuyer !

Quels liens avez-vous avec les animaux ?

J’ai toujours eu des animaux. Je suis niçoise, mais lorsque je me suis installée à Paris, j’ai fait le choix de ne pas avoir d’animal puisque dans un appartement, je trouve cela assez triste. Dans ma jeunesse, j’ai eu trois chiens et cinq chats.

Les caméras ont suivi une femme qui se rend chez un propriétaire, dont le chien est victime de maltraitance. Elle a des témoignages l’attestant, mais la loi ne lui permet pas de reprendre l’animal. Comment avez-vous vécu cette situation ?

Au final, elle réussit à obtenir l’aide de la police donc heureusement qu’il y a ce recours. Même si la loi interdit la maltraitance des animaux, certaines associations se battent pour faire éclore au grand jour ces cas de maltraitance et les autorités prennent le relais. Les animaux sont retirés à leurs propriétaires pour être confiés à des associations qui vont bien prendre soin d’eux !

Outre la maltraitance, Véto de choc met en évidence la multiplication de phénomènes inquiétants comme le trafic d’animaux...

Nous ne sommes pas dans un jugement, mais on montre des animaux en situation de danger. Véto de choc a la particularité d’être une série documentaire qui balaye vraiment la France entière à travers des gros mammifères, des animaux extrêmement chers et même l’opération du singe star des publicités et du cinéma. Il se fait opérer d’une cataracte et quand on se voit qu’il se réveille au bout de seulement quelques minutes d’anesthésie générale, sa vie est véritablement en danger… On ne dénonce pas, on montre simplement une réalité. Il y a aussi des séquences un peu dures et d’autres beaucoup plus émouvantes.

« Pour Etat de choc, on essaye d’avoir des documentaires qui sont à la hauteur de notre promesse éditoriale »

Avez-vous été heurtée par certaines séquences de Véto de Choc ?

Oui, car j’ai découvert la maltraitance et la négligence. J’ai aussi découvert l’héroïsme d’hommes et de femmes qui arrivent à réagir au bon moment devant des situations périlleuses. J’ai été marquée par le moment où le veau est en train de faire mourir sa mère, le vétérinaire a eu le bon réflexe en faisant une incision, car deux minutes après, c’était trop tard.

Combien de numéros avez-vous déjà tournés ?

On a tourné trois émissions, soit six documentaires. J’enregistre de nouveaux numéros de Véto de choc très prochainement.

Il y a quelques mois, TF1 a diffusé une série documentaire sur les vétérinaires. En quoi Véto de choc est-il différent ?

Nous ne sommes pas dans des situations contemplatives avec un oiseau qui va bien et dont on décrit la beauté du plumage. On est dans des situations d’urgence où il faut agir vite donc ce sont des documentaires qui ont un rythme très soutenu. À chacun des numéros, on va aux quatre coins de la France et on observe tout type d’animaux. Véto de choc est l’Enquête d’action des animaux.

Pourquoi avoir accepté la proposition de W9 pour État de choc  ?

Tout d’abord, l’envie de présenter un magazine. J’en avais animé seulement un sur le cinéma sur TPS Star juste avant mon départ de Canal. Jérôme Fouqueray (directeur de W9, ndlr) est l’homme qui m’a débauché de D8 pour RTL2. Du coup, quand il m’a appelé pour me proposer une nouvelle émission, j’ai trouvé ça formidable et j’ai adoré le challenge de présenter un nouveau programme. Maintenant, j’ai envie de direct, un exercice dans lequel je suis beaucoup à l’aise. J’aimerais aussi un peu d’échange en télé. Outre les lancements, je sais aussi mener des interviews. On parle beaucoup avec W9 et le rachat de RTL par M6 me permet d’être bien ancrée dans la maison.

Dans Touche pas à mon poste, Cyril Hanouna est revenu sur le numéro d’État de choc, consacré aux États-Unis. Gilles Verdez a dénoncé une image trop caricaturale…

L’émission s’appelle État de choc donc forcément on ne pas montrer l’Amérique à Los Angeles, où les gens sont plein d’argent et vont à la plage et font du sport. Ce n’est pas tout du tout la ligne éditoriale ! Elle a pour but de montrer des situations, des personnages qui ne sont pas lisses et qui peuvent prêter à la polémique. On n’a pas menti puisqu’on a vendu l’émission comme étant le pire de l’Amérique en l’occurrence une communauté ultra-raciste. On aurait pu dire alors il y a des racistes, mais bien sûr il y en a qui ne sont pas racistes, les gens ne sont pas débiles ! On n’a pas fait de généralités puisque l’on présentait une communauté hypercontroversée qui a une façon de penser radicale et extrémiste qui est assez choquante.

« On parle beaucoup avec W9 et le rachat de RTL par M6 me permet d’être bien ancrée dans la maison »

Avez-vous prévu d’autres numéros d’État de choc ?

Oui et on essaye d’avoir des documentaires qui sont à la hauteur de notre promesse éditoriale. Celle-ci veut des situations hors du commun et spectaculaires, des choses que l’on ne trouve que là où les journalistes ont enquêté. L’émission nécessite des images et des personnalités rares. Nous sommes en train de voir les documentaires qu’on peut acheter à des producteurs aux États-Unis.

En 2008, vous avez quitté en plein succès Canal+. Pourquoi avoir fait ce choix ?

J’ai eu envie de faire autre chose. Je présentais des journaux depuis sept ans, je n’étais plus en matinale donc j’étais sur le plateau de La nouvelle édition où il n’y avait pas d’invités possible. Quand vous avez présenté des journaux et que vous vous retrouvez dans un journal de onze minutes à faire des lancements, il y a un moment où ça devient lassant. J’ai toujours besoin d’apprendre et de sentir que je progresse. Je reconnais que la patience n’est pas ma première qualité, mais j’ai trouvé que j’avais envie de renouer avec ma passion pour la musique. Je venais d’avoir mon deuxième enfant et je me suis dit qu’il fallait que je sois radicale sinon je n’aurais pas le temps de faire mon deuxième album. Suite à mon départ de Canal+, M6 m’a proposé de présenter leur premier journal, couplé avec Zone interdite. J’ai dit non, car j’ai tenu à respecter ma ligne. Ensuite on m’a proposé Les Maternelles, et là aussi j’ai refusé.

Comment avez-vous vécu la crise traversée par Canal+ et iTELE ?

J’ai été très attristée, car c’est avant tout une histoire humaine. J’ai commencé ma carrière à iTELE et j’ai connu tous ces gens que j’adorais : les techniciens, les gens de l’ombre, de la lumière... C’était hyper triste de voir cette chaîne désertée et abandonnée. Je suis contente de voir que certains ont su rebondir, mais pour moi c’est une chaîne que l’on a piétinée. J’espère qu’elle connaîtra une renaissance. J’étais allée manifester aux côtés de mes copains, Brice Toussaint et Marie Calment, pour soutenir les gens d’iTELE.

Pierre Ménès a salué votre talent dans TPMP, tout en évoquant une journaliste sous-exploitée par la télévision…

Je l’en remercie. J’ai plein de choses à offrir, j’ai beaucoup d’envie et je crois que tout arrive à point nommé. J’ai choisi de partir de la télévision, on me l’a reproché et j’ai eu beaucoup de chance d’y revenir. Maintenant, je ne compte pas en repartir et peut-être que je serais plus présente pour faire plaisir à Pierre Ménès (rires). Je suis très épanouie, car je fais une très belle rentrée cette année avec aussi la radio.