Thomas Isle / Maya Lauqué (La Quotidienne) : « On voudrait proposer une déclinaison en prime time »
Depuis son lancement en 2013, La Quotidienne s’est imposée dans la case concurrentielle de la mi-journée. Thomas Isle et Maya Lauqué dressent le bilan de la saison 4 et dévoilent les nouveautés de la rentrée.
Benoît Mandin : Quel bilan tirez-vous de la saison 4 de La Quotidienne ?
Thomas Isle / Maya Lauqué : Un très bon bilan puisque l’on arrive petit à petit à installer ce rendez-vous dans un contexte où les émissions ont tendance à ne pas durer. Au bout de quatre ans, on a réussi à l’installer dans une case extrêmement difficile et c’est un honneur de pouvoir continuer. On est heureux d’apporter des choses aux téléspectateurs, de se renouveler, de trouver de nouveaux conseils et idées. Cela a semble-t-il porter ses fruits puisque les audiences sont bonnes.
Alors que la plupart des chaînes ne laissent plus de temps aux émissions pour s’installer, France 5 vous a fait confiance avec La Quotidienne.
France 5 est une chaîne qui a toujours construit dans la durée. Si l’on regarde toutes ses marques, elles sont là depuis longtemps car on leur a laissé le temps même dans des périodes difficiles. Certaines ont pu se refaire une santé et c’est la force que l’on a sur le service public d’avoir le critère de la qualité plutôt que l’audience. Quand on a démarré, France 5 a tout de suite vu que l’émission était bonne et ils avaient de très bons retours des téléspectateurs. C’était un pari risqué mais ils l’ont gagné.
Cette saison a été marquée par de nombreux records d’audience. Comment expliquez-vous ce succès face aux jeux de TF1 et France 2 ?
Il y a toujours une part de mystère dans les audiences. Nous pensons que le public voit que l’on est dans une démarche extrêmement sincère. On s’entend et on s’amuse vraiment bien, le tout en apportant des choses concrètes. Les téléspectateurs nous disent que grâce à nous ils ont changé leur façon de consommer. Il y a aussi une bande très variée donc chacun peut piocher ce qui veut à l’intérieur. On utilise le tutoiement dans l’émission, ce qui est assez rare à la télévision.
« Nous pensons que le public voit que l’on est dans une démarche extrêmement sincère »
Apportez-vous beaucoup d’importance aux réactions des téléspectateurs sur les réseaux sociaux ?
On a la chance d’avoir un public extrêmement bienveillant par rapport à d’autres émissions. Ca arrive toujours d’avoir le petit message désagréable mais il faut l’accepter. Notre public est vraiment dans le partage de conseils autour de leurs vies quotidiennes. Nous ne sais pas comment nous pourrions le gérer si nous recevions beaucoup de critiques.
Comment préparez-vous la nouvelle saison ?
On a déjà été présent tout le mois de juin. C’est nouveau pour nous car jusque là, l’émission s’arrêtait au 1er juin. On a été ravi d’être prolongé car les téléspectateurs ne comprenaient pas pourquoi on n’arrêtait si tôt alors que c’était juste une histoire de budget. Pour la rentrée, on réfléchit à affiner et renouveler certaines chroniques. On s’est rendu compte que notre dernière partie (Les cas pratiques, ndlr) plaisaient particulièrement aux téléspectateurs donc on va l’augmenter. Toute l’équipe a envie de continuer, car à l’exception de Mélanie Taravant, on est tous présent depuis le pilote.
Avez-vous d’autres projets avec la chaîne ?
On voudrait proposer une déclinaison en prime time autour de grands sujets de consommation comme c’est déjà le cas dans Le doc du dimanche. Après, on est aussi dans un contexte budgétaire difficile pour France Télévisions donc on se satisfait de notre quotidienne. J’ai la chance d’être sur une émission que j’aime et que j’ai en partie construite. Ce serait difficile de trouver un rendez-vous comme ça ailleurs, mais j’ai toujours envie de faire des choses complémentaires comme la radio.