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Totalement ingerrable > Laurent Gerra lève le voile sur son show

Emilie Lopez
Publié le 30/09/2010 à 14:30 Mis à jour le 30/09/2010 à 15:25

Le 2 octobre, Laurent Gerra prendra les commandes du prime time de TF1 pour une émission spéciale, enregistrée à l’Olympia. C’est là qu’il a rassemblé ses artistes préférés, de Charles Aznavour à David Hallyday et sa maman Sylvie Vartan, en passant par Isabelle Boulay et Roberto Alagna. Il évoque avec Toutelatele.com cette nouvelle expérience placée sous le signe du music-hall...

Emilie Lopez : Vous avez tourné Totalement Ingerrable, une émission de divertissement à découvrir le samedi 2 octobre sur TF1. D’où est venue cette idée ?

Laurent Gerra : D’abord, je tiens à dire que je n’aurai jamais fait cette émission sans Franck Saurat à mes côtés, car il connait tellement mes goûts et envies. Ce dont je rêvais, c’était un show à la Dean Martin : étrangement, il avait cette espèce de décontraction, il faisait ces duos avec ses potes... C’est de là qu’est venue l’idée et c’était cet esprit-là que je voulais retrouver.

Comment l’émission a-t-elle été conçue ?

Comme un spectacle, donc cela a demandé beaucoup de préparation. Mais au final, je me suis éclaté ! Quand on est porté par la musique, c’est un atout. Il y a toujours une certaine appréhension, mais dès que je mets le pied sur scène, il y a tellement de bonnes ondes ! J’ai vraiment pris un très grand plaisir, et je suis reparti sur un nuage.

Nikos Aliagas est à la présentation de ce show. Auriez-vous cependant aimé mener la barque en solo ?

Non, je ne voulais pas être seul ! Je ne suis pas animateur. C’est un autre exercice. De plus, on s’entend bien avec Nikos, il a une grande culture du music-hall, il sait ce qu’est un album, un chanteur... Il connait ses dossiers !

Parmi les invités, on retrouve Enrique Iglesias, bien loin des univers des autres artistes présents sur scène, tels que Michel Sardou, Charles Aznavour, Sylvie Vartan, Eddy Mitchell...

Certes, mais il n’a pas détonné, c’est le principal. Mes goûts, on les connait. D’ailleurs, c’était très émouvant d’avoir toutes ces personnes autour de moi. C’est amusant, car j’ai réalisé qu’ils allaient tous faire l’Olympia d’ici à la fin de l’année. Quand on était sur scène, je n’arrêtais pas de me dire, et j’en ai d’ailleurs parlé à Nikos, que ça faisait vraiment plaisir de les avoir tous là. A 5 ans, je m’époumonais sur Les bals populaires de Michel Sardou ! Chanter avec eux était donc vraiment un rêve de gosse pour moi...

Quel sentiment gardez-vous de cette expérience ?

Je n’avais pas l’impression de faire une émission, et encore moins de faire de la promo. Or pour moi, et pour beaucoup d’artistes, faire de la promo est une véritable contrainte ! Là, nous étions à l’Olympia avec un orchestre, avec des gens qui savent chanter et qui aiment le music-hall.


Au cours du spectacle, personne n’est épargné. Ne craignez-vous pas que TF1 ne procède à quelques « coupes » au montage ?

J’ai confiance, c’est une carte blanche ! Et puis, avec ce titre d’émission, ils ne peuvent pas trop couper ! (rires)

Vous êtes un humoriste réputé pour être assez incisif. Ne pensez-vous pas qu’il y a certaines limites à ne pas dépasser ?

Tout peut-être dit du moment que c’est fait avec le sourire. En France, on a la chance d’avoir assez d’espace pour s’exprimer. Et c’est génial ! A RTL le matin, je n’y vais pas en trainant des pieds, car je sais que je vais rigoler. C’est une bonne chose : ça rend la vie un peu moins triste.

Côté religion, vous ne vous attaquez qu’au catholicisme, jamais aux autres. Considérez-vous cela comme un sujet sensible ?

Encore une fois, cela dépend de comment c’est fait. Par exemple, quand je parle de Diam’s, je dis que c’est honteux de chanter avec un torchon sur la courge ! Au final, ma seule limite, est de faire rire les gens.

Certains vous reprochent un humour « pipi-caca ». Qu’en pensez-vous ?

Qu’ils ont raison ! Et c’est assumé, même si je ne fais pas que ça...

L’un de vos sujets de prédilections est la politique. Avez-vous déjà eu des retours ?

Ils ne réagissent pas trop. Et j’essaye de répartir les vacheries !

On vous prête une rivalité avec Nicolas Canteloup...

(Il coupe) C’est un truc de journaliste ! Moi, je ne la vis pas. Et un truc de radio aussi, parce qu’on nous a mis face-à-face. La rivalité vient d’eux, et je ne trouve pas ça très sport. Et pas très commercial non plus puisqu’ils en ont fait les frais : j’ai 300.000 auditeurs de plus. Et force est de constater qu’on est devant. C’est dommage, parce que les gens ne peuvent plus écouter les deux maintenant...