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Touche pas à mon poste : Quelle sanction du CSA pour Cyril Hanouna et C8 suite aux plaintes ?

Olivier Sudrot
Publié le 23/12/2016 à 12:35 Mis à jour le 23/12/2016 à 12:37

Selon le journal Le Figaro, le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) a décidé d’engager une nouvelle procédure de sanction contre C8 suite à la dernière vague de plaintes de téléspectateurs choqués par une séquence de Touche pas à mon poste .

Le 7 décembre dernier, dans la chronique des 4/3 de Jean-Luc Lemoine, l’humoriste avait dévoilé des images, enregistrées lors d’une coupure pub, de Cyril Hanouna qui s’amusait à faire deviner, les yeux fermés, à Capucine Anav quelle partie de son corps elle touchait. Il avait d’abord mis sa main sur son torse et son bras avant de la faire glisser sur son entre-jambe. Suite à la polémique, Cyril Hanouna avait simplement expliqué : « Il y a plein de gens qui disent ’ils donnent le mauvais exemple’. Dans l’émission, on essaye de donner le bon exemple d’une bande qui s’éclate, c’est une famille, et la famille s’agrandit tous les jours. C’est vrai que ça embête pas mal de gens »

Le CSA a depuis décidé d’engager une nouvelle procédure, estimant que le talk-show phare de C8 véhiculait « des préjugés sexistes et présenterait une image dégradante de la femme ». Le dossier sera instruit par un rapporteur indépendant du Conseil d’Etat.

Cette démarche a été enclenchée en raison d’une récidive. En effet, le CSA avait déjà donné un avertissement après le scandale provoqué par Jean-Michel Maire qui avait embrassé la poitrine d’une jeune femme sans son accord lors d’une émission des 35 heures de Baba en octobre dernier. Quelques semaines plus tard, le CSA avait mené une première action pour « atteinte à la dignité de la personne humaine ». Matthieu Delormeau avait été piégé dans le prime de caméras cachées La grande rassrah, croyant avoir été associé à un homicide involontaire. Une blague qui n’avait pas du tout fait rire le chroniqueur ni bon nombre de téléspectateurs.

Le quotidien indique d’ailleurs que 6711 signalements visant Touche pas à mon poste ont été recensés en 2016.

Suite aux conclusions attendues d’ici plusieurs semaines, le CSA pourra ensuite décider d’une sanction qui peut prendre la forme d’une lecture de message à l’antenne, d’une suspension du programme, de sa relégation à un horaire tardif ou encore d’une amende pouvant atteindre 3% du chiffre d’affaires du groupe qui possède la chaîne, à savoir Vivendi., ce qui correspondrait à une somme de 320 millions d’euros.