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Une jeune fille qui va bien : Une histoire vraie ? Ce terrible dilemme qui a hanté Sandrine Kiberlain

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Rédacteur - Expert TV & Audiences
Publié le 23/05/2024 à 19:18

Sandrine Kiberlain raconte l’histoire de la jeune Irène dans le film Une jeune fille qui va bien ce jeudi 23 mai 2024 sur France 3. La comédienne et la réalisatrice a pourtant dû faire face à de grosses difficultés durant le tournage.

France Télévisions est l’un des partenaires principaux du Festival de Cannes. De nombreuses émissions, comme C a vous ou Quelle Époque sont descendues sur la croisette, afin de parler de cinéma. Le service public diffuse également de nombreux films, qui ont été primés lors de cette cérémonie.

Ce jeudi 23 mai 2024 sur l’antenne de France 3, Sandrine Kiberlain passe derrière la caméra pour parler de la vie d’Irène dans le film Une jeune fille qui va bien .

Une jeune fille qui va bien : Irène face à l’horreur de la guerre

L’histoire raconte la vie d’Irène, une jeune femme de 19 ans, qui est en train de réviser une pièce de Marivaux, afin de rentrer au conservatoire. Insouciante et dont l’énergie est à revendre, elle ne comprend pas toute l’horreur qui est en train de s’abattre sur elle, puisque l’histoire se déroule à l’été 1942 à Paris, sous fond d’occupation allemande.

Sandrine Kiberlain a marqué d’une pierre blanche ses débuts en tant que réalisatrice, car Rebecca Marder a été primée à deux reprises pour son rôle d’Irène. Elle a reçu le Swann d’or de la révélation féminine au festival de Cabourg et le César du meilleur espoir féminin lors de l’édition 2022.

Si Rebecca Marder a marqué son entrée dans le cinéma français par deux récompenses, le long-métrage n’a pas récolté les fruits de cette mise en avant. Sorti le 26 janvier 2022 en salles, le film Une jeune fille qui va bien a compté 161 300 entrées en dix semaines d’exploitation.

Sandrine Kiberlain : ce choix impossible qu’elle a dû faire

Si le fond de cette histoire reste la Seconde Guerre Mondiale, tout cela reste une fiction. Seulement, la réalisatrice et actrice a voulu apporter quelques éléments de sa vie dans son œuvre. « J’ai fait d’Irène une jeune fille qui désire devenir actrice, j’ai fantasmé le quotidien de la vie de mes grands-parents en 1942, celle de mes parents qui voulaient aussi devenir acteurs, tous Juifs, tout ça se mélangeait », a-t-elle spécifié.

Sandrine Kiberlain a essayé de parler de ses origines en modifiant quelque peu la réalité. « Dans la réalité, j’ai une mère, mais plus de père, j’ai une sœur, mais pas de frère, et dans mon film, c’est l’inverse pour Irène. Je ne voulais surtout pas qu’il y ait ma mère et ma sœur peut-être pour mieux parler de moi, pour aborder plus sincèrement la famille, et parce que je ne voulais pas trahir mes proches ».

La comédienne a tenté toutefois de prendre ses distances avec le récit. « J’ai choisi de parler d’une fille issue d’une famille juive française et non pas polonaise comme l’était la mienne, pour l’éloigner de ma famille, de moi, pour ne pas les déranger avec ça », a-t-elle continué. Elle a donc eu un terrible dilemme qui l’a hanté durant le tournage du film.

Une jeune fille qui va bien est à retrouver ce jeudi 23 mai 2024 sur France 3.