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Yoann Fréget (The Voice ) : « Je fais de la musique pour autre chose que la réussite »

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Rédacteur - Expert TV & Séries
Publié le 22/05/2013 à 12:57 Mis à jour le 30/05/2013 à 16:23

16 semaines de compétition plus tard, Yoann Fréget est consacré « la plus belle voix » grâce au concours de la deuxième saison de The Voice. Le talent de Garou a pris beaucoup de risques en interprétant des titres comme Free de Stevie Wonder ou encore Calling you de Jevetta Steele. Pour Toutelatele, le vainqueur de The Voice confie ses premières impressions.

Clément Gauthier : Avez-vous participé à The Voice dans l’idée d’être « la plus belle voix » ?

Yoann Fréget : Si je fais de la musique, c’est pour autre chose que la réussite extérieure. C’est avant tout pour ressentir la joie débordante quand on chante. Je voulais le faire partager aux gens. Étant de nature positive, je me suis dit que j’avais le potentiel pour gagner, mais je n’avais pas de certitude parce qu’on ne sait jamais comme les gens vont accueillir ce qu’on leur donne.

Avez-vous privilégié une des trois phases de l’émission : Audition à l’aveugle, Battle ou Live ?

Non, je n’ai jamais rien privilégié, car j’ai toujours pris l’une de ces occasions comme une bénédiction. J’ai vécu chaque étape à 100% en essayant de toucher un maximum de gens. Ceux qui m’ont vu en répétition savent bien que je donne tout à chaque fois, pas à m’en casser la voix, mais je suis généreux dans l’effort.

Avez-vous immédiatement perçu Garou comme étant le meilleur coach cette saison ?

Oui, absolument. Je n’aurais pas pu avoir un meilleur coach que lui, car j’ai pu dans l’émission rendre hommage à mes influences musicales, à savoir la soul et le gospel, tout en testant d’autres styles comme la Pop avec Céline Dion. Représenter mes deux styles musicaux n’est pas chose facile surtout que je suis blanc donc les gens peuvent être surpris.

Étiez-vous toujours d’accord avec ses directives ?

Certaines fois, je n’étais pas d’accord avec ce qu’il me proposait, mais ce n’était pas des directives. On en a parlé et on a réajusté. Le bilan avec lui est positif, car il a réussi à soutenir l’artiste que je suis et ne pas faire de moi un produit.

« Je n’aurais pas pu avoir un meilleur coach que Garou »

Comment avez-vous vécu l’écart minimaliste de 0,2 point entre vous et Olympe ?

Je l’ai simplement vécu comme un fait. Il y a l’idée de compétition comme dans une course d’athlétisme. Celui qui arrive dix secondes après l’emporte sur celui qui est arrivé dix secondes plus tard. Ça fait partie du jeu. Ça n’enlève pas que Olympe est quelqu’un avec une grande voix.

Y’avait-il une rivalité avec Olympe ?

De ma part, non, de la sienne, je n’en sais rien. Je ne peux pas deviner. Moi j’ai vraiment respecté l’esprit de compétition dans un bon esprit. J’ai eu des échanges profonds avec certaines personnes. Il faut rester humain et transmettre de bonnes vibrations y compris aux autres candidats. On ne doit pas se détester par prétexte de la compétition. Certaines personnes ne peuvent s’empêcher d’éprouver de la colère ou de transmettre de mauvaises énergies. Je ne suis pas comme ça.

Partie 2 > La préparation de son futur album


Y’a t-il un des trois autres finalistes que vous redoutiez particulièrement ?

Je ne redoute personne parce que j’aime les gens par nature. Je pense qu’on était tous des artistes avec nos richesses et nos particularités.

Tout au long de cette aventure, avec qui avez-vous eu le plus d’affinités ?

Anthony Touma, Louane, Rachel Claudio, Victoria et j’en oublie. J’ai vécu des choses fortes avec eux au cours de nos échanges. Par contre, le travail est intensif et les gens pensent parfois que nous sommes en colonie de vacances. On est dans l’émission avant tout pour travailler. Des choses fortes sont passées pendant les rares moments où on a pu échanger.

Comment appréhendez-vous votre future collaboration avec Will.i.am ?

Je l’appréhende comme le défi de faire combiner nos univers respectifs pour proposer quelque chose au public qui sert le message que je suis venu exprimer en tant qu’artiste. C’est un message de paix. J’ai vraiment hâte de voir comment nos deux univers vont s’allier.

La tournée va-t-elle contribuer à la préparation de votre futur album ?

Oui, je vais vraiment utiliser ce temps de tournée pour communiquer et trouver les meilleures collaborations possible pour l’album tout en m’investissant dans la préparation. Nous sommes tous heureux d’aller à la rencontre du public français sur scène pour une communion très spéciale.

« Je me reconnais dans ce que fait Anthony, on serait donc très complémentaire dans un duo »

Avez-vous déjà une idée globale de votre album à venir ?

J’ai besoin de laisser libre court à mon imagination.. Malgré mes différents goûts musicaux. Il faut que ce soit beau et que ça me touche pour se trouver dans mon album. J’aimerais qu’il puisse toucher un public également hors de France, notamment aux États-Unis. Je ne veux pas d’un album 100% français ni 100% anglais, mais faire partager la langue française si jolie quand elle est bien écrite, dans d’autres pays.

Pensez-vous à faire collaborer des participants de The Voice ?

C’est une idée tout à fait plausible. Je me reconnais dans ce que fait Anthony, on serait donc très complémentaire dans un duo. Il y a des artistes excellents que j’ai rencontrés depuis des années donc l’enjeu sera de savoir quelle est la meilleure personne pour composer un duo si duo il y doit y avoir.