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Zone Interdite spécial > Porno, Internet, Skins Party

Tony Cotte
Publié le 03/03/2010 à 22:15 Mis à jour le 04/03/2010 à 00:13

Mélissa Theuriau sur M6

L’âge du premier rapport sexuel a baissé depuis dix ans : il est aujourd’hui de 17 ans et demi pour les filles et quelques mois de moins pour les garçons. Derrière cette moyenne il y a des comportements plus inquiétants : de plus en plus d’ados ont une expérience beaucoup plus précoce de la sexualité. La banalisation de la pornographie, Internet et les téléphones portables ont transformé profondément l’initiation sexuelle des ados avec souvent des dérives et prises de risques. Skins Party, sexting, dédipix... que se cache-t-il derrière ces nouvelles modes ? Les équipes de Zone Interdite ont suivi un groupe d’ados adeptes des skins party. Dans ces fêtes, inspirées d’une série télévisée anglaise, tout est permis : alcool, drogue, sexe. Le but : s’éclater sans se prendre la tête et sans limites.

À la brigade des mineurs de Montpellier, les policiers reçoivent de plus en plus souvent des mineurs victimes mais aussi auteurs d’agressions sexuelles. C’est une tendance générale : chaque année en France, un millier de jeunes ados sont impliqués dans des affaires d’agressions sexuelles ou de viol. Un chiffre en hausse de 50% depuis une dizaine d’année.

Quelle est l’influence de la pornographie sur l’initiation sexuelle des adolescents ? C’est l’une des évolutions « alarmantes » constatées par les brigades des mineurs : de plus en plus de jeunes filles considèrent leur corps comme un objet que l’ont peut mettre en scène sur Internet. Certaines vont même jusqu’à échanger des relations sexuelles contre des cadeaux ou de l’argent. Certains garçons diffusent les photos et vidéos intimes de leur petite amie. Sans même savoir que cette mode du sexting est un délit.

Comment informer les ados sur une sexualité qui rime avec respect de l’autre et de soi même ? C’est le travail de certaines associations comme le Bus de l’Essonne. Nous avons également suivi dans des collèges des psychologues d’Action Innocence, spécialisés dans les dangers d’Internet et de la pornographie.