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Michel Drucker : « J’ai appris à me faire mal », l’animateur de Vivement dimanche révèle ses blessures, coup d’arrêt sur France 3

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Rédacteur - Expert TV & Séries
Publié le 09/02/2023 à 07:27

L’animateur à la carrière pleine, Michel Drucker, est aux commandes de Vivement Dimanche sur France 3. Récemment, il s’est confié au psychiatre-addictologue Laurent Karila dans le podcast de ce dernier, Addiktion. Il est revenu sur sa boulimie du travail et sur les origines de cette addiction en lien avec son enfance, mais aussi sur ses futures perspectives.

Au micro de Laurent Karila, le professeur de médecine auteur de l’épisode du podcast Addiktion intitulé Michel Drucker : accro au boulot, le présentateur se livre totalement, sans compromis. Si l’entièreté de l’entretien est riche en enseignements, certains passages sont à souligner en particulier.

Les deux hommes ont [dans un premier temps décrypté les origines de sa volonté de réussir à tout prix avec sa relation à son père qui lui disait : « Qu’est-ce que tu vas faire de ta vie ? »-

Michel Drucker, le bourreau de travail

Le présentateur de la célèbre émission Champs-Élysées a livré plusieurs anecdotes dans la suite de l’entretien. « L’homme des week-ends » de la télévision selon les propos du principal intéressé (car il a particulièrement œuvré les week-ends à la télévision), explique que le déjeuner dominical est intergénérationnel, et que, de ce fait, il a pu rencontrer des familles.

Entre autres anecdotes, il dévoile que sa mère était plus « Le grand échiquier, Pivot et Chancel que Champs-Elysées. » À ce titre, l’animateur de Vivement dimanche révèle avoir eu la hantise de recevoir des intellectuels au départ dans sa carrière. Par la suite, il a énormément travaillé pour être familier de tous.

Les hantises de Michel Drucker, et son bonheur

Récemment, il a connu un évènement dramatique qu’il impute au stress et à l’anxiété ayant œuvré au fil du temps. Il dit que cela l’a conduit à l’hôpital, l’endroit où il a connu « un problème cardiaque gravissime, une cardiopathie obstructive. »

Il déclare avoir eu au cours de sa vie « un trouble somatoforme, des extrasystoles, des palpitations » ou encore « des insomnies ». Le producteur décrit : « C’est le sport qui m’a soigné de tout. » Il a fait du tennis, du football, contre Jean-Paul Belmondo notamment, et du vélo depuis sa cinquantaine.

Il révèle : « J’ai appris à me faire mal. J’ai découvert la douleur avec le sport. » Il fait un parallèle : « Les trente à quarante dimanches que je fais par an, c’est mon tour de France à moi . C’est mes trente à quarante étapes. Dans certaines, j’ai le vent dans le dos et d’autres sont plus dures, avec des bosses. Il y a des étapes où je sais que je vais souffrir. C’est une addiction le vélo et c’est une vraie comparaison avec notre métier. »

Laurent Karila reçoit toutes les vérités de l’animateur phare des dernières décennies

Le psychiatre qui a récemment interrogé Matthieu Delormeau sur son physique et son excès de sport a aussi demandé à Michel Drucker si tout ce sport pratiqué avec une surdose de rigueur était associé à une recherche de sculpter son corps. L’animateur a balayé cette idée.

Il révèle alors une inquiétude permanente : « à quel moment j’arrête ? À quel moment je débranche. Ni trop tôt, ni trop tard. À quel moment je ne vais pas comprendre que je suis un animateur has been. À quel moment je vais manquer de lucidité et je vais oublier de me rappeler que je n’ai plus vingt ans. À quel moment, vais-je me dire il faut céder la place aux jeunes. » Il ajoute : « Encore que je leur souhaite beaucoup de plaisir pour faire une longue carrière maintenant tellement c’est difficile. »

Il donne son avis sur les réseaux sociaux : « Je les ai regardés il y a quelques années et j’ai vu de telles horreurs qui ne me concernaient pas, je me suis dit, mais qu’est-ce que c’est que ça. Ce qui m’a frappé, c’est l’anonymat, la délation. Ce sont des corbeaux. »

Michel Drucker, actuellement hospitalisé, ne pourra pas reprendre les commandes de Vivement dimanche sur France 3 ces prochaines semaines.