Toutelatele

Charline Roux

Emilie Lopez
Publié le 05/10/2008 à 01:28 Mis à jour le 14/03/2010 à 23:02

Après avoir collaboré à Nulle part ailleurs sur Canal+, puis être passée par RTL2, Charline Roux fait ses premiers pas sur le service public ce dimanche 5 octobre à 17h10. Aux côtés du pédopsychiatre Marcel Rufo, la jeune femme viendra en aide à des familles, avec Le mieux, c’est d’en parler. L’occasion pour Toutelatele.com de rencontrer l’animatrice, pétillante et drôle, qui rythmera les dimanches après-midi de France 3...

Emilie Lopez : Ce dimanche 5 octobre commence Le mieux, c’est d’en parler, l’émission que vous co-animez aux côtés du pédopsychiatre Marcel Rufo. Quel sera votre rôle exact au sein de l’émission ?

Charline Roux : L’émission va être articulée autour de la parole des témoins, et de Marcel Rufo. Mon rôle sera de mettre en valeur la parole de chacun, de mettre à l’aise les gens en plateau, et d’éventuellement devancer les questions que les téléspectateurs peuvent se poser. N’étant pas médecin mais journaliste, je serais dans l’optique de la personne lambda qui va regarder l’émission. J’essayerai donc d’être vigilante à ce que tout soit clair, car parfois ce qui peut avoir l’air simple dans le langage médical ne l’est pas nécessairement.

RTL2, Nulle Part Ailleurs, Studio Magazine, et maintenant France 3... Au vu de votre parcours, vous voir à présent animer une émission dite « sérieuse » peut paraître assez étonnant. Comment vous êtes vous retrouvée dans cette aventure ?

Par casting ! Mais ce n’est pas totalement incongru, car du temps où je faisais de la radio, je n’ai pas fait que du divertissement non plus, j’ai également traité des sujets de société. De plus, l’idée de la chaîne et de la production était justement de ne pas avoir deux médecins en plateau, sinon cela n’a aucun intérêt.

Certaines sujets tels que ceux traités dans l’émission peuvent être délicats à aborder, surtout à une heure de grande écoute. Quel ton avez-vous souhaité apporter à l’émission ?

Je ne vais pas vous dire que c’est une émission de « déconnade » ! C’est sérieux, mais pas austère, et assez chaleureux et détendu, grâce, par exemple, à certaines paroles d’enfants assez rigolotes ! Mais bon, moi je suis de parti pris ! (rires)

Certaines thématiques pourraient parfois se rapprocher fortement de Ça se discute, sur France 2, comme par exemple « Mères possessives : lâchez vos enfants », diffusée le 19 octobre...

Les thématiques peuvent s’en rapprocher, mais le traitement n’est pas le même, puisque l’émission est articulée autour d’un pédopsychiatre. Donc ce n’est pas du tout les mêmes structures d’émissions, ni le même fonctionnement. De par la forme, ce sera forcément différent !

Comment ne pas tomber dans les travers du « voyeurisme » ?

C’est le genre de questions qu’il faudrait poser aux journalistes qui préparent les sujets. Je les ai vus, et je trouve que ce n’est pas voyeuriste du tout. On a une équipe de rédaction, au sein de laquelle travaille une psychologue. Pour la survie de l’émission, qui passe tout de même à 17 heures un dimanche, donc susceptible d’être regardée par toute la famille, on ne va pas aller s’amuser à aller dans une émission voyeuriste et trash ! Et puis je ne pense vraiment pas que Marcel aurait accepté une émission de ce genre-là !


Comment réussir à apporter un regard neuf sur des sujets maintes fois traités ?

Le regard neuf vient des gens qui sont dans l’émission et en plateau, puisque ce sont des histoires individuelles et particulières. Même si le thème a déjà été abordé, ce ne sera pas les mêmes témoins, du coup les histoires sont différentes, et la manière de les aborder et de les traiter l’est également. De plus, sans vouloir dire de bêtises, je pense que c’est la première fois qu’une émission est articulée comme celle-là, autour d’un pédopsychiatre.

Vous avez par le passé travaillé aux côtés d’Alexandre Devoise et de Benjamin Castaldi sur RTL2. Quels souvenirs gardez-vous de ces deux hommes ?

J’ai également travaillé aux côtés de Nagui, lorsqu’il était à Nulle part ailleurs. Et je garde de très bons souvenirs de ces expériences. Ça parait neuneu de dire ça, mais c’est le cas ! (rires) J’ai été hyper chanceuse, vraiment...

Après avoir collaboré avec ces trois animateurs, plutôt étiquetés divertissement, travailler aux côtés de Marcel Rufo, pédopsychiatre, doit vous changer...

C’est-à-dire ? Qu’est-ce que vous sous-entendez ? (rires) Pour être sincère, Marcel Rufo est quelqu’un de très très drôle et très festif ! Ce n’est pas du tout quelqu’un d’austère !

Vous conviendrez que le contraste est tout de même étonnant entre ces différentes expériences...

Certes, mais c’est comme ça dans la vie aussi ! On est sur des choses très légères et drôles par moment, et être capable d’être sérieux sur des sujets plus « lourds ». D’un autre côté, le conseil et la parole médicale ne m’incombent pas. C’est également important de préciser que l’émission n’est pas une consultation en plateau, Marcel insiste d’ailleurs beaucoup là-dessus. Ce sont des conseils, de l’écoute, mais il n’est pas question de régler les thématiques sociales en 40 minutes d’émission ! Il y a également des conseils de vie pratique, grâce à la libre antenne les gens peuvent envoyer leur question, ça peut aller dans tous les sens, il n’y a pas que des drames non plus !

Votre parcours demeure atypique. N’avez-vous jamais voulu vous spécialiser ?

C’est ça qui est bien justement ! Je suis une curieuse, de manière générale. J’ai été spécialisée à un certain moment de ma carrière, mais il faut savoir s’adapter dans ce genre de profession. Et puis je ne me suis jamais retrouvée à travailler sur des choses qui m’ennuyaient, sinon je ne le faisais pas. Tout le monde me dit « Avec le parcours que tu as, comment tu t’es retrouvée là ?!? ». Mais les sujets sont suffisamment universels pour intéresser tout le monde.