Toutelatele

Cold War (Arte) : une histoire vraie pour l’histoire d’amour impossible entre Wiktor et Zula en pleine Guerre froide ?

Joshua Daguenet
Par
Rédacteur TV & Séries
Publié le 16/11/2020 à 18:59

Le cinéaste polonais Pawel Pawlikowski met en exergue les divisions d’une Europe plongée dans la Guerre Froide dans Cold War, à suivre dès 20h50 ce lundi 16 novembre 2020 sur Arte.

Œuvre tournée en noir et blanc, Cold War suit les péripéties d’un trio qui sillonnent la campagne polonaise pour réchauffer des cœurs encore embourbés par l’invasion nazie et une domination sans partage de l’URSS stalinienne. Arte propose le long-métrage à partir de 20h50, signé d’un réalisateur qui a saisi l’occasion pour rendre un bel hommage familial.

Des prénoms pas choisis au hasard

Quatre ans après la fin de la Seconde guerre mondiale, dans une Pologne profondément meurtrie, Wiktor, pianiste et musicien, se rend dans les fins fonds de la campagne pour enregistrer des chants populaires afin de monter un spectacle de propagande. Accompagné de la chorégraphe Irena et de son manager Kaczmarek, il recrute Zula qui lui tape à l’œil.

Trois ans plus tard, le régime communiste a radicalement transformé leur art et Zula est désormais à Varsovie, membre d’une troupe à succès. Wiktor profite d’une représentation à Berlin-Est pour s’échapper. Zula, devenue sa maîtresse, le quitte pour rester dans la capitale. Ils ne se retrouveront que six ans plus tard alors que Viktor est désormais joueur de jazz à Paris.

Le réalisateur polonais, Paweł Pawlikowski, à qui l’on doit Transit Palace ou encore My Summer of Love, avec Emily Blunt (Mary Poppins), a signé un film très personnel. Les deux amants, Wiktor et Zula, portent les prénoms des parents du cinéaste, décédés en 1989, l’année de la chute du mur de Berlin. Expliquant qu’il a travaillé pendant toute une décennie à rendre hommage à ses parents au travers d’une œuvre, Pawel Pawlikowski a eu ces quelques mots : « Mes parents étaient des personnes très fortes et merveilleuses, mais en couple, c’était une catastrophe absolue ».

Une héroïne bien connue du réalisateur

Au niveau du casting, les deux rôles principaux sont tenus par Joanna Kulig et Tomasz Kot. La première n’est pas loin d’être une muse du cinéaste puisqu’il s’agit de leur troisième collaboration commune après La Femme du Vème et Ida. Quant au second, présent dans plusieurs films polonais, il a également participé à la version nationale de Caméra Café en 2004.