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Daphné Desjeux, la nouvelle globe trotteuse du PAF

Claire Varin
Publié le 14/02/2011 à 11:27 Mis à jour le 27/05/2022 à 00:42

Découverte en 2003 dans Y’a que la vérité qui compte, Daphné Desjeux y répétait chaque semaine la fameuse phrase « la vérité est au bout du couloir ». Elle rejoint ensuite le groupe M6 et anime les émissions My Teva, Infanity, Musicronik, La Nouvelle star, ça continue et Cauchemar en cuisine. Depuis, la jeune femme a des nouvelles envies, comme le doublage, et des nouveaux projets. Passionnée de voyages, Daphné Desjeux partage son dépaysement dans un cycle spécial États-Unis, diffusé sur les chaînes du groupe AB.

Claire Varin : Après des émissions sur les séries, le bien-être ou encore la musique, vous voilà globe trotteuse pour les chaînes du groupe AB. Comment est née cette collaboration ?

Daphné Desjeux : J’avais déjà rencontré les gens d’AB. À l’époque, nous avions discuté de notre envie de travailler ensemble. Mais ça n’a pas pu se faire car j’avais un contrat d’exclusivité avec M6. En août dernier, j’ai arrêté ma collaboration avec M6 et nous nous sommes revus. Ils m’ont proposé cette émission de voyage aux États-Unis. J’avais envie de faire des programmes en dehors des plateaux. Et je trouvais sympa l’idée de prendre l’avion et d’aller... ailleurs.

Quel est le principe de ces soirées spéciales ?

L’idée est de montrer l’Amérique autrement et en particulier la Pennsylvanie, qui n’est pas forcément le premier endroit auquel on pense quand on décide d’aller aux États-Unis. On songe plutôt à New York ou à Los Angeles. Mais la Pennsylvanie est un État très riche et très intéressant. Et étant moi-même assez novice, j’ai trouvé ça sympa de ne pas être en terrain connu et de pouvoir apporter un œil neuf.

Les émissions abordent trois aspects : l’urbanisme, l’histoire et la culture. Comment se sont passés les tournages ?

Nous sommes partis quinze jours et nous avons tourné les trois émissions en même temps, passant d’un thème à un autre. Dans une journée, nous faisions des choses très variées comme aller visiter un hôtel cinq étoiles écolo, passer une demi-journée avec des bikers, et aller faire un tour accrochée au « gros bidon » d’un fan de Harley Davidson. Puis, aller rencontrer des communautés mormones et voir des gens vivre comme il y a deux cents ans.

Le documentaire sur Escales s’intitule L’Amérique autrement, avez-vous été surprise durant le tournage ?

Les mormons, c’est hallucinant. Ce sont des ethnies qui résistent vraiment. Ils n’ont pas d’électricité dans la maison, pas de téléphone. Leur vie est vouée à la communauté. Je ne pensais pas que c’était à ce point jusqu’au-boutiste. Les mormons n’ont pas le droit de prendre du temps pour autre chose que pour leur communauté. Par exemple, on peut les prendre en photo s’ils travaillent, mais ils n’ont pas le droit d’arrêter leur activité pour la photo.

Dans Plus Belle la ville, on découvre Pittsburgh en pleine révolution verte, êtes-vous vous-même particulièrement sensible aux questions de l’environnement ?

J’essaie de faire des choses citoyennes. Les petits gestes du quotidien, comme trier mes poubelles. Je fais très attention avec l’eau et le papier aussi. Quand j’écris, j’utilise le recto et le verso de la feuille. Ça m’horripile de jeter du papier. C’est pareil pour la nourriture, j’essaie de ne pas gaspiller.

Pourrait-il y avoir d’autres soirées spéciales comme celles-ci à la découverte d’autres pays ?

Nous étions en contact uniquement pour ces trois émissions, mais ce serait avec plaisir. Il s’agissait d’une invitation, ils font appel à différentes animatrices pour ce genre de projets. Je ne deviens donc pas une « animatrice AB ».


Vous avez animé un certain nombre d’émissions pour le groupe M6, telles qu’Infanity, My Teva, ou encore Musicronik. Quel regard portez-vous sur cette collaboration ?

Nous avons travaillé ensemble durant quatre ans et ça s’est très bien passé. Nous nous sommes séparés en de bons termes. Cependant, j’avais envie d’essayer d’autres choses. Des projets que, eux, n’avaient pas forcément dans les tuyaux. C’était donc un peu long à mettre en place, alors j’ai préféré partir. Certes, un peu à regret. Mais j’ai voulu assumer mon choix de faire d’autres programmes. Je leur ai dit que j’allais faire un tour et qu’on se reverrait surement après (rires).

AB1 s’apprête à rediffuser Y’a que la vérité qui compte. Avec le recul, que vous inspire cette émission ?

C’était ma première expérience télé. J’étais stagiaire dans leur boîte de production et ils m’ont proposé de remplacer Rebecca Hampton du jour au lendemain. J’étais la première surprise. Je ne regrette pas du tout et c’était drôle à faire. À tout point de vue, j’ai été gâtée de bosser avec Pascal [Bataille] et Laurent [Fontaine]. J’ai aimé pouvoir aider ces gens. Même si certains trouvent que c’était une émission voyeuriste. Tout a été dit et il y a des choses qui ne sont aucunement vraies. Mais huit ans plus tard, c’est comme si je ressortais des vieilles photos de classe. J’ai l’impression d’avoir évolué depuis. Je trouve que j’étais débutante, que j’étais grosse, que j’étais mal fringuée, que je n’avais pas les bons réflexes. Bref, que ça n’allait pas !

Après cette escapade avec le groupe AB, quels sont vos prochains projets ?

J’écris actuellement avec une productrice. Nous sommes en train d’étoffer des projets qui sont vraiment proches de ce dont j’ai envie maintenant. C’est-à-dire des émissions de documentaires incarnés et de faits divers. J’ai envie de faire plein de choses, sauf de présenter Secret Story (rires).

N’appréciez-vous pas la télé-réalité ?

Je déteste les émissions du type Les Anges de la télé-réalité, ces programmes dans lesquels on enferme les gens. J’adore L’amour est dans le pré et Super Nanny. Je ne peux pas dire que je veuille uniquement d’une télévision élitiste et culturelle, je la regarde aussi mais je ne regarde pas que ça. En revanche, Secret Story, ça m’est impossible. Je suis gênée alors je change de chaîne.

Vous portez un vif intérêt pour le fait divers. Aimeriez-vous être aux commandes de ce genre d’émission ?

Je suis vraiment intéressée par le sujet. Je lis des livres sur les tueurs en série et je suis abonnée au Parisien pour pouvoir lire tous les faits divers. Comment devient-on tueur ? Ce qui se passe dans la tête de ces gens qui basculent, m’intéresse. Je suis vraiment au point sur la question, mais c’est une chose que les chaînes et les producteurs ne savent pas forcément.

Vous devez donc être une fidèle de Faites entrer l’accusé ?

Vous ne pouvez pas savoir à quel point. Ma vie s’arrête le dimanche à 22h20. Plus d’amis, plus de sorties, je ne bouge pas de chez moi à cette heure-là. Je suis incollable.

Aimeriez-vous reprendre l’émission ?

J’aimerais beaucoup. Je crois un peu au Père Noël car j’imagine que ce n’est pas forcément logique de voir une femme aux commandes d’une émission avec un thème aussi dur. Mais c’est quelque chose que j’aimerais vraiment faire.