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Detroit (Arte) : l’histoire vraie de Melvin Dismukes, l’agent de sécurité au cœur des émeutes de 1967

Joshua Daguenet
Par
Rédacteur TV & Séries
Publié le 27/09/2020 à 18:27

En juillet 1967, Detroit s’embrasait après une nuit d’horreur dans laquelle plusieurs clients d’un hôtel ont été abattus froidement par des policiers. Kathryn Bigelow a reconstitué les événements pour un film à retrouver ce 27 septembre 2020 sur Arte.

En 2017, Kathryn Bigelow sortait suite au controversé Zéro Dark Thirty un nouveau long-métrage lié à l’histoire des Etats-Unis avec Detroit, retraçant cinquante ans plus tard, les émeutes ayant éclaté dans un contexte viscéral marqué par la ségrégation raciale et la guerre du Vietnam. Arte propose de découvrir cette œuvre tirée de faits réels à partir de 20h50 ce dimanche 27 septembre.

Les « acteurs » de l’époque sollicités

Alors que la ville est sous tension depuis deux jours après une descente de police dans un bar clandestin fréquenté par des clients noirs, un nouvel événement précipite Detroit dans le chaos. Les forces de l’ordre encerclent l’Algiers Motel après avoir été prévenus d’une série de détonations. Les clients à l’intérieur de l’établissement, bien que non armés, subissent la foudre des policiers qui font fî des procédures. Le bilan humain est très lourd : trois morts et de nombreux blessés. Melvin Dismukes, agent de sécurité afro-américain, qui se retrouve bien impuissant face au déroulé du drame.

C’est une sortie qui aurait fait grand bruit cette année mais qui n’est toutefois pas passée inaperçue en 2017 tant les émeutes raciales sont restées dans l’actualité ces dernières années, y compris sous la Présidence Obama. Melvin Dismukes, qui offre son point de vue aux événements, a été sollicité par son interprète en personne, John Boyega (Star Wars 7). Par ailleurs, Lary Reed, membre du groupe The Dramatics et témoin des événements au Motel, a mis un terme à sa carrière musicale suite à cette sinistre nuit.

Detroit n’a pas convaincu

En France comme aux Etats-Unis, le film a été boudé. Un peu plus de 300 000 spectateurs se sont déplacés dans les salles rouges tandis que dans son pays d’origine, il n’a même pas atteint en recettes l’équivalant de la moitié de son budget. Pour couronner le tout, aucune nomination ne lui a été attribuée aux Oscars malgré une critique spectateurs globalement positive.