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Euro 2008 > Jérôme de Verdière & Jean-Marc Ferreri disent tout

Emilie Lopez
Publié le 19/06/2008 à 15:30 Mis à jour le 31/03/2011 à 16:52

Estelle Denis ayant repris sa place, le temps de la compétition, aux côtés de Pierre Ménès et Dominique Grimault, Jérôme de Verdière retourne à l’une de ses passions : le commentaire sportif. Pour son premier Euro télévisé, l’homme retrouve son acolyte, avec lequel il a notamment sévit sur Paris Première, Jean-Marc Ferreri. Ensemble, les deux hommes s’installent sur W9, et parfois sur M6, afin de commenter les chocs de ce tournoi d’exception. L’occasion pour Toutelatele.com de revenir, avec eux, sur leurs parcours respectifs...

Jérôme de Verdière

Emilie Lopez : Vous êtes, avec Thierry Roland et Franck Leboeuf, les deux duos de commentateurs de M6 et W9. Que peut apporter une association journaliste /ancien sportif ?

Jérôme de Verdière : Depuis la consécration de personne comme Jean-Michel Larqué par exemple, on a toujours sur toutes les chaînes pratiquement, et pour tous les sports, un duo formé d’un journaliste et d’un consultant. Ils n’apportent pas la même chose : le journaliste se concentre sur l’information et la description. Il gère également l’animation de l’antenne. Grâce aux consultants, on a tous les aspects techniques. De plus, les journalistes n’ont jamais été sur le terrain lors de ces grands rendez-vous. Franck Leboeuf, par exemple, a disputé et gagné une Coupe du Monde. Il sait donc très bien ce qu’il se passe dans la tête d’un joueur disputant la finale d’un Euro. Idem pour Jean-Marc Ferreri. C’est un savoir très précieux, peu de personnes le possèdent, hormis les anciens joueurs.

Emilie Lopez : Thierry Roland est dans l’émotion, et Franck Leboeuf très « titilleur ». Comment définiriez-vous le duo que vous formez avec Jean-Marc Ferreri ?

Jérôme de Verdière : C’est très difficile de répondre à cette question, puisqu’on ne s’écoute pas parler ! On a une vraie complicité, chacun a son rôle, et ne bouffe pas le territoire de l’autre. De plus, la complémentarité de notre duo réside dans le fait que Jean-Marc est un vrai passionné : il peut même s’enflammer pour un match de la coupe Intertoto ! J’ai pour ma part un peu plus de recul. Au final, on se complète...

Emilie Lopez : Vous étiez, avant l’Euro, aux commandes de 100% Foot, en remplacement d’Estelle Denis. Comment se sont déroulés ces trois premiers mois ?

Jérôme de Verdière : Estelle a marqué de son empreinte cette émission, c’est donc difficile de passer après elle. D’autant que les téléspectateurs l’adoraient ! Mais je m’y attendais... De plus, cela a été fait en cours de saison, ce qui est un peu brutal. C’est déjà difficile de remplacer quelqu’un, ça l’est d’autant plus lorsque cette personne excelle dans ce qu’elle fait !

Emilie Lopez : Au final, pensez-vous avoir relevé le défi ?

Jérôme de Verdière : Il a fallu que je prenne mes marques. L’essentiel était de reprendre ce qui fait le succès de l’émission, à savoir être sérieux, sans se prendre au sérieux, conserver cette libre parole, cette bonne humeur et l’absence de langue de bois. Il fallait garder ces recettes-là, et coller ma propre personnalité. Et j’ai eu l’impression que ça a bien marché... C’est en tout cas ce qui ressort des audiences !

Emilie Lopez : Vos deux nouveaux acolytes, Dominique Grimault et Pierre Ménès, vous ont-ils réservé un bon accueil ?

Jérôme de Verdière : Ça s’est super bien passé ! Je connaissais déjà Pierre, j’avais d’ailleurs commenté des matchs avec lui. Pour le coup, c’était vraiment des commentaires explosifs ! (rires) Pour ce qui est de Dominique, je le connaissais un peu moins. Selon moi, tout s’est bien passé. Mais il faudra leur demander ce qu’ils en pensent !

Emilie Lopez : Vous avez, de plus, hérité d’un surnom enviable...

Jérôme de Verdière : Je suis devenu Gargamel ! Grâce à Pierre, et je ne le remercierai jamais assez pour ça. Dans la rue, on m’appelle Gargamel ! (rires) C’était marrant, et c’est tout à fait le genre de truc qu’il fallait installer. Et j’adore ça !

Emilie Lopez : Seriez-vous prêt à reprendre votre rôle au sein de l’émission la saison prochaine ?

Jérôme de Verdière : Très sincèrement, je ne sais pas ce qu’il va advenir de 100% Foot. Pour l’instant, tout le monde est concentré sur l’Euro. Le reste se décidera sans doute après la compétition. Si on me propose, ce sera évidemment avec plaisir ! Mais quoi qu’il arrive, j’ai mon émission sur Paris Premiere, qui marche très bien. Je ne me fais donc pas de souci pour la rentrée, je serais, dans tous les cas, bien occupé !


Jean-Marc Ferreri

Emilie Lopez : Vous êtes un ancien joueur professionnel de football. A présent, vous commentez certains matchs sur M6 et W9 aux côtés de Jérôme de Verdière. Comment a commencé cette aventure télévisuelle ?

Jean-Marc Ferreri : Je fais ce travail depuis 10 ans. J’ai attaqué sur France Télévisions, avec Pierre Sled et Michel Drey pour la Coupe du Monde 98 puis l’Euro 2000. J’ai ensuite intégré TPS, qui fait partie du groupe TF1, où j’ai commenté pendant 6 ans des matchs aux côtés de Christian Jean-Pierre, Pascal Praud et Vincent Hardy. Il y a 3 ans j’ai bifurqué sur Eurosport, avec en parallèle M6, W9 et OM TV. C’est toujours un immense plaisir. J’ai eu la chance d’avoir des journalistes prestigieux à mes côtés, et je prends chaque fois un peu de chacun...

Emilie Lopez : A l’inverse de certains autres consultants, votre rôle sur OM TV semble être plus proche du journaliste/présentateur...

Jean-Marc Ferreri : Depuis 3 ans et demi c’est la folie ! Je commente les matchs de l’Olympique de Marseille directement au Vélodrome, mais je fais également un direct avant et après la rencontre. Notre plateau étant à 5 mètres des vestiaires, tous les joueurs passent nous voir, ainsi que les people présents dans les tribunes. Au final, la liste de mes interviews est longue : Clara Morgane, Eve Angeli, Patrick Bosso, Cyril Hanouna, Jamel, Soprano, Diam’s... Et je m’amuse à allumer certaines « célébrités » pro-PSG, car quand ils viennent sur notre terrain ils se tiennent à carreau !

Emilie Lopez : Entre W9, M6, et l’OM TV votre emploi du temps semble plutôt chargé...

Jean-Marc Ferreri : Pendant une période, je cumulais plus que ça, puisque je travaillais sur Eurosport - que j’ai arrêté en début de saison - W9 et M6, ainsi que Paris Première. C’était la folie. D’ailleurs, un sondage a été réalisé, et j’étais le consultant ayant le plus commenté cette année ! L’an dernier, j’ai fait plus de 100 matchs en direct. Du coup je ne suis jamais chez moi !

Emilie Lopez : N’avez-vous jamais songé, comme l’ont fait certains de vos anciens coéquipiers, à embrasser une carrière d’entraîneur ?

Jean-Marc Ferreri : J’ai le diplôme d’entraîneur premier degré. Mais j’ai passé du temps avec mes anciens coéquipiers, et certains galèrent ! Lorsque je travaillais sur TPS, j’ai donc fait une école de journalisme sur Marseille et je suis le seul footballeur à la retraite diplômé dans ce domaine. Ça, j’y tiens ! Comme je sais également faire du plateau, moi je ne manque jamais de boulot !