Toutelatele

L’homme qui n’a pas d’étoile (Arte) : pourquoi Kirk Douglas a vécu un tournage expéditif et chaotique avec le film de King Vidor

Joshua Daguenet
Par
Rédacteur TV & Séries
Publié le 21/12/2020 à 18:59

Kirk Douglas et le western, c’est une grande histoire d’amour. Ce lundi 21 décembre 2020, Arte programme en prime L’homme qui n’a pas d’étoile, tourné dans un contexte très particulier.

Le réalisateur King Vidor présente le western L’homme qui n’a pas d’étoile ce lundi 21 décembre à partir de 20h50 sur Arte. Kirk Douglas et Jeanne Crain nouent successivement une relation patronne / employé puis une complicité plus personnelle dans un tournage record.

Un tournage top chrono

Solitaire et voyageur infatigable, le cow-boy Dempsey Rae monte à bord d’un train de marchandises pour rallier les Rocheuses. Sur place, il sauve la mise du jeune Jeff Jimspon, accusé à tort du meurtre d’un contrôleur, puis le prend sous son aile. Les deux hommes se font ensuite engager par Reed Bowman, séduisante propriétaire d’un ranch et qui a engagé un bras de fer avec son voisin, Tom Cassidy. L’homme s’est entouré de barbelés pour protéger ses terres. Dempsey, qui ne tarde pas à s’éprendre de sa patronne, décide de lui prêter main-forte dans son combat.

Sorti au milieu des années 50, L’homme qui n’a pas d’étoile n’a pas été facilité par les circonstances. Dix ans après Duel au soleil, King Vidor a reçu une mission pour le moins complexe de la part du studio Universal : tourner un long-métrage avec Kirk Douglas en moins de quatre semaines. En effet, au sortir d’un film avec la FOX, le père de Michael Douglas était sous contrat avec la Warner pour démarrer un nouveau tournage. Ainsi, le long-métrage a été bouclé en seulement vingt-deux jours.

Le marin quitte le navire

Le cinéaste n’a même pas fini « son » film et a décampé en cours de tournage pour rallier l’Europe où l’attendaient Audrey Hepburn et Henry Fonda, à l’affiche de Guerre et Paix, également adaptée récemment sur France 2.

Malgré toutes ces particularités, le western a bien fonctionné en France puisque près de deux millions de spectateurs se sont déplacés pour celui qui allait, deux ans après, prêter ses traits au peintre Van Gogh.