Toutelatele

Les téléspectateurs du monde entier veulent gagner des millions

Par
Rédacteur TV - Expert Eurovision
Publié le 01/03/2005 à 01:27 Mis à jour le 01/03/2005 à 01:55

Ce soir à 20h55, Qui veut gagner des millions ? revient sur TF1. 4 duos de personnalités, Véronique Sanson et Jacques Weber, Péri Cochin et Guy Bedos, Claire Keim et Michel Field, Franck Dubosc et Ariane Massenet, tenteront de répondre aux questions de Jean-Pierre Foucault afin de récolter un maximum de fonds pour l’association des « Papillons Blancs » qui vient en aide aux adultes et enfants handicapés mentaux. Aujourd’hui diffusé dans plus de 100 pays (le Kenya fut le centième en 2002), le jeu est l’un des plus gros succès planétaires de l’histoire de la télévision. Petit tour du monde d’un concept qui est loin d’avoir dit son dernier mot.

Is that your final answer ?... Lorsque Chris Tarrant, le présentateur britannique de Who wants to be a millionaire ? prononce cette question pour la première fois, le 4 septembre 1998 sur ITV1, il ne s’imagine peut-être pas qu’elle atteindra une telle célébrité ! Déclinée dans toutes les langues, de Colombie au Kazakhstan et de Pologne aux Philippines, elle s’immisce dans nos conversations les plus quotidiennes et, comme le 50/50, l’avis du public et le coup de fil à un ami, c’est une marque déposée !

Le créateur avait trouvé la recette miracle qui allait rassembler jusqu’à 19 millions de Britanniques et 29 millions d’Américains. Quelques audacieuses libertés ont dépoussiéré le traditionnel « quitte ou double » : pas de chronomètre, paliers de sauvegarde des gains, possibilité de s’arrêter à tout moment sans perdre d’argent... L’impressionnante mise en scène (lumières froides, musiques solennelles, lenteurs et silences) contribue au suspense. Mais l’idée de génie reste les sommes astronomiques mises en jeu, financées par les appels surtaxés des téléspectateurs désireux de s’inscrire.

En ce début de 2005, Qui veut gagner des millions ? réunit encore 600 000 Belges, 5,5 millions d’Italiens, 8,5 millions d’Allemands... et plus de 8 millions de Français (pour la spéciale « Solidarité Asie »). Des scores, qui, dans chaque pays, figurent régulièrement parmi les meilleures audiences ! Programmé par sessions, le jeu évite de lasser le public, toujours curieux et demandeur. Là où il fut diffusé sans interruption, comme ¿Quiere ser millonario ? en Espagne, l’impact ne fut pas aussi fort.

A l’instar de Jean-Pierre Foucault en France, des animateurs vedettes ont été choisi pour présenter le jeu : Regis Philbin aux Etats-Unis, Gunther Jauch en Allemagne et Gerry Scotti en Italie sont de ceux qui ont été également récompensés par des équivalents de nos « 7 d’Or ». En Inde, où l’émission a battu tous les records, c’est l’acteur Amitab Bachan, une légende de Bollywood, qui a fait office de maître de cérémonie. A noter que la version canadienne est la seule à avoir été menée par une femme : Pamela Wallin.

En traversant la planète, le format original, qui reste le seul concept occidental à avoir été acheté au Japon, a inspiré de nombreuses variantes : célébrités, couples, frères et sœurs, parent et enfant, jumeaux... La Russie, la Bulgarie, le Danemark, la Géorgie et la Malaisie ont même réussi à faire participer des hommes politiques ! Plusieurs spéciales « juniors » ont eu lieu, sous des principes différents : si en Colombie les enfants jouaient pour leur école, en inde, ils remportaient des sommes identiques aux adultes, reversées sur un compte bloqué jusqu’à leur majorité. L’unique création d’origine française est l’édition spéciale « Fête des Mères ».

Une mécanique pourtant bien rôdée réserve parfois quelques surprises. Aussi certains concurrents, ayant trébuché sur l’un des cinq premières questions, sont-ils parvenus à rentrer chez eux les mains vides. Pire, le public de la version russe a pris la sadique habitude de suggérer aux candidats de mauvaises réponses ! De fâcheux épisodes, qui, espérons-le, sauront être évités ce soir... pour la bonne cause.