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Pékin Express, le passager mystère > Les révélations de Stéphane Rotenberg

Aurélie Demarcy
Publié le 30/04/2012 à 11:25

Tandis que Pékin Express a redémarré sur les chapeaux de roues, son présentateur, Stéphane Rotenberg est, lui, sur tous les fronts : Top Chef, La meilleure danse..., l’animateur prend plaisir à jongler avec les genres. Pour Toutelatele, ce caméléon cathodique revient sur les nouveautés du programme d’aventure, tout en se confiant sur son désir de ne pas être cantonné à un seul registre, en matière de divertissement.

Aurélie Demarcy : Quel est le rôle du « passager mystère » dans cette nouvelle édition de Pékin Express ?

Stéphane Rotenberg : Le « passager mystère » est attribué à une équipe et lorsque cette même équipe gagne une preuve, elle peut choisir de se décharger de son passager, et de le passer à un autre tandem de son choix. S’ils gagnent, les candidats peuvent donc reprendre leur duo de départ. Parce qu’il faut bien l’avouer, l’idée de faire la course à trois, c’est une véritable difficulté, donc le défi ultime c’est de parvenir à se retrouver à deux.

Ce Pékin Express aurait donc pu être sous-titré « le boulet mystère » ?

Oui c’est vrai que c’est un peu le principe. Cela dit, par exemple des passagers comme Stéphane Plaza et Sandrine Corman, qui ont été finalistes de l’édition « duos de choc », on ne peut pas les concerner comme ça. D’ailleurs, les candidats avaient très envie de les avoir dans leur équipe. Pour les autres passagers, c’est plus difficile pour les aventuriers parce qu’il y a la crainte de se dire : « Il va falloir tout lui expliquer, tout lui raconter, ça va être l’enfer ».

Quelles ont été les réactions des candidats en fonction des passagers mystères qui intégraient leur équipe ?

Au début, c’est toujours : « On est ravi ». Mais ce qui est très drôle, c’est de voir leurs têtes lorsqu’ils voient arriver certains passagers, cela donne des séquences hilarantes. Et puis après, les commentaires fusent.... Par exemple, j’ai posé la question à l’un des invités qui était, « Quelle qualité pensait-il avoir pour faire Pékin ? », ce à quoi, il m’a répondu : « Je suis observateur ». La réponse a été source de désarroi du côté des participants (rires).

Comment les passagers mystères ont-ils géré leur aventure ?

Leur histoire est différente à chaque fois : certains vont être très bons physiquement, mais un peu désorientés, d’autres moins bons, mais très à l’aise avec les locaux, certains vont êtes nuls en stop, ou encore il y en aura qui seront très dociles dans le coaching, et d’autres qui n’en auront rien à faire du tout. Ce qui va donner des situations cocasses ! Pareil du côté des candidats, des équipes vont se montrer virulentes envers le passager, tandis que certaines vont le traiter comme un invité.

Auriez-vous aimé être un « passager mystère » ?

J’aurais été nul, ça, c’est clair ! Je sais à quel point Pékin Express est difficile à faire. Et puis, malgré l’indulgence du public, ce n’est pas évident de se montrer dans un état de faiblesse, il faut savoir l’accepter . Au-delà du rapport à l’image, et en ce qui concerne la course, on est forcément moins bons qu’eux, et on le sait dès le départ, ce n’est pas simple à gérer ! D’autant que les passagers mystères portent une part de responsabilité dans le bon déroulement de l’aventure des candidats !


Côté épreuves et paysages, les fondamentaux restent-ils de mise ?

Bien sûr ! Il y aura un trek difficile en, Corée où il a fait extrêmement froid, un autre au Pinatubo, le fameux volcan des Philippines qui a pollué le ciel il y a 20 ans, et un trek en Australie. Ensuite, il y a toujours des épreuves urbaines difficiles comme à Manille qui, à la différence de Séoul, est plus pauvre et plus dangereuse. Et puis, une finale exceptionnelle sur le plan visuel où l’arrivée se fera dans l’Opéra de la ville. On tient à conserver cet esprit d’allier endroits emblématiques et des coins beaucoup plus reculés et peu connus du public.

Avez-vous la main sur les épreuves du jeu ?

Pas en amont, mais sur place des jeux peuvent être modifiés, supprimés ou ajustés, et là j’interviens avec l’équipe. Mais en amont, c’est un travail titanesque qui nécessite des mois de travail, entre le choix de l’itinéraire, les autorisations, etc. Là par exemple, ils ne vont pas tarder à s’y mettre pour la prochaine édition. En général, l’équipe commence à travailler dessus après le troisième épisode.

Il n’y a pas une certaine lassitude, au bout de huit ans, à être aux commandes de Pékin Express ?

Très sincèrement, non-stop ça serait injouable. Par exemple, l’année où on en a fait deux, d’un point de vue logistique, ça a été très dur. Il ne faut pas oublier que c’est une émission itinérante, avec une caravane de 100 personnes. Mais la force de Pékin Express, c’est qu’une fois rentré, on est très heureux, et, quelques mois plus tard, le goût du voyage reprend le dessus !

Top Chef, La meilleure danse, Pékin Express, vous êtes sur tous les fronts...

Oui c’est pas mal, mais rassurez-vous, ça va se calmer (rires). Tout ça en fait est très réparti pour moi dans l’année. Les tournages des différents programmes sont éloignés et souvent on arrive à les séparer dans la programmation, mais là je reconnais que ça se bouscule un petit peu. On n’a pas eu de bol au niveau du calendrier (rires) !

Est-ce une volonté de votre part de multiplier les genres ?

Oui, je reconnais que je ne voulais surtout pas m’enfermer dans un style, et j’ai une chance inouïe ! Parce que souvent, le public a besoin de vous identifier dans un genre. Mais moi, j’adore cette idée d’être en costume et maquillé dans un divertissement, puis apparaître nature, en treillis dans un programme d’aventure. Donc, c’est ma volonté de passer d’un registre à l’autre, mais là, je suis au complet (rires).