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Perfect Mothers (Arte) : l’histoire vraie derrière la relation sulfureuse de Naomi Watts et Robin Wright

Joshua Daguenet
Par
Rédacteur TV & Séries
Publié le 08/03/2020 à 17:48

Perfect Mothers est à suivre sur Arte à 20h55 ce dimanche 8 mars sur Arte. Porté par Naomi Watts et Robin Wright, le drame voit ses origines remonter à l’histoire racontée par un jeune Australien dans un bar.

La transgression a pris une ampleur considérable dans les divers milieux artistiques. Au cinéma, son expression est particulièrement impactante et assure une certaine notoriété à ses œuvres quand elle se noue avec autorité à la moralité de ses protagonistes. La Lolita de Kubrick, pourtant assagie par rapport aux traits conférés par Nabokov, est une référence en la matière. Du côté de l’Espagne, les thrillers Malveillance et La Piel que Habito ont particulièrement affligé le public, mêlant impiété et sadisme. Dans un registre plus soft, Perfect Mothers a franchi quelque barrière. Le drame de 2013, franco-australien, est à revoir à partir de 20h55 ce dimanche 8 mars sur Arte.

Lil et Roz, toutes deux mères d’un garçon, sont deux amies inséparables depuis leur enfance. Leur relation fraternelle est tarie d’ambiguïté et seule leur hétérosexualité les empêche de former un couple parmi tant d’autres. Mais les événements se bousculent lorsque Roz couche avec le fils de Liz. Comme un reflet linéaire de leur siamois parcours, cette dernière se rapproche à son tour du fils de Roz. Amorales ou non, ces relations, encadrées par un décor paradisiaque, vont prendre de l’épaisseur et le quatuor va bientôt y trouver un certain équilibre à l’abri des regards indiscrets et indisposés.

De troublantes confidences dans un bar

Naomi Watts et Robin Wright ont été associées pour servir cette fable. Derrière la caméra, la franco-luxembourgeoise Anne Fontaine, à qui l’on doit quatre ans auparavant Coco avant Chanel, s’est inspirée indirectement d’une véritable histoire pour mettre en scène ce jeu de dupes entre des protagonistes assurés, à tort, d’afficher une totale maîtrise sur les événements. Tiré du roman « Eden » de Doris Lessing, la romancière décédée l’année de la sortie de Perfect Mothers a alors expliqué à la réalisatrice que les faits transposés dans son roman étaient en partie basés sur la réalité. En effet, Doris Lessing a recueilli le témoignage d’un garçon qui lui fit part de sa jalousie envers ses deux amis qui avaient chacun couché avec l’amie de leur mère. Une scène se déroulant un soir de beuverie dans un bar australien.

Un an plus tôt, Naomi Watts avait déjà tourné dans un film inspiré de faits réels dans un registre catastrophique avec The Impossible. En France, le drame d’Anne Fontaine s’est avéré peu entraînant puisqu’il a déplacé moins de 190 000 spectateurs dans les salles obscures.