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Sébastien Courivaud (Les Mystères de l’amour) : « J’ai l’impression de ne jamais les avoir quittés »

Claire Varin
Publié le 02/02/2013 à 17:34 Mis à jour le 07/02/2013 à 15:21

Le 21 novembre 2012, un épisode, pas comme les autres, des Mystères de l’amour se tournait en région parisienne. A l’occasion du mariage de José et Bénédicte, Sébastien Courivaud a repris son personnage de Sébastien, l’ex-bassiste du groupe d’Hélène et les garçons. Rencontre.

Claire Varin : Savez-vous ce qu’est devenu votre personnage après toutes ces années d’absence ?

Sébastien Courivaud  : Je sais très peu de choses. Sébastien a un enfant, puisque je tourne avec ma fille, et il est séparé de sa compagne depuis trois ans. Et on ne dit pas quelle est sa profession.

Avez-vous tout de suite accepté de revenir pour cet épisode événement des Mystères de l’amour ?

Jean-Luc Azoulay m’a appelé en me disant que ce serait sympa que tout le monde soit là. Il aurait été injuste de refuser. J’ai tourné avec eux pendant quatre ans. C’était important pour eux et je comprenais le symbole de réunir les personnages.

Quel effet ça vous fait de retrouver tout le monde ?

Apparemment, ça leur fait plus drôle à eux qu’à moi. Ils ne sont plus habitués à me voir dans leur univers. Mais, vingt ans, ce n’est rien ; j’ai l’impression de ne jamais les avoir quittés.

« Je comprenais le symbole de réunir les personnages »

Y a-t-il une pointe de nostalgie ?

Non, c’était des belles années. Mais le temps passe et je n’aimerais pas vivre à quarante ans passés ce que je vivais à vingt-cinq. Il n’a donc pas de nostalgie, mais c’est un bel album de souvenirs. On a vécu un truc marrant.

Pensez-vous que le public sera heureux de vous voir ?

Je vois régulièrement des messages du public demandant « Pourquoi il ne revient pas ? » Mais, je pense que c’est seulement une poignée de personnes. C’est la nostalgie d’une époque. Il ne faut pas en faire grand plat. C’est marrant un épisode et puis voilà.

Partie 2 > Son départ de la grande famille AB


Allez-vous avoir une interaction particulière avec Laly ?

Non, on se croise et on se dit que tout ça, c’est le passé. L’histoire tourne surtout autour du mariage. Les copains se retrouvent à cette occasion.

Qu’avez-vous fait ces dernières années ?

Ces quatre dernières années, j’ai tourné Seconde chance pour TF1. On a fait 180 épisodes. Récemment, j’ai joué dans Profilage et d’autres petites choses. À côté de ça, j’ai une activité de photographe - autant commerciale qu’artistique - qui me prend de plus en plus de temps.

On a longtemps parlé de l’étiquette des comédiens AB. Quitter la série avant les autres a-t-il été une chance pour vous ?

Ce n’était pas une chance, mais un choix. Après 700 épisodes, j’avais fait le tour. Puis, au niveau de l’image, je savais que si je n’arrêtais pas, c’était mort. Je me suis dit « Il faut arrêter avant d’avoir trente ans ». Après, je n’ai rien fait pendant six ans. Je pensais même que ça allait en durer dix. Mais, je le savais. À côté de ça, j’ai tourné cinq ans non-stop. Ça n’arrive pas à beaucoup de comédiens. Si l’on fait une moyenne, je reste très gâté. Mais, série ou pas, en France, il y a vraiment ce problème d’étiquette et un snobisme terrible. Et sans parler de la sitcom, le fait d’être marqué par un personnage récurrent à la télé, il faut un temps pour se faire un peu oublier. Et ça a été tellement violent et fort à l’époque d’ Hélène et les garçons que le temps pour se faire oublier est multiplié par deux.

« En France, il y a vraiment ce problème d’étiquette et un snobisme terrible »

Pourtant, vous avez tourné Seconde chance...

J’ai d’abord hésité à le faire à cause de ça. Puis, avant qu’ils n’abordent une éventuelle deuxième saison, j’ai dit au producteur que je ne ferai pas la saison 2 en rôle principal, seulement en guest. Même si la série était de qualité, j’allais me retrouver dans le même problème. Aujourd’hui, encore, si l’on fait un rôle récurrent dans une série diffusée en access, on est marqué.