Toutelatele

Geneviève de Fontenay

Aurélie Demarcy
Publié le 08/12/2006 à 02:15 Mis à jour le 14/03/2010 à 19:13

Pour cette nouvelle élection de Miss France, les téléspectateurs de TF1 vont assister au 60ème sacre de la jeune femme qui va représenter l’hexagone pendant l’année 2007. L’occasion pour Toutelatele.com de partir une nouvelle fois à la rencontre de celle qui fait vivre avec toute l’intensité qu’on lui connaît cette élection qui traverse les générations : Geneviève de Fontenay.

Aurélie Demarcy : Quelles sont les nouveautés qui accompagneront la soirée de l’élection de Miss France 2007 ?

Geneviève de Fontenay : Nouveautés c’est beaucoup dire ! C’est toujours un peu le même concept avec la présentation des Miss en robes, en maillots. Il y a également, des tableaux faits sur différents thèmes, des images tournées à l’Ile Maurice, des petites interviews et portraits réalisés sur chacune des participantes dans leur région.

Le fait que l’émission soit tournée en direct est-ce une source de stress supplémentaire pour vous ?

Je suis habituée maintenant, je n’en suis plus à ma première élection (rires). C’est surtout pour les candidates que c’est un moment stressant. Evidemment, j’espère toujours que tout se déroulera comme il se doit mais en principe tout est bien préparé, verrouillé. L’émission est prise en charge par des équipes de grands professionnels.

Quels conseils donnez-vous à vos Miss à quelques minutes du direct ?

De rester le plus naturel possible, c’est une des grandes qualités d’Alexandra justement. Elle est venue à l’élection sans penser remporter la couronne. Elle a été nature, souriante, décontractée. Les gens ressentent et apprécient cette authenticité, contrairement à celles qui essayent de se la jouer ou d’en faire trop. En général, ça n’est pas le comportement à adopter.

Participez-vous au choix du jury ?

Oui ! Et cette année, j’aurais souhaité avoir la présence de Laure Manaudou mais malheureusement elle sera en plein entraînement. Sinon, il y aura deux ex-Miss France, Linda Hardy et Cindy Fabre. Les autres invités, dont Michel Sardou et Muriel Robin, ont été choisis par la production.

Une nouvelle fois, Miss France se retrouve face au Téléthon. Allez-vous faire un appel aux dons ?

Bien sûr comme chaque année. Non seulement on fait un appel, mais Miss France fait un don de 1000 euros et, avec Alexandra, nous serons sur place vendredi soir et samedi matin. On a toujours été très présents pour le Téléthon, beaucoup de nos Miss y participent et je suis très proche de Madame Tiennot-Herment (présidente de l’AFM, l’Association Française contre les myopathies ndlr).


Alexandra Rosenfeld, Miss France 2006, va passer le relais à la future Miss France. Comment qualifieriez-vous cette année passée à ses côtés ?

J’ai passé une excellente année avec Alexandra ! C’est une petite vraiment charmante, toujours contente. Ses côtés altruiste, souriant, ponctuel ont beaucoup plu. J’espère que celle qui va lui succéder aura les mêmes qualités.

A 7 jours de l’élection de Miss France 2007, on apprend que Miss Calédonie a été remerciée pour avoir posé nue.

Heureusement ! On a échappé belle à sa candidature. Quand on l’a entendue déclarer, lors de son passage dans l’émission de Laurent Ruquier, qu’être Miss France devait être une galère, ça a conforté le choix du comité de ne pas l’avoir gardée. On se demande ce qu’elle venait faire là. Alors finalement, elle était à poil, qu’elle reste à poil ! (rires)

N’êtes-vous pas lassée par ces scandales récurrents qui tournent autour de Miss France depuis quelques années ?

Ce n’est pas nous qui les provoquons. On ne pouvait pas prévoir le comportement de Miss Calédonie. Et puis d’ailleurs on l’a appris par la presse ! Mais il est vrai que les Miss Calédonie nous ont causé des problèmes, parce que l’année dernière, celle qui a fait le doigt d’honneur venait également de cette région ! Alors la Calédonie, je commence à en avoir un peu ras le bol (rires). On a moins de problèmes avec Miss Languedoc ça c’est sûr.

Le 27 octobre, Alexandra à été sacrée Miss Europe 2006. Cette élection a pourtant été qualifiée de « bidon. » Quel est votre point de vue à ce sujet ?

Je n’y étais pas, je ne peux pas juger, mais il est vrai que je n’ai pas d’affinités particulières avec ce Omar Harfouch (organisateur, ndlr). Disons que ça fait une écharpe de plus, c’est bien pour Alexandra. Avec Elodie Gossuin qui avait été également sacrée Miss Europe en 2001, c’est à nouveau le Languedoc qui ramène cette écharpe.

La société Miss France a renouvelé son contrat avec Endemol pour une période de 10 ans. Quels rapports entretenez-vous avec eux ?

Ce renouvellement prouve qu’on s’entend bien. On discute, on échange des idées, ils sont près de moi. Ils savent très bien que Miss France a une certaine image à conserver et ils ont bien compris que ça n’était pas la peine de chercher à faire de grands changements.


Le fait qu’ils aient, dans un même temps, mis fin au contrat de Xavier De Fontenay n’a-t-il pas été source de frictions ?

Non pas du tout c’était prévu. Le contrat devait même prendre fin l’année dernière mais il a été prolongé d’un an. Tout se passe dans la bonne harmonie, contrairement à ce qu’ont laissé insinuer certains journalistes. Xavier a d’autres projets, et puis, il est toujours secrétaire général du comité Miss France.

Depuis quelques années, on voit les Miss défiler sur le plateau de Star Academy. Est-ce un moyen pour vous et le comité de rendre plus glamour l’image de Miss France souvent taxée de désuète ?

L’image désuète, moi je la revendique ! Je suis fière d’être ringarde parce que contrairement à la vulgarité ambiante, Miss France, elle, entretient une image de respect, de bon goût et de bonne éducation. Pourvu que ça dure encore quelques années, mais je ne pense pas que ce soit la Star Academy qui fasse avancer le statut des femmes (rires). Ceci dit, elles étaient très contentes d’y aller.

Comment expliquez-vous la longévité de cette tradition qu’est devenue l’élection de Miss France et le fait qu’elle parvienne à rassembler près de 10 millions de téléspectateurs ?

Miss France c’est l’incarnation de la France profonde, celle du terroir, du folklore. Dans cette époque de mondialisation, où tout fout le camp, où les repères disparaissent, Miss France incarne ce que la France a de meilleur. C’est comme le journal de Jean-Pierre Pernaut, il est axé sur les spécificités régionales, c’est pour ça qu’il a du succès. Malgré les railleries à son égard, il fait la plus forte audience ! C’est ça qui fait la qualité de Miss France, elle symbolise des traditions auxquelles les gens sont attachés.

Selon vous, laquelle parmi vos anciennes Miss a opté pour la meilleure reconversion ?

Elles ont toutes pris des directions différentes mais se débrouillent bien. Sylvie Tellier est entrée dans la société miss France, Sophie Thalmann vient d’épouser Christophe Soumillon, Linda Hardy fait une carrière cinématographique, elle vient de tourner dans une série avec Ingrid Chauvin sur TF1 et va jouer dans Commissaire Cordier... Alexandra souhaiterait faire du journalisme sportif, elle s’est fait des relations durant cette année. Je pense qu’elle a des choses à concrétiser et qu’elle y arrivera. Je le lui souhaite en tous cas.

Après toutes ces années, l’élection de Miss France a-t-elle gardé toute sa splendeur ?

Oui et j’espère que ça continuera sur cette même lignée parce que, pour l’instant, les gens sont satisfaits. Ceux que je croise me disent régulièrement : « Ne changez rien, vous êtes une des rares personnes à donner une bonne image de la France. » J’espère qu’avec le comité, on va pouvoir véhiculer ce sentiment encore quelques années. Et après quand je serai morte, je ne serai plus là pour voir ce que ça deviendra. (rires)