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Affaire Bygmalion/France Télévisions : délit de favoritisme et poursuite en diffamation

Tony Cotte
Publié le 30/05/2014 à 13:47

Selon le site internet de l’hebdomadaire Le Point, Patrick de Carolis aurait touché 47 800 euros en 2011 par le biais de sa société Patrick de Carolis Consulting et Participations, puis 71 700 euros en 2012, soit 10 % du total des contrats signés en cinq ans par France Télévisions.

Des allégations à la suite desquelles le principal concerné décide de poursuivre Le Point en diffamation. Les avocats de l’ancien président-directeur général de France Télévisions ont tenu à apporter quelques précisions via un communiqué de presse : « Patrick de Carolis, à la fin de l’année 2010, alors qu’il n’était plus à la tête de France Télévisions, a été sollicité en qualité de consultant par Bygmalion pendant une période de 6 mois sur certains dossiers ayant un lien direct avec ses compétences, à savoir l’élaboration d’un dossier à l’attention du CSA pour la création d’une chaîne de télévision locale ainsi que la conception de la grille des programmes de cette chaîne. »

Selon les avocats, les conseils ont effectivement donné lieu à une facturation et ont été comptabilisés de manière transparente. « Écrire ou laisser entendre que les sommes perçues seraient la contrepartie des contrats conclus entre France Télévisions et Bygmalion, est absolument faux, inacceptable et diffamatoire, précise le communiqué de presse. Ces allégations mensongères portent atteinte à son honneur et sa considération et c’est pourquoi Patrick de Carolis engage une procédure en diffamation contre les auteurs de ces allégations. »

De son côté, le site du Point a indiqué que ce mardi 27 mai, le juge Van Ruymbeke a confronté trois des principaux protagonistes de cette « affaire », à savoir Patrick de Carolis, Bastien Millot, l’ancien dirigeant de la société Bygmalion et Camille Pascal, l’ancien secrétaire général du groupe. Selon le support, le juge chercherait à vérifier si « les faits constitutifs d’un délit de favoritisme de prise illégale d’intérêts » sont avérés.