INTERVIEW Magali Ripoll (Intervilles) : « Je n’ai pas le droit à l’erreur ! »

Valentin Delepaul : Vous incarnez l’ambianceuse dans Intervilles sur France 2. Avez-vous accepté tout de suite cette proposition ?

Magali Ripoll : J’ai dit oui immédiatement, sans vraiment prendre le temps de me demander : « Est-ce que je peux le faire ? Qu’est-ce que je vais faire ? Suis-je légitime ? » J’ai fait confiance à Nagui. Il a plusieurs casquettes, et celle de producteur est très importante. Il fonctionne beaucoup à l’instinct. Je me suis dit que si lui imagine que je peux remplir ce rôle, alors banco, j’y vais ! On verra bien ensuite.

Vous succédez au DJ Philippe Corti, qui tenait ce rôle dans la dernière version. Comment comptez-vous mettre l’ambiance ?

Je vais m’appuyer sur les mêmes clés que j’utilise en concert. Mon spectacle est très interactif, le public en est le moteur principal. Pour moi, la vraie star du show, c’est lui. Je ne vais pas « mettre » l’ambiance, je vais plutôt l’amplifier. Elle sera déjà là. Et je vais la pimenter avec de la musique. Je vais agir en musicienne qui fait de l’entertainment. On peut être DJ et musicien, ou musicien avec une âme de DJ ! Ce n’est pas mon métier premier, mais je peux mixer les deux univers.

« Pour moi, la vraie star du show, c’est le public »

Le retour d’un programme aussi emblématique qu’ Intervilles vous met-il une certaine pression ?

Oui, mais elle est positive ! C’est un mélange de ce que je fais déjà dans N’oubliez pas les paroles — même si l’émission est enregistrée — et de ce que je vis sur scène chaque week-end, en province. Là, il y a seulement quatre numéros d’Intervilles, donc je n’ai pas le droit à l’erreur ! C’est le début d’une nouvelle aventure qui pourrait durer. Après, que ce soit une salle de 150 personnes ou un Zénith de 10 000, pour moi c’est la même implication.

L’émission est diffusée en direct. Cela représente-t-il un stress supplémentaire ou plutôt une montée d’adrénaline ?

Plutôt une bonne montée d’adrénaline ! Je ne suis pas habituée aux directs à la télévision, c’est vrai, mais je suis très à l’aise avec le live. C’est ce que je fais tout le temps sur scène. Le direct, c’est savoir gérer les petits imprévus, techniques ou humains. Moi aussi, je peux faire une erreur, je ne suis qu’un humain.

« Le jour où ça ne le sera plus, je partirai » Magali Ripoll va-t-elle rester dans N’oubliez pas les paroles sur France 2 ?

Vous êtes présente depuis la toute première émission de N’oubliez pas les paroles . Cela reste-t-il toujours aussi amusant pour vous ?

Oui, vraiment. Le jour où ça ne le sera plus, je partirai. Ce qui me plaît, c’est l’énergie renouvelée à chaque émission : le public est toujours différent, souvent venu de province, et chaque région a ses propres codes. Ça crée toujours une ambiance nouvelle. Il y a aussi cette animation de Nagui, qui est quand même incroyable, et l’ambiance avec les musiciens est excellente.

En cas de retour de la tournée N’oubliez pas les paroles , seriez-vous partante pour repartir sur les routes ?

Bien sûr, je serais partante ! Pour l’instant, ce n’est pas à l’ordre du jour. La tournée représentait une grosse logistique, très lourde : on était nombreux, et on devait gérer cela en parallèle des tournages de l’émission. C’était forcément sur une période courte. Mais on n’est jamais à l’abri de revenir un jour.

« J’espère qu’on fera appel à moi pour d’autres choses »

Vous êtes de plus en plus présente sur France 2, dans des émissions de Cyril Féraud, Mot de passe avec Laurence Boccolini ou encore le réveillon du 31. Avez-vous d’autres projets sur la chaîne ?

Pas pour l’instant, mais j’espère qu’on fera appel à moi pour d’autres choses. Je suis partante à 100% pour d’autres aventures. J’ai adoré participer à l’émission du 31 décembre en direct avec Stéphane Bern et Mohamed Bouhafsi. Je pense que cela se renouvellera l’année prochaine. Je suis curieuse, ouverte à plein de formats. Après, je prends ce que la vie m’offre. L’aventure Intervilles est déjà quelque chose d’énorme.

Vous restez néanmoins fidèle à N’oubliez pas les paroles  ?

Oui, je suis très bien sur mon petit perchoir, je ne m’en lasse pas. J’espère que le public sera toujours au rendez-vous. Et même si un jour je n’y suis plus, j’aimerais que l’émission continue. Peut-être que je partirai à la retraite et qu’elle sera encore là ! (rires)

Quels sont vos projets de scène ?

Je continue à me produire, mais j’ai arrêté depuis un an mon seul-en-scène Radioactive, que je jouais depuis 2017. Aujourd’hui, je fonctionne davantage à la demande : je réponds aux sollicitations de festivals, de mairies, de salles… Je regarde mes disponibilités, et j’adapte ma prestation au contexte. Je suis donc toujours un peu sur la route, sauf quand je prends volontairement quelques week-ends de repos. Et j’ai aussi un très beau projet à la rentrée : je participe à la tournée L’Héritage Goldman 2, dans les Zéniths, en septembre et octobre 2025.