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Amazing Race : le nouveau défi d’Alexandre Delpérier

Claire Varin
Publié le 21/10/2012 à 19:23 Mis à jour le 09/11/2012 à 10:34

Rédacteur en chef du service des sports de D8 (ex-Direct 8), Alexandre Delpérier l’affirme : son « quotidien, c’est le sport » et il s’« éclate autant à diriger les équipes qu’à commenter les matchs ». Mais voilà qu’un nouveau défi s’offre à lui. Le journaliste sportif renoue avec le divertissement avec l’adaptation française du format américain Amazing Race. Lors d’une rencontre avec la presse, Alexandre Delpérier est revenu sur cette nouvelle aventure...

Comment êtes-vous arrivé à la présentation de Amazing Race ?

Alexandre Delpérier : Ara Aprikian, directeur général adjoint de D8, m’a appelé et m’a dit « on est en train de préparer une émission avec Shine Production, qui s’appelle Amazing Race. Regarde et reviens vers moi. » J’ai regardé sur internet et j’ai découvert un concept très fort. Mais sur la version américaine, c’est un jeu à 100%. Je trouvais que ça manquait un peu de pédagogie. C’est quelque chose auquel je tiens énormément. Si j’ai quitté le divertissement pour revenir au journaliste, c’est parce que ça me manquait.

Pourquoi avez-vous accepté de prendre les commandes du jeu ?

Ara Aprikian m’a dit qu’il avait la même lecture que moi sur la version américaine. L’adaptation française va donc expliquer où l’on est et quelle est la situation de ce pays. Ça donne au programme une dimension différente. Il a pensé à moi parce que je côtoie les sportifs et je les commente. Il m’a dit qu’il aimait l’aspect pédagogique de mes commentaires. Ça collait parfaitement. Après il y a des trains que l’on regarde passer et il y a des trains dans lesquels on monte. Et ce petit TGV, mené par Thierry Lachkar, j’espère qu’il nous mènera très loin.

Comment avez-vous vécu le tournage, qui est assez intense ?

Je suis un sportif dans l’âme. Je fais du sport tous les jours. Amazing Race est un défi que j’attendais depuis longtemps. Le tournage était en effet très intense et je savais que la récupération serait fondamentale. Un jour sur deux, nous étions dans un avion. Je dormais toujours pendant le vol et je mettais en garde les candidats. Ils pouvaient être dans une certaine euphorie d’avoir passé l’étape, mais il était important qu’ils dorment et récupèrent à ce moment-là.

« Vous dites Amazing Race, les gars s’arrêtent de vivre et ils vous aident. C’est complètement fou ! »

Quels ont été vos rapports avec les candidats ?

Je suis quelqu’un de généreux et j’aime aller vers les gens. Mais je devais aussi préserver le concept du jeu. Il n’était pas question que je puisse lâcher un indice. Ces candidats sont très attachants parce qu’on les voit dans la souffrance. J’ai eu envie de leur apporter un peu de gentillesse et de soutien en leur donnant des petits conseils. On a construit des rapports assez forts.

La comparaison avec Pékin Express ne vous effraie-t-elle pas ?

Je pense qu’il faut regarder qui est le père et qui est le fils. De plus, Amazing Race est une vraie compétition sportive. Les candidats ne sont pas motivés par l’argent. Leur but est vraiment de réussir à faire le tour du monde. On en rêve tous, mais ce n’est pas donné à tout le monde.

Pourquoi ne pas avoir francisé le nom de l’émission ?

Les téléspectateurs vont vite comprendre qu’il a une histoire. Vingt saisons aux États-Unis et neuf Emmy Awards, ce n’est pas rien. On aurait perdu quelque chose en changeant de nom. Le plus dur c’est de réussir à bien articuler « Amazing Race » (rires). Le public le verra, c’est parfois compliqué. C’est un gimmick de l’émission très amusant. Les candidats n’étaient pas tous très bons en anglais. Il fallait malgré tout se faire comprendre par les locaux. Et dire « Amazing Race » dans le monde entier, au fin fond de la Thaïlande aux chutes d’Iguazu est une carte de visite magique. C’est un programme mondialement reconnu. Vous dites « Amazing Race », les gars s’arrêtent de vivre et ils vous aident. C’est complètement fou.