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Après le film Vénus Beauté (institut), la série Vénus et Apollon !

Catherine Nardone
Publié le 04/08/2005 à 00:59

1,4 million de spectateurs en salles, quatre Césars, le succès du film Vénus Beauté (institut) a donné des idées à Arte. Et les 2,3 millions de téléspectateurs réunis devant leur petit écran, lors de sa diffusion en 2001, n’ont fait que conforter la chaîne franco-allemande dans son projet.

Deux ans de préparation, neuf scénaristes, six mois de tournage en studio ainsi qu’un budget de plus de huit millions d’euros auront été nécessaires pour que la série Vénus et Apollon voit le jour. La base du scénario reste la même : le quotidien d’un quatuor d’esthéticiennes travaillant dans un salon de beauté où se mêlent amour et cosmétique. Et qui mieux que Tonie Marshall, réalisatrice du long-métrage Vénus Beauté (institut), aurait pu concevoir la série dérivée ?

A part les quelques clins d’œil en référence au film, tels que les blouses roses des héroïnes ou les néons colorés de l’institut, Vénus et Apollon est une déclinaison autonome coupant ainsi le cordon avec la version longue. Les archétypes des personnages ont également été repris mais, le temps le permettant, leurs personnalités et leurs histoires ont pu être beaucoup plus creusées. Ainsi Brigitte Roüan, déjà présente au générique du film, incarne Ingrid la gérante du salon capable de lire dans les crèmes de soin comme dans le marc de café. Cette âme tourmentée cache un lourd secret à l’origine de sa vocation. Elle est accompagnée de la secrète Suzy (Maria de Medeiros), éternelle amoureuse multipliant les relations sans lendemain avec des hommes mariés, et de la provocante Geneviève (Maeva Pasquali) qui cherche désespérément l’amour qu’elle n’a pu trouver auprès de sa mère aussi chaleureuse qu’un pic à glace.

L’équipe chic et choc est complétée par la jeune et pétillante Bijou (Mélanie Bernier), qui rêve de choses insolites et érotiques qu’elle ne comprend pas et ponctue ses phrases de maximes insensées venant de son père agriculteur. Autour d’elles gravitent des personnages récurrents dont un comédien de soap narcissique et totalement angoissé, un apprenti pâtissier mal dans son corps d’homme et le barman du café d’en face, Apollon par excellence, pour qui le foot est une religion. Entre deux épilations, les esthéticiennes recevront également la visite de nombreux guests dont certains seront présents dans plusieurs épisodes. Parmi quelques noms au programme : Jean-Marc Barr, Maria Pacôme, Raphaël Mezrahi, Catherine Jacob, Anémone, François Morel, Marie-France Pisier, Anthony Delon et bien d’autres.

Avec une telle nouveauté à l’antenne, Arte espère dynamiser sa case horaire de 20h15, habituellement consacrée aux feuilletons documentaires, et ouvrir sa grille de programmes à d’autres publics. Vénus et Apollon va devoir trouver sa place entre des journaux de 20 heures fortement suivis et sa concurrente directe, Plus belle la vie, le feuilleton de France 3. La fiction Vénus et Apollon sera également diffusée sur la chaîne Arte Allemagne, au même rythme que la France. Seul problème : le prime time qui commence à 20h15 là-bas a dû être décalé pour pouvoir programmer la fiction de 26 minutes !

D’autres pays comme la Grèce, la Hongrie, la Slovaquie et le Japon ont d’ores et déjà achetés les 25 épisodes de la première saison. Au Brésil ainsi qu’au Pérou, Vénus et Apollon est actuellement à l’antenne. Elle a d’ailleurs bénéficié d’une promotion conséquente et d’un accueil chaleureux. Au niveau national, France 3 et France 4 ont exprimé leur intérêt pour rediffuser la série. Et si le succès est au rendez-vous sur la chaîne franco-allemande, une deuxième saison pourrait être tournée ainsi que d’autres nouveaux programmes du genre. Le salon ouvrira ses portes à 20h15, du lundi au vendredi sur Arte, dès le 3 octobre prochain.