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Après le succès de The Closer, Boomtown va t-elle relever le défi ?

Aurélie Demarcy
Publié le 09/01/2007 à 00:38 Mis à jour le 09/01/2007 à 10:47

Suite au succès de la charismatique enquêtrice Brenda Leigh Jonhson dans The Closer - avec une moyenne de 4 millions de fidèles et 17% de part de marché, tout au long de sa diffusion- France 3 rempile avec une nouvelle série hebdomadaire policière, made in USA : Boomtown à partir de ce soir à 20h55.

Tout d’abord diffusée sur CBS, puis Canal + et France 2, cette série conçue par le scénariste Graham Yost (scénariste de Frères d’armes, Speed, Mission to Mars) et le cinéaste Jon Avnet, crée l’événement en renversant les codes établis de la narration des enquêtes lambda. En effet, chaque épisode met le téléspectateur en scène, en lui donnant un panel d’interprétations différentes concernant l’affaire à élucider. Sur le mode d’un puzzle, c’est en découvrant les témoignages, souvent contrastés, des personnages (journalistes, officiers, détectives, témoins, criminels...) que celui-ci est amené à reconstituer la trame de l’histoire et in fine à résoudre l’enquête.

Par ce bouleversement de la scénarisation classique, Boomtown qui a vu le jour sur NBC en 2002 ne s’est pas fait attendre pour rafler de nombreuses récompenses. Encensée par les critiques, elle n’a cependant pas remporté les suffrages attendus auprès du public américain, visiblement déstabilisé par cette fiction d’un nouveau genre. En effet, après avoir rassemblé une moyenne de 10 millions de fidèles chaque dimanche soir, au cours de la première saison, Boomtown avait été reléguée dans la case des programmes du vendredi, lors de la seconde et ultime saison.

Qu’à cela ne tienne, Boomtown demeure cependant, une série novatrice qui a déjà fait les beaux jours de France 2 et de Canal +. Par ailleurs, le concept a séduit les spécialistes français dont l’écrivain Martin Winckler : « Loin de déployer une sophistication gratuite, cette série est une œuvre d’une grande finesse, extraordinnaire d’intelligence et de sensibilité, elle nous montre que la vérité humaine est complexe, que la perception individuelle est toujours fragmentaire (et souvent fausse) et que la réalité ne se résume jamais à ce que l’on a cru voir, mais doit être reconstituée -comme un puzzle- avec un mélange de patience et de fébrilité... »

Côté casting, rien n’a été laissé au hasard. On y retrouve Donnie Wahlberg, l’ex membre des New Kids on the Block que l’on a pu revoir au cinéma dans des longs métrages, tels que Frères d’armes, Jason Gedrick vu dans Murder One, l’Affaire Jessica, Neal Mc Donough, ici en procureur, s’est illustré dans Minority Report aux côtés de Tom Cruise, Gary Basaraba incarne, quant à lui, l’officier Ray Hechler, ou encore la chanteuse Vanessa Williams, recrutée en tant que guest star dans la seconde saison.

Depuis la dernière diffusion de The Closer, le 19 décembre, qui avait réuni 4.6 millions de téléspectateurs avec une part de marché de 17.8%, France 3 avait placé la barre haut concernant ses programmes du mardi soir - 5.6 Millions de fidèles avec le Spécial Plus Belle la vie et 4.8 millions pour La légende vraie de la Tour Eiffel. Reste à savoir, si les téléspectateurs accepteront d’endosser, ponctuellement, le rôle de Sherlock Holmes, proposé par la série.