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Au coeur de Talent tout neuf, l’émission musicale de W9

Emilie Lopez
Publié le 08/01/2011 à 19:25 Mis à jour le 05/03/2011 à 23:24

Paralysée. Tel était le mot le plus utilisé ce fameux mercredi 8 décembre dans les journaux télévisés français pour décrire l’île de France. Pour la première fois depuis longtemps, Paris se retrouvait recouverte d’un blanc manteau de neige, épais, compact, impraticable. Au fil des heures, des millions de Franciliens décidaient de prendre le chemin de leur « home sweet home » par tous les moyens, de peur de se retrouver bloqués dans la capitale. Tous, sauf l’équipe de Talent tout neuf.

De longue date, la production avait prévu l’enregistrement de la troisième de cette émission présentée par Karima Charni. Et, tout au long de la journée, de nombreux invités ont attendu le mail annonçant l’annulation de la soirée... sans jamais rien voir venir. La réponse est venue de l’animatrice elle-même, par le biais d’une photo postée sur Twitter, dévoilant les répétitions. Confirmation : rien ne viendrait entraver ce moment musical.

Rendez-vous était donné à 19 heures, dans le 16e arrondissement de Paris, et plus précisément au « Hameau Boileau ». Une résidence qui, passé le grand portail qui la sépare du reste de la ville, donne le sentiment d’avoir quitté la capitale pour l’une de ses banlieues chics souvent dépeintes dans les films et séries. De part et d’autre du petit chemin, enneigé et particulièrement glissant, s’alignent d’impressionnantes demeures, ne laissant aucun doute sur la qualité de vie de ses habitants.

À l’entrée, arrivent deux têtes bien connues : Alexandre Devoise et Faustine Bollaert. Les deux animateurs de W9 sont de la fête, et les intempéries ne semblent pas avoir entaché leur enthousiasme. Ce, même si la présentatrice de Dilemme avouera n’être passée qu’en coup de vent... Rapidement, le petit groupe de trois grossit, trouver le lieu de l’enregistrement s’avérant beaucoup plus compliqué que prévu. Après dix bonnes minutes de recherche, le sentier menant au lieu du rendez-vous se dévoile enfin, avec, au bout d’une courette, une grande maison pleine de charme.

Passé le seuil, un premier constat s’impose : qu’importe si les transports sont paralysés et les taxis en circulation et libres sont extrêmement rares, peu ont décidé de rater cet évènement. Il est 19 heures passé de quelques minutes, et Julie, l’attachée de presse de la chaîne, accueille, sourire aux lèvres, les invités, alors que derrière elle, dans la salle à manger, la foule est déjà compacte autour du buffet.

On y aperçoit quelques visages familiers, dont notamment Karima Charni. La plupart des animateurs préfèrent s’isoler avant leurs enregistrements. Ce n’est pas le cas de la jeune femme, qui salue chacun, papote, rigole, et passerait presque pour l’un des chanceux convives. Pourtant, moins d’une heure plus tard, elle devra se mettre au travail, d’un rythme plus soutenu que pour les précédents enregistrements. En effet, ce soir-là, les groupes sont au nombre de trois, dont l’un des phénomènes du moment : Ben l’oncle soul.


Il inaugure d’ailleurs la soirée, après un discours de Frédéric de Vincelles, l’un des seuls « patrons de chaîne » à ne manquer absolument aucun évènement, aussi minime soit-il, organisé par son équipe. Après quelques mots, il passe le relais à Karima, pour le début de l’enregistrement. Dans la salle, le silence se fait, malgré la foule compacte entassée dans le salon. On y aperçoit, entre autres, outre Alexandre Devoise, Derka, le présentateur du JT agité, Sidonie Bonnec, ou encore Laurie Cholewa, de France 2, cette dernière étant une amie proche de Karima Charni.

Le concert commence et Ben l’oncle soul s’enflamme, enchaînant ses tubes. Mieux, alors que sa prestation est sensée s’achever, il offre un bonus, en cadeau à Karima, qui lui a demandé : sa version personnelle de « Barbie Girl ». En cours de prestation, il se jette littéralement aux pieds de l’animatrice, qui arbore un immense sourire. Nul doute que l’ambiance lors des répétitions de l’après-midi a dû être « bon enfant » !

A la pause, alors que les convives se ruent sur le buffet, Karima, pour sa part, ne chôme pas, et procède à ses interviews. Après Ben, elle questionne les personnalités de la chaîne sur leurs impressions. Et à peine le temps de se changer et de jeter un œil à son BlackBerry pour checker son Twitter, et la revoilà sur scène, pour présenter Medi, tout juste revenu des États-Unis où il jouait en première partie de Charlie Winston.

Pour ce second concert de la soirée, changement de place pour les convives, afin de ne pas avoir les mêmes images que lors du premier show, tandis que Sidonie Bonnec est invitée à s’assoir au premier rang, sur les énormes coussins disposés ça et là. Selah Sue aura, elle, la lourde responsabilité de passer en dernière sur la scène, et le moins que l’on puisse dire, c’est que le look « Duffy Rasta » de cette jeune Flamande tranche avec sa voix légèrement éraillée et son style Ragga. Alors qu’elle entame ses titres, les invités se regardent, stupéfaits par ce talent à l’état brut. Exactement comme l’avait prédit, quelques minutes plus tôt, en aparté, Karima Charni.

La soirée touche à sa fin, et les équipes techniques commencent à remballer, alors que les convives se dirigent vers la sortie. Dans la courette, Karima Charni discute avec son programmateur musical, un sourire plaqué aux lèvres. Le même sourire que l’on retrouvera sur les visages des invités, et notamment d’Alexandre Devoise, qui fait partie des derniers à quitter la salle. Il trainera pourtant, tout comme Derka et l’animatrice, comme pour prolonger ce bon moment.

Il est près de minuit lorsque les derniers résistants décident, enfin, de quitter la propriété. Et même si les intempéries feront du retour chez soi un véritable chemin de croix, avoir eu le privilège de participer à un grand moment musical vient effacer les quelques regrets qui auraient pu s’immiscer dans les esprits.