Au revoir là-haut (France 2) : l’histoire vraie d’une arnaque pour Albert Maillard dans le film d’Albert Dupontel ?
Le film Au revoir là-haut est diffusé ce dimanche 6 novembre 2022, dès 21h10, sur France 2. Inspiré du roman du même nom de Pierre Lemaitre – lauréat du prix Goncourt 2013 – ce long-métrage, de et avec Albert Dupontel, colle au récit. Mais celui-ci est-il adapté d’une histoire vraie ?
L’histoire d’Au revoir là-haut, film diffusé ce dimanche 6 novembre 2022 à 21h10 sur France 2, se déroule pendant la Première Guerre mondiale. Au Maroc, en 1920, Albert Maillard (Albert Dupontel) raconte son expérience à un officier de l’armée de son métier de comptable aux tranchées françaises. Il explique avoir été trompé par le haut gradé, Henri d’Aulnay-Pradelle, incarné par Laurent Lafitte.
Une fin modifiée par Albert Dupontel
Ce dernier a fait croire, juste avant l’Armistice, que des Allemands avaient tué des éclaireurs afin de lancer une dernière offensive contre l’ennemi. Albert Maillard, comprenant que leur chef Pradelle a tué d’une balle dans le dos les deux éclaireurs français, est jeté dans un fossé. Son camarade Édouard Péricourt (Nahuel Pérez Biscayart) le sauve, mais est défiguré par un éclat d’obus. Albert prend soin de lui et se laisse finalement embarquer dans une arnaque de monuments aux morts.
Ce scénario complexe, adapté du roman de Pierre Lemaitre, a nécessité pas moins de treize versions de la part d’Albert Dupontel, vu aussi dans le film La proie. Finalement, la fin a été changée par rapport à l’œuvre initiale avec l’accord de l’écrivain. À noter qu’Au revoir là-haut est le premier roman d’une trilogie comprenant Couleurs de l’incendie et Miroir de nos peines. Ils ont été publiés chez Albin Michel.
Au box-office français, le film a été un succès avec plus de 2 millions d’entrées comptabilisées dans les salles obscures. Au générique, les téléspectateurs ont retrouvé Niels Arestrup dans la peau de Marcel Péricourt, le père d’Édouard et de Madeleine, elle-même jouée par Émilie Dequenne. Le prix de la meilleure réalisation a été décerné à Albert Dupontel lors de la cérémonie des César 2018.
Les Martyrs de Vingré en source d’inspiration
Pierre Lemaître s’est inspiré des Martyrs de Vingré pour écrire son roman, en référence aux six « poilus » connus pour avoir été fusillés à titre d’exemple pendant la Première Guerre mondiale, le 4 décembre 1914 à Vingré. Ces derniers ont, finalement, été réhabilités par la Cour de cassation en 1921.
L’arnaque des monuments aux morts a été inventée par l’auteur. En revanche, il y avait un trafic de cercueils jusqu’en 1920 quand les familles des soldats tombés au combat après l’interdiction de l’État français d’exhumer les corps pour les inhumer dans les cimetières communaux. Les familles ont eu recours aux services d’entrepreneurs locaux des pompes funèbres afin de violer les sépultures militaires et de ramener les corps de façon illégale et clandestine.
France 2 proposera Au revoir là-haut dès 21h10, ce dimanche 6 novembre 2022.