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Au service secret de Sa Majesté : pourquoi George Lazenby a été James Bond une seule et unique fois ?

Joshua Daguenet
Par
Rédacteur TV & Séries
Publié le 03/04/2019 à 18:20

Les Sixties ont assisté à la naissance du mythe James Bond au cinéma. Au Service secret de sa Majesté, réalisé en 1969, referme cette première décennie. Le film d’espionnage est à retrouver à partir de 21 heures sur France 4.

La terrible organisation du Spectre est de nouveau dans le collimateur de l’agent secret. Celui-ci sauve au préalable une femme du suicide. Il retrouve la jolie créature dans l’un de ses lieux fétiches : le casino. Le lendemain, après une nuit agitée - à l’inverse de son vodka-martini -, James Bond est kidnappé par les hommes de main d’un dénommé Draco, chef de l’Union Corse.

Ce sixième opus de la saga est classé à part. Tout d’abord parce qu’il offre un chapitre très personnel de 007. En effet, le coureur de jupons s’y marie avant le drame concluant l’épisode. Ensuite, parce qu’il constitue l’unique Bond avec la présence d’un acteur n’ayant pas réinvesti le rôle principal. George Lazenby, prêtant ses traits à l’espion, a cédé sa place après un seul film. Timothy Dalton avait au moins incarné à deux reprises le personnage britannique.

George Lazenby boudé au cinéma

Privée de Sean Connery pour la première fois, la franchise a été sanctionnée au box-office. Aux Etats-Unis, le film a égaré plus de 200 millions de dollars de recettes dans le Monde, en comparaison du cinquième volet. En France, Au service secret de Sa Majesté est l’opus ayant le moins fédéré dans les salles rouges avec moins de 2 millions de spectateurs. Pourtant, George Lazenby s’est vu proposer un contrat pour six films supplémentaires.

Pour autant, l’acteur australien a décliné l’offre, estimant que James Bond n’était plus une marque fiable, dans une interview qu’il a accordée à l’occasion du documentaire Becoming Bond. Il avait aussi avancé que Sean Connery incarnait le personnage au permis de tuer et qu’il était plus judicieux pour lui de se tourner vers le genre western, en écho au succès monstre développé par Clint Eastwood. Un choix de carrière inopportun pour celui qui n’a plus réellement refait parler de lui par la suite.

Mercredi dernier, Jamais plus jamais avait permis à France 4 de rassembler 801 000 amateurs du genre et 3.9% du public.