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Audran Cattin (Les Bracelets rouges, saison 3) : « Entre Thomas et Clément, ça va être compliqué... »

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Rédacteur - Expert TV
Publié le 15/03/2020 à 18:44

Ce lundi 16 mars, TF1 diffusera deux nouveaux épisodes de la saison 3 des Bracelets rouges. Audran Cattin se confie sur l’évolution de l’intrigue autour de son personnage Thomas et celui de Tom Rivoire, Clément.

Benoît Mandin : Thomas débute une vie loin de l’hôpital. Comment aborde-t-il ce nouveau départ ?

Audran Cattin : Il le vit très mal, car il n’était pas du tout préparé au monde extérieur. Contrairement à ce qu’il pensait après avoir combattu la maladie, ça ne se passe pas bien. Thomas fait clairement une dépression. Cela s’appelle un syndrome post-traumatique. Il ne pensait pas qu’à l’extérieur ce serait pire qu’à l’hôpital. Albert Espinosa, créateur de la série, dit : « À l’hôpital, c’est la guerre, mais à l’extérieur, c’est le Vietnam ». Thomas a une incapacité à parler avec son père, ne va plus au lycée et ment à ses amis.

Pourquoi opère-t-il autant de distance avec l’équipe des Bracelets rouges ?

Tout en voulant tourner la page, Thomas fait preuve de parano. Vu qu’il se rend compte de la dureté du monde extérieur, il doit dans un premier temps faire un travail sur lui-même. La dépression est un cercle vicieux. Plus on s’isole, plus on a peur d’affronter la réalité. Les six mois séparant la saison 3 de la saison 2 sont vite passés pour Thomas et il a sombré dans l’engrenage du mensonge (il fait croire à ses amis qu’il est parti à l’étranger, ndlr). Thomas n’arrive pas à revenir vers les bracelets rouges. Medhi va le pousser à réaffronter sa vraie vie.

Comment avez-vous imaginé ce tournant dans la vie de votre personnage ?

Je ne prévois jamais comment je vais le jouer. Je suis parrain de l’association « Super Max I Mom ». Elle a été créée par la maman de Maxence, un enfant qui a eu un cancer des os. Il s’est fait amputer de la jambe en même temps que Thomas. Cela lui a donné beaucoup de forces pour combattre sa maladie. La maman de Maxence m’a beaucoup parlé du syndrome post-traumatique et de cette non-adaptation à la société. J’ai rencontré aussi d’autres personnes. Je me suis nourri de tout et ça s’est ensuite joué à l’instant sur le tournage avec Pascal Elbé (le père de Thomas, ndlr).

« La confrontation entre Thomas et Clément va être brutale »

Thomas va finalement recroiser le chemin de l’équipe des Bracelets rouges. Quelles ressources va-t-il retrouver pour son retour à l’hôpital ?

Il apparaît démuni puisqu’il n’a pas le choix de revenir à l’hôpital. La section qu’il a su créer avec Roxane va lui donner des forces. Mais il redoute ses retrouvailles avec Clément. Il ne lui a pas donné de nouvelles pendant six mois… La confrontation va être brutale. Thomas a aussi une boule sous l’aisselle, mais ne sait pas si c’est cancéreux.…

Clément a une rechute et souffre d’un cancer du foie. Ses chances de survies sont faibles. Quel rôle va jouer Thomas ?

Entre Clément et Thomas, ça va être compliqué… Thomas va essayer de rattraper sa faute, car c’est de plus en plus grave pour Clément. Celui-ci se voit déjà mort et ne comprend pas en quoi Thomas pourrait réellement l’aider après avoir été absent pendant six mois.

Quid de Roxane et Medhi ?

Avec eux, la relation va bien évoluer. Le noyau des Bracelets rouges ne va jamais se perdre, mais le mensonge de Thomas sera toujours en soupape et pourra faire revenir des tensions à tout moment. C’est beau de montrer qu’on a des relations humaines normales malgré nos maladies graves.

« Dans Les Bracelets rouges, on est simplement sur du traitement humain »

À quoi peuvent s’attendre les téléspectateurs pour la suite de cette saison 3 des Bracelets rouges ?

L’équipe des Bracelets rouges va faire preuve de maturité. Du moins, elle va essayer de l’être (rires). Les épisodes seront rythmés par beaucoup de joie, de beauté et de belles scènes d’amitié.

La série implique le tournage de scènes parfois fortes sur le plan émotionnel. Comment le gérez-vous ?

J’ai fait une formation de théâtre. Bien que j’ai appris à donner beaucoup de choses, je n’oublie pas que je fais un métier. Il faut toujours avoir un minimum de sécurité et garder de la distance avec son personnage. Tout cela n’est qu’un jeu ! Je vis pleinement tous les rôles que j’aborde sans oublier qui je suis au quotidien. On tourne parfois pendant quatre heures des scènes violentes et dures à jouer. Chaque prise, je dois pleurer et même quand je suis en contrechamp, j’essaye de donner le maximum pour mes camarades. Si on n’a pas cette distance entre le personnage et soi, on devient vite fou.

Les bracelets rouges assurent un succès d’audience continu à TF1. Comment l’analysez-vous ?

Je pense que le public est touché par la sincérité des histoires vécues par les personnages. De nos jours, les séries intègrent des intrigues à base de meurtre pour ne pas perdre le téléspectateur. Au-delà des intrigues hospitalières, les rapports entre les héros des Bracelets rouges plaisent au public. À l’image d’autres séries, on est simplement sur du traitement humain. Albert Espinosa (créateur de la série, ndlr) voulait montrer que l’on peut avoir une vie d’adolescent normale avec des maladies graves.

« Je vais tourner dans un téléfilm pour France 3 »

Parallèlement aux Bracelets rouges, avez-vous d’autres projets ?

Je m’intéresse à beaucoup de choses. J’écris énormément et je viens de finir une pièce. Je fais du rap et je joue des instruments tels que le ukulélé et le saxophone. Je prépare des projets musicaux. Je vais tourner dans un téléfilm pour France 3. La petite femelle est adaptée de l’histoire vraie d’une femme qui a subi beaucoup d’actes manqués dans sa vie. J’ai aussi été retenu pour une pièce de théâtre, dont on va faire une mise en espace courant juin.

TF1 vous a-t-elle approché pour une autre série ?

Comme je suis très curieux, je n’aime pas trop me cantonner à un seul aspect de ma carrière. On m’a proposé des rôles assez similaires à ce que j’ai déjà pu jouer. J’ai préféré décliner.

Vous a-t-on proposé de participer à Danse avec les stars ou Je suis une célébrité : sortez-moi de là ?

Non, on ne m’a pas approché pour ça. Je serais plus partant pour un challenge tel que Je suis une célébrité : sortez-moi de là. La danse, c’est très bien aussi. Mais si derrière le plaisir, il peut y avoir une action en Afrique du Sud au profit d’une association, c’est encore mieux.