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Barbara Pravi, en direct de Rotterdam (Eurovision 2021) : « Cette soirée, ça va être l’enfer, je le sais ! » [VIDÉO]

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Rédacteur TV - Expert Eurovision
Publié le 22/05/2021 à 15:53

Depuis Rotterdam où se tient l’Eurovision 2021, Barbara Pravi revient sur cette aventure qui la portera à défendre les couleurs de la France ce samedi 22 mai 2021. Un événement à suivre en direct sur France 2 à partir de 21 heures.

Sébastien Das Almas : Quelle a été votre impression en découvrant l’Ahoy Rotterdam, lieu qui accueille l’Eurovision cette année ?

Barbara Pravi : Quand j’ai vu la scène, j’ai fait : « What the f… ! » C’est gigantesque. Maintenant, dans ma prestation, on essaie de recréer cette sensation d’intimité et de petitesse… Du coup, j’utilise trois mètres carrés d’une scène qui en fait peut-être 100… C’est assez étonnant.

Le visuel de votre prestation a très peu évolué depuis Eurovision France, c’est vous qui décidez, le prime de sélection. Avez-vous envisagé une autre mise en scène pour Rotterdam ?

C’est ma voix qui va occuper la scène, c’est mes mots, c’est mon interprétation. Ça a toujours été mon souhait et je n’ai jamais eu pour plan de changer quoi que ce soit entre la France et… le monde. En fait, quand j’ai écrit cette chanson, c’est comme ça que je la voyais et c’est comme ça que, pour l’instant, je me sens de chanter et d’incarner cette chanson. Je n’aurai aucun regret… J’ai fait exactement ce que je voulais à un concours où on peut utiliser des feux d’artifice, du feu, des lumières... Moi, je n’utilise rien du tout à part moi. Je suis mon instrument.

« Je n’utilise rien du tout à part moi. Je suis mon instrument »

Combien de mois de préparation faut-il compter pour L’Eurovision ?

Neuf mois, de septembre à mai. Cependant, depuis la finale française, je savais qu’il fallait que je m’accorde des temps de création donc je m’étais organisée des semaines en studio… et j’ai bien avancé sur mon disque.

Vous allez vous produire en deuxième partie de show vers 22h30 selon le conducteur défini ce 21 mai par les organisateurs. N’est-ce pas plus difficile de gérer la pression lorsqu’on passe parmi les derniers ?

Pour tout vous dire, je vais être avec mes écouteurs, je vais marcher, je ne vais parler à personne, donc que ça dure deux heures ou quatre heures, ça ne change rien… De toute façon, je serai en état de nerfs jusqu’à ce que je passe et ce n’est pas grave. Parce qu’après, de toute façon, on a les résultats… Cette soirée, ça va être l’enfer, je le sais et je suis préparée à ça !

« Je serai en état de nerfs jusqu’à ce que je passe »

Cette expérience sur la scène de l’Eurovision correspond-elle à ce que vous aviez imaginé ?

J’aurais adoré vivre ça une année où on n’a pas le Covid, où ça se passe normalement et où on peut se rencontrer. Ce qui m’ennuie, c’est que je ne puisse pas rencontrer les autres artistes par exemple. Je suis quelqu’un qui a besoin des autres, de leur parler… Je suis très tactile… donc c’est un petit peu compliqué.

Les fans de l’Eurovision sont très nombreux à vous soutenir sur les réseaux sociaux. Certains messages vous ont-ils particulièrement marqué ?

Je reçois énormément de messages. Un Monsieur extrêmement touchant, qui a eu un cancer, est venu après la conférence de presse. Il nous a dit, avec Élodie (sa manageuse, NDLR), qu’en écoutant ma chanson, il avait décidé de se battre. Il est en rémission… Je ne sais pas si c’est grâce à « Voilà » mais il pleurait, me remerciait, c’était très émouvant. La musique, quand elle est vraie, nous dépasse. L’art touche quelque chose en nous. Est-ce que c’est le cœur, est-ce que c’est l’âme ? On ne sait pas, il n’empêche que c’est une réalité. Et si ma musique fait ça, j’ai tout gagné.

Rencontre avec Barbara Pravi