Toutelatele

Bernard Montiel

Joseph Agostini
Publié le 18/06/2003 à 00:11 Mis à jour le 14/03/2010 à 16:47

Vraiment, Chantal Goya n’a qu’à bien se tenir. Il y a quelques semaines, Bernard Montiel a fait « son » Jeu de la vérité, sur RMC Infos, dans l’émission de Jean-Marc Morandini. En cassant son image d’animateur-prompteur de « Vidéo gag », et en taillant des costards à ses copains de la télé, il a joué avec le feu. Résultat : TF1 lui a montré la sortie. Mais qu’à cela ne tienne ! Bernard Montiel prend du bon temps sur TMC, dans une émission people et voyage qui redore la vitrine de la chaîne, et la sienne, par la même occasion. Pour Toutelatélé.xom, j’ai rencontré cet animateur populaire, qui n’en manque pas une pour mettre cartes sur table...

Joseph Agostini : Vous produisez et animez une émission sur TMC, 48 heures avec..., dans laquelle une star nous fait découvrir une ville qu’elle adore. Un concept original !

Bernard Montiel : C’est une émission de découverte, que je prends énormément de plaisir à faire. Je suis des célébrités à travers des villes qui leur tiennent à coeur. Quel plus beau métier ? Cet été, j’irai à la Havane aux côtés de Victoria Abril, à Monaco en compagnie de Mona Ayoub, à Dubaï avec Catherine Jacob... Ces voyages sont pour moi des manières de mieux connaître ces gens là et de donner au public une occasion de découvrir des univers différents. Les personnalités de mes invités se reflètent dans leurs goûts pour une région, une architecture particulière. C’est une très belle expérience.

Avec le recul, comment expliquez-vous votre comportement au cours de l’émission de Jean-Marc Morandini ?

J’ai eu une position honnête et j’ai dit ce que je pensais de la télévision, de certaines personnes qui y travaillent, de mon propre rôle dans Vidéo Gag... Avec le recul, je sais que j’ai agi contre moi, non contre les autres. Je ne supportais plus de me voir subir une situation qui ne me convenait absolument plus. Cela s’est fait avec violence, mais je ne le regrette pas. Aujourd’hui, je me sens beaucoup mieux, en accord avec moi-même. J’aspire maintenant à des choses plus authentiques.

TF1 vous en veut-elle vraiment ?

Je le croyais, jusqu’à ce qu’Alexia Laroche Joubert me contacte pour rentrer dans la villa de Nice People, avec Sophie Favier. Je me suis renseigné, et j’ai eu la confirmation qu’Etienne Mougeotte avait donné son feu vert ! Je reproche à TF1 de ne m’avoir pas suffisamment écouté lorsque je travaillais avec eux. Vidéo Gag marchait bien, et il n’envisageait pas de m’utiliser dans d’autres créneaux.

Pourquoi avoir refusé de rentrer dans la villa de Nice People ?

Ce n’est absolument pas mon truc ! Je suis d’un naturel réservé. Je n’aurais pas su y faire avec les candidats.

Que savez-vous faire à la télévision ?

J’aimerais revenir aux interviews, un genre que je pense maîtriser. Je crois avoir une bonne qualité d’écoute. Les gens m’intéressent vraiment. Je ne triche pas avec eux, et ils le sentent. J’ai des souvenirs d’entretiens magnifiques dans La Une est à vous. J’aimerais transmettre ma passion des acteurs, des écrivains, des chanteurs...


Un talk show, dans la lignée de celui de Marc-Olivier Fogiel, serait-il à votre goût ?

Pourquoi pas ? Cela dit, je ne suis pas provocateur de nature. Je pense être quelqu’un de plutôt aimable, même si j’aime l’humour et la dérision. Un magazine people cinéma correspondrait à ma personnalité...

On vous a vu très éphémèrement dans Strictement privé, un magazine people, il y a quelques années sur TF1. Vous qui êtes un maître dans le genre « Vacances de stars », pensez-vous que le people soit bien utilisé à la télévision ?

Je suis proche de nombreuses célébrités, et intime avec certaines d’entre elles. Je crois qu’il faut chercher la vérité au delà des apparences. Il y a beaucoup de choses à faire dans ce domaine, loin des idées convenues et des simples paillettes. Mon idée d’un magazine sur les vedettes de cinéma s’inscrit totalement dans cette ligne.

Dominique Cantien, qui vous a découvert il y a seize ans, a du mal à renouveler les variétés sur France Télévision. N’est-ce pas le moment ou jamais d’innover en la matière ?

Je travaille avec Estelle Gouzy, la productrice de mon amie Christine Bravo, sur différents projets pour France Télévision. Il faut trouver le bon concept, capable de fédérer un très large public. Fini le temps où les chansons s’enchaînaient les unes à la suite des autres !

Bernard Montiel, après votre licenciement de TF1, vous restez fidèle à TMC, comme un certain Patrick Sabatier. Pensez-vous néanmoins revenir rapidement sur une chaîne nationale ?

Je l’espère. Ma période de recul s’achève. J’en avais besoin, comme j’ai aujourd’hui besoin de croire en mes projets et d’avancer. J’ai des contacts très positifs, mais ne veux pas faire n’importe quoi. Mon objectif premier : rester authentique...